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Article

1 - EXTRACTION DE LA ZIRCONE

2 - TRANSFORMATIONS ALLOTROPIQUES

3 - PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DE LA ZIRCONE

4 - SYNTHÈSE DES ZIRCONES STABILISÉES

  • 4.1 - Procédés sol-gel
  • 4.2 - Synthèses hydrothermiques
  • 4.3 - Pulvérisation pyrolytique
  • 4.4 - Réaction solide/solide

5 - DOMAINES D'APPLICATION

6 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : N3210 v1

Transformations allotropiques
Zircone - Céramique fonctionnelle

Auteur(s) : Gérard MOULIN, Jérôme FAVERGEON, Gérard BÉRANGER

Date de publication : 10 oct. 2008

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RÉSUMÉ

La zircone, ou oxyde de zirconium (dioxyde), a suscité un vif intérêt dès le début de son identification et de sa préparation. Cet oxyde est une céramique à caractère réfractaire tant du point de vue chimique que thermique. Ses propriétés physiques, de conduction électrique et électronique notamment, sont remarquables. Isolant à l'état pur avec une faible semi-conduction de type n, cet oxyde peut devenir conducteur ionique pur s'il est dopé. Le champ d’application de cet oxyde est vaste, notamment du fait de ses propriétés électriques : électrolyte solide, veine pour la magnétohydrodynamique (MHD), pile à combustible, sonde à oxygène...

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Auteur(s)

  • Gérard MOULIN : Professeur, Université de technologie de Compiègne (UTC) - Laboratoire Roberval, UMR 6253 CNRS

  • Jérôme FAVERGEON : Maître de conférences, UTC - Laboratoire Roberval, UMR 6253 CNRS

  • Gérard BÉRANGER : Professeur émérite, UTC - Laboratoire Roberval, UMR 6253 CNRS - Membre de l'Académie des technologies

INTRODUCTION

La zircone, ou oxyde de zirconium (dioxyde), a suscité un vif intérêt dès le début de son identification et de sa préparation. En effet, cet oxyde présente plusieurs variétés allotropiques suivant la température ; de plus, la pression ou une contrainte mécanique peut agir sur la structure, ce qui en fait un matériau de choix pour étudier les transformations cristallographiques, d'autant que l'une d'entre elles est de type martensitique (donc avec cisaillement) accompagnée d'une forte hystérésis thermique. Cet oxyde est une céramique à caractère réfractaire tant du point de vue chimique que thermique. Ses propriétés physiques, de conduction électrique et électronique notamment, sont remarquables. Isolant à l'état pur avec une faible semi-conduction de type n, cet oxyde peut devenir conducteur ionique pur s'il est dopé. Le champ des applications à ce dernier titre est vaste : électrolyte solide, veine pour la magnétohydrodynamique (MHD), pile à combustible, sonde à oxygène… Ses modes de préparation ont dans cet esprit, suscité de nombreux travaux allant du procédé sol-gel jusqu'à la fusion en four solaire, en passant par des procédés de précipitation ou de coprécipitation plus traditionnels. Par ailleurs, cet oxyde doit aussi une partie de son intérêt au fait qu'il est le produit de corrosion formé sur les gaines en alliages de zirconium dans les réacteurs nucléaires à eau pressurisée (REP). Le comportement mécanique de la couche de zircone formée sur ces gaines en cours de fonctionnement, et donc le caractère plus ou moins protecteur de cette couche, conditionne la tenue à long terme de l'ensemble des grappes de combustible (phénomènes de « breakaway » ou de desquamation).

Au vu de ce descriptif, on peut apprécier que la zircone constitue un matériau type dont les propriétés d'usage sont étroitement liées aux aspects structuraux (cristallographie et défauts ponctuels). Ces différents aspects seront repris et décrits dans la suite de cet article.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-n3210


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2. Transformations allotropiques

2.1 Cristallographie de la zircone pure

La zircone pure obtenue à partir du minerai possède une structure cristalline monoclinique à température ambiante. Le zirconium est alors coordonné par sept oxygènes (figure 1). Cet arrangement relativement irrégulier explique en partie la tendance de la phase monoclinique à former des macles pour minimiser les distorsions du réseau.

