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Christian POLAK : Ingénieur de l'École nationale supérieure de géologie de Nancy
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Le niobium (encore appelé columbium aux États-Unis) et le tantale sont respectivement les éléments numéros 41 et 73 que l'on trouve dans la nature sous forme combinée.
Ils forment avec le vanadium (no 23) les éléments de transition de la colonne 5, d'après la classification périodique du tableau de Mendeleïev. Leurs configurations électroniques externes sont :
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Nb : (Kr) 4d 4 5s1 ;
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Ta : (Xe) 4f 14 5d3 6s2.
Classés comme métaux réfractaires de par leurs hautes températures de fusion, ils ont été pressentis très tôt pour des applications à haute température ; ainsi par exemple le tantale, sur lequel le choix s'est porté au début du XX e siècle pour les filaments de lampes.
Le tantale provient de deux sources de matière première : d'une part, il accompagne le minerai d'étain dans la cassitérite et se retrouve concentré dans des scories pendant la transformation de l'étain et, d'autre part, il est présent dans des minerais appelés columbo-tantalites.
Cantonné longtemps à la chimie, le tantale n'a trouvé une niche spécifique que dans les années 1960-1970 avec les condensateurs pour l'électronique de pointe : téléphones mobiles, caméscopes, micro-ordinateurs.
Cette application est un formidable moteur de croissance pour le tantale : la consommation mondiale annuelle a quasiment doublé en 10-15 ans (aujourd'hui entre 1 600-1 800 t/an, exprimée en métal contenu, pour une production de minerais et de scories de 1 400-1 500 t, la différence provient du recyclage).
Le niobium, bien que toujours lié au tantale dans les scories d'étain et les columbo-tantalites, est très largement issu d'un minerai spécifique, le pyrochlore.
Pénalisé par des ressources jusqu'alors éparses, ce n'est qu'à partir des années 1960, lors de la découverte de vastes gisements de pyrochlore au Brésil, que le niobium a réellement pris son essor. La précipitation du carbure de niobium au sein des aciers a ouvert la voie aux aciers à haute limite d'élasticité HLE (HSLA, High Strength Low Alloy). Plus spectaculaire encore, la performance supraconductrice des alliages base niobium a rendu possible des applications tant scientifiques, comme les accélérateurs de particules, que pratiques, telle l'imagerie médicale.
La production mondiale de niobium est en 2007 voisine de 63 000 t/an (exprimée en métal contenu) comme la consommation (qui est du même ordre). Elles ont doublé en 10 ans.
C'est le boom de l'industrie sidérurgique mondiale, avec l'arrivée de la Chine (+ 32 % sur les importations ferroniobium entre 2005 et 2006) et de I'lnde dépourvues de ressources notables en niobium, qui est à l'origine de ce doublement. Les producteurs de niobium ont su y faire face.
Ainsi, ce ne sont donc pas leurs propriétés réfractaires (température de fusion du niobium : 2 468 oC ; du tantale : 2 996 oC), leurs densités élevées (8,57 pour le niobium et 16,65 pour le tantale), leur grande résistance aux agents chimiques ou la dureté de leurs carbures qui leur ont valu leurs principaux débouchés.
VERSIONS
- Version archivée 1 de juin 1997 par Christian POLAK
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4. Élaboration du niobium et du tantale
4.1 Niobium et alliages de niobium
Le pentoxyde de niobium est la matière première pour la production de niobium métal.
II est issu du procédé de séparation tantale/niobium, mis en œuvre par les Américains de la société Cabot et les Allemands de la société H.C. Starck, par chloration ou nitruration du ferroniobium chez les Américains de Allegheny Technologies ou par attaque chimique du pyrochlore depuis 1989 par les Brésiliens de CBMM (cf. § 3.1.5).
La préparation du niobium métal est réalisée par réduction aluminothermique, calciothermique ou magnésiothermique du pentoxyde de niobium.
La réduction du pentachlorure de niobium ou son électrolyse ne sont pratiquement pas employées.
HAUT DE PAGE
Industriellement, l'oxyde de niobium (Nb2O5) est réduit par l'aluminium, c'est le procédé le plus généralisé (CBMM, Silmet).
Un initiateur de combustion déclenche la réaction. Le creuset utilisé pour la réaction est en graphite. Le niobium produit par CBMM contient encore jusqu'à 3,5 % d'aluminium, 4 000 à 6 000 ppm d'oxygène, 200 ppm d'azote et 40 ppm d'hydrogène [22]...
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BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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Références
* - Brochure du Vaxholms Fästnings Museum, Suède.
ROSE (H.) - * - Pogg, Ann. Phys. Chem., 53, p. 317 (1844).
MARIGNAC (J.C.) - * - Ann. Chim. Phys., 8, p. 5 (1866).
LINDEN (J.) - Tantalum raw material supply (Approvisionnement en matières premières du tantale). - Cf. réf. , p. 15-34 (1995).
RODRIGUE (M.) - BISS (R.) - Mining and processing of pyrochlore bearing ore at Niobec mine (Extraction minière et traitement du pyrochlore à la mine Niobec). - Cf. réf. , p. 163-195 (1988).
BURT (R.O.) - With Pick and Pan – Mining and Processing of Tantalum Ores. - TIC Bulletin, no 118, p. 3-8 (2004).
BORCHERS (P.) - KORINEK (G.J.) - Extractive metallurgy of tantalum (Métallurgie extractive du tantale). - Proceedings 110th AIME Annual Meeting, Chicago, p. 95-106 (1981).
ECKERT (J.) - Hydrometallurgical Processing of Ta/Nb compounds, present state of art (Traitement hydrométallurgique du Ta/Nb, état de l'art). - Cf. réf. , p. 51-64 (1995).
KÖCK (W.) - PASCHEN (P.) - Tantalum-Processing, Properties and applications (Le tantale, procédés de fabrication, propriétés et applications). - JOM, bibl. (19) réf., p. 33-39 (1989).
TOLLEY...
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