Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Cet article présente les différentes technologies (traitement en masse ou en surface) pour réaliser des tissus ou des fibres biocides : antiacariens, antimicrobiens, antibactériens, antimoustiques, antivirus.
Les molécules déposées sur le tissu peuvent être fixées de façon permanente (technologie non migrante) ou transitoire et partielle (technologie migrante), ce qui engendre des tenues aux lavages plus faibles et une innocuité pour la peau et l’environnement nettement moins bonnes.
Il présente aussi les différents moyens pour tester l’efficacité et leur utilisation, grand public ou à l’hôpital, car certains traitements antimicrobiens sont toujours actifs, même après 50 lavages hospitaliers ; enfin, il cite la réglementation biocide qui régit l’utilisation de ces produits.
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François BORDES : Ingénieur conseil, Biovetis, Lille, France - Ingénieur Ensait (École nationale supérieure des arts et industries textiles) - Ancien élève de l’ILIS (Institut lillois d’ingénierie de la santé) - Chargé de cours à l’Ensait, Hei et à l’université de Lille 1
INTRODUCTION
Le marché des textiles bioactifs a connu une croissance importante ces dernières années. Plusieurs facteurs y ont contribué :
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les consommateurs sont de plus en plus soucieux de leur bien-être, de leur santé et souhaitent être rassurés et protégés ;
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les industriels européens ont la possibilité de fabriquer et de commercialiser des textiles techniques qui se différencient des produits classiques importés des pays à bas salaires, leur permettant de supporter les coûts de fabrication européens ;
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les distributeurs souhaitent proposer à leurs clients de nouveaux produits, afin de développer l’offre et obtenir de meilleures marges.
Les technologies ont progressé ces dernières années, en termes d’efficacité, de tenue aux lavages ; de nouveaux concepts ont été développés et certaines technologies ont un moindre impact sur l’homme et l’environnement.
D’un point de vue médical, la lutte contre les allergies causées par les acariens ou la poussière, les infections nosocomiales, le paludisme ou les pandémies grippales peuvent aussi trouver des réponses avec des textiles bioactifs.
Le renforcement de la législation, des contrôles et de la normalisation sur ce type de textiles – qui utilise des produits chimiques actifs – est d’ailleurs bien la preuve du développement de ces produits.
Les technologies des tissus bioactifs sont souvent destinées à détruire des micro-organismes (tissus biocides), mais il est possible aussi de considérer ce concept de tissu bioactif comme un textile qui agit sur le corps humain de manière positive directe ou indirecte, comme :
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les texticaments et les textiles médicaux : externes (bas de contention par exemple) ou implantables (tendon artificiel, artère artificielle) ;
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les tissus antimicrobiens qui soignent certaines maladies de la peau (produits Dooderm) ou sont utilisés dans les pansements ;
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les cosmétotextiles (hydratant, parfumant, « anticellulite », tonifiant, anti-UV, à la vitamine...) ;
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les textiles (vêtement et champ opératoire) de bloc opératoire ;
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les vêtements utilisés en salle blanche ;
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les vêtements connectés, avec capteur intégré de paramètres biologiques (température du corps, pression artérielle, rythme cardiaque…).
Cet article sera surtout consacré aux textiles biocides, utilisés par le consommateur ou à l’hôpital.
VERSIONS
- Version archivée 1 de oct. 2010 par François BORDES
DOI (Digital Object Identifier)
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4. Antiacarien
4.1 Biologie des acariens
Les acariens sont des petits animaux, invisibles à l’œil nu (1/10 à 1/3 de mm) et sont l’une des causes les plus fréquentes d’allergie et d’asthme.
Ce sont surtout leurs déjections qui contiennent des particules allergisantes – les allergènes – mais un acarien mort est encore allergisant.
Ils se nourrissent de squames de peau, de débris, de poils. Néanmoins, la nourriture des acariens est « prédigérée » par des moisissures, ce qui explique l’efficacité de traitements antifongiques (antimoisissures) sur les acariens.
Les acariens sont prolifiques : dans de bonnes conditions de température et d’humidité, 50 couples peuvent donner naissance à 600 acariens, six semaines plus tard.
La fréquence de l’asthme et des allergies augmente sans cesse et atteint aujourd’hui 30 % de la population en France ; la proportion d’enfants asthmatiques croît aussi de façon importante.
La poussière des maisons représente un important réservoir d’allergènes, et les acariens en sont la fraction la plus importante.
Les acariens ne boivent pas, mais ils absorbent l’eau nécessaire à leur survie grâce à l’humidité de l’air ambiant ; ils aiment donc être enfouis, pour éviter les courants d’air qui pourraient les dessécher.
Les acariens sont des animaux qui préfèrent l’obscurité : ainsi la norme antiacarienne française NFG 39 011 indique de mettre les échantillons d’étoffe à tester à l’obscurité.
HAUT DE PAGE4.2 Textiles antiacariens
Les acariens se retrouvent surtout dans la literie, les matelas et les moquettes.
N’aimant pas les courants d’air et la lumière, ils ont tendance à s’enfouir au plus profond de la matière. Il faut donc traiter l’intérieur des textiles (fibres de garnissage, plumes et matériaux de rembourrage) dans un oreiller, une couette ou un matelas pour réaliser une bonne protection antiacarienne.
On considère qu’il peut y avoir jusqu’à un million d’acariens dans un vieux matelas. Un matelas commence à être contaminé au bout de six mois environ.
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Antiacarien
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
Document de l’OMS sur l’utilisation des moustiquaires imprégnées : http://whqlibdoc.who.int/publications/2003/9242590452_fre.pdf
Informations sur les insectes vecteurs de maladies et les textiles qui permettent de s’en protéger :
http://www.bvsde.paho.org/bvsac ho/lutte.pdf
Certification Oeko-Tex® Standard 100 : https://www.oeko-tex.com/en/
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Il y a beaucoup de normes, le choix de la norme à utiliser dépend :
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