La zircone monoclinique présente une masse volumique égale à 5 830 kg.m−3 avec les paramètres de maille suivants :

a=0,5156nm
b=0,5191nm
c=0,5304 nm
β= 98,9

Le groupe d'espace de la zircone monoclinique est P21/c.

La structure de la zircone pure est en fait dérivée de la structure fluorine CaF2, qui est une structure cubique dans laquelle les ions Ca2+ sont coordonnées par 8 ions F. Cependant, la faible valeur du rapport du rayon atomique des ions Zr4+ sur celui des ions O2–, fait que la structure fluorine est déformée pour pouvoir être stable à température ambiante. Ceci explique pourquoi les valeurs des paramètres cristallins a, b et c de la zircone monoclinique sont relativement proches les unes des autres.

Grâce à la dilatation thermique, la structure se relaxe partiellement (voire totalement si la température est très élevée) permettant aussi d'obtenir une plus grande symétrie. Ainsi, la zircone monoclinique devient quadratique (encore appelée tétragonale selon la terminologie anglo-saxonne) à partir de 1 100 °C environ (sous pression atmosphérique). La phase quadratique (figure ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - BLUMENTAL (W.B.) -   The chemical behaviour of zirconium  -  Nostrand company inc., New-York (1958).

  • (2) - DAMBREVILLE (A.), PHILIPPE (M.), RAY (A.) -   La Céramique de zircone ou « La nuit tous les chats sont gris »  -  Maîtrise Orthopédique (http://www.maitrise-orthop.com), 78 (1998).

  • (3) - LANGERON (J.P.) -   « Zirconium » dans Nouveau Traité de Chimie Minérale, sous la direction de P. Pascal, Éditions Masson et Compagnie  -  Paris, Volume 9, pp. 216-220 (1963).

  • (4) - STEVENS (R.) -   Zirconia and zirconia ceramics  -  Magnesium Elektron, 113, pp. 1-51 (1986).

  • (5) - DEBUIGNE (J.) -   Contribution à l'étude de l'oxydation du zirconium et de la diffusion de l'oxygène dans l'oxyde et dans le métal  -  Thèse de Doctorat, Université de Paris (1966).

  • (6) - JOMARD...

DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES

  • Piles à combustible PEMFC et SOFC. Description et gestion du système

  • Piles à combustible PEMFC et SOFC. Transferts de chaleur et de masse

  • Piles à combustibles

  • Capteurs chimiques et biochimiques

  • Approche scientifique des surfaces. Caractérisation et propriétés

  • Corrosion sèche des métaux. Cas industriels : oxydation, carburation

  • ...

NORMES

  • Standard Test Method for Measuring Abrasion Using the Dry Sand/Rubber Wheel Apparatus - ASTM G 65 - 2004

1 Brevets

HAUT DE PAGE

1.1 Électrolytes solides

L. Rose, O. Kesler, A. Burgess, Z. Tang, Matériaux céramiques densifiés et méthodes associées, n° de publication : WO/2008/095317, n° de la demande internationale : PCT/CA2008/000272.

R. Sartzlander, W.G. Coors, Préparation de produits frittés de réaction de zircone stabilisé à l'yttrium, n° de publication : WO/2008/089037, n° de la demande internationale : PCT/US2008/050748.

M.E. Badding, S.M. Garnier, S.L. Hagg, T.D. Ketchman, J.A. Miller, D.J. Sint-Julien, Feuille d'électrolyte avec zones de compositions différentes et dispositif de pile à combustible la comprenant, n° de publication : WO/2008/039318, n° de la demande internationale : PCT/US2007/020118.

K. Hata, N. Aikaa, M. Shimomura, Procédé de production de feuille à électrolyte solide, n° de publication : WO/2007/013567, n° de la demande internationale : PCT/JP2006/314924.

K. Hata, Y. Mizutani, K. Hisada, K. Ukai, M. Yokoyama, Feuille électrolytique destinée à une pile à combustible d'oxyde solide, son procédé de fabrication et élément de pile à combustible d'oxyde solide, n° de publication : WO/2006/087959, n° de la demande internationale : PCT/JP2006/302185.

M.M. Seabaugh, K. Sabolsky, M.J. Day, Structures céramiques stratifiées,...

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