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Article

1 - HISTORIQUE

2 - PROCÉDÉS DÉCOULANT DES PROCÉDÉS CONVENTIONNELS

3 - ASPECTS PARTICULIERS

4 - MÉTALLURGIE

  • 4.1 - Température de coulée en lingotière
  • 4.2 - Régulation du niveau du métal dans la lingotière
  • 4.3 - Bouchage de busette
  • 4.4 - Soufre
  • 4.5 - Aciers avec une teneur en carbone située dans l’intervalle péritectique
  • 4.6 - Aluminium
  • 4.7 - Qualité du produit fini, aciers coulés à ce jour

5 - PRODUCTION

  • 5.1 - Avec une machine de coulée continue à une ligne de brames minces
  • 5.2 - Avec deux machines de coulée continue à une ligne de brames minces

6 - INVESTISSEMENTS. COÛT DE TRANSFORMATION

  • 6.1 - Investissements
  • 6.2 - Coût de transformation

7 - PERSPECTIVES

Article de référence | Réf : M7814 v1

Aspects particuliers
Coulée continue de brames minces

Auteur(s) : Joseph FARHI

Date de publication : 10 oct. 1994

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Auteur(s)

  • Joseph FARHI : Ingénieur - Ancien Chef du Service Aciérie de la société SOFRESID

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INTRODUCTION

En coulée continue traditionnelle pour produits plats, l’épaisseur des brames varie de 130 à 300 mm.

Des techniques plus récentes permettent de couler en continu des demi-produits plats d’épaisseur plus faible. On peut proposer provisoirement la classification suivante :

  • brames minces : épaisseur 35 à 80 mm ;

  • bandes : épaisseur 20 à 35 mm ;

  • bandes minces : épaisseur 1,5 à 20 mm ;

  • bandes très minces : épaisseur inférieure à 1,5 mm.

L’objet principal de cet article est la coulée des brames minces (35 à 80 mm) où des progrès considérables ont été accomplis ces dernières années, progrès qui ont conduit à la naissance de technologies spécifiques faisant partie maintenant du domaine industriel. On traitera aussi, mais dans une moindre mesure, la coulée des bandes (20 à 35 mm) où les progrès sont plus lents. Par contre, bandes minces et très minces font appel à des techniques tout à fait différentes, non traitées ici.

À noter, qu’en anglais, l’ensemble des technologies de coulée continue conduisant à des demi‐produits minces, et par conséquent plus proches du produit final, est appelé NNSCC (Near Net Shape Continuous Casting).

Pour obtenir des masses de bobines de produits finis conformes aux pratiques commerciales courantes (20 à 28 t), les brames minces ont nécessairement une longueur importante (40 à 50 m). De telles brames sont difficiles à manutentionner, à stocker, à chauffer. C’est pourquoi il est prévu de les laminer en ligne (laminage direct) après un chauffage d’appoint et d’homogénéisation.

Une installation de production de bandes laminées à chaud est donc constituée de trois parties distinctes, disposées en ligne : la machine de coulée continue de brames minces, le four, le laminoir.

Cet article est surtout consacré à la coulée continue ; on évoquera plus brièvement le four et le laminoir.

L’intérêt des brames minces découle essentiellement du fait que l’épaisseur de la brame étant beaucoup plus faible, la coulée continue est plus simple et le laminoir beaucoup moins important. De plus, le laminage en ligne, imposé par la longueur des brames, s’avère être une source d’avantages appréciables. Il en résulte :

  • des investissements plus faibles pour la coulée continue et le laminoir, ce qui ouvre la voie à des mini‐usines compétitives de produits plats ;

  • un prix de revient plus bas, essentiellement dû à une consommation d’énergie plus faible, une automatisation plus poussée, une main‐d’œuvre réduite, des frais de maintenance abaissés, un cycle de production plus court, l’absence de stocks intermédiaires, des frais généraux allégés.

On admet que la coulée continue traditionnelle est bien connue (cf., dans le présent traité, articles Coulée continue de l’acier : généralités, données physiques et métallurgiques Coulée continue de l’acier- Aspects métallurgiques et Coulée continue de l’acier : équipement, exploi-tation Coulée continue de l’acier Équipement. Exploitation). On n’insistera donc que sur l’aspect novateur.

La coulée continue des brames minces, quoique d’inspiration ancienne, n’a abouti à des résultats positifs que depuis peu de temps (première mise en route industrielle en juillet 1989) et est actuellement en plein développement. Le présent article ne peut donc avoir un caractère définitif.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-m7814


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3. Aspects particuliers

3.1 Vitesses de coulée

  • Pour être compétitive, la coulée continue de brames minces se doit d’avoir des vitesses relativement élevées pour compenser la faible masse linéaire de la brame. On a cherché, dès le début, à conserver un flux métal par ligne comparable à celui obtenu en coulée continue traditionnelle de brames épaisses.

    En coulée continue traditionnelle, on a en moyenne une vitesse de coulée de 1,50 m/min pour une brame de 200 mm d’épaisseur et 1,2 m/min pour 250 mm. En brame mince, on a, suivant le procédé, les vitesses indiquées dans le tableau 3.

    On voit que les vitesses effectivement obtenues sur les coulées continues de brames minces sont encore légèrement inférieures aux vitesses nécessaires pour obtenir le même flux métal qu’en coulée continue traditionnelle coulant des brames épaisses. Mais le procédé en est encore à ses débuts et les constructeurs comme les utilisateurs ne doutent pas d’atteindre cet objectif, voire de le dépasser.

  • Le développement de la coulée continue de brames minces conduit donc naturellement à s’intéresser davantage aux vitesses élevées.

    Le phénomène essentiel qui limite la vitesse de coulée est la turbulence du métal, bien visible au niveau du ménisque, avec des ondes plus ou moins prononcées et régulières. Il est admis que cette turbulence peut causer de graves défauts comme :

    • le piégeage dans le métal de la poudre de couverture (incrustations, propreté) ;

    • une mauvaise distribution de la poudre de couverture conduisant à une lubrification déficiente et à un profil thermique irrégulier (criques longitudinales) ;

    • un ménisque instable, de géométrie variable, pouvant donner lieu à des épaisseurs irrégulières de la croûte solidifiée (percées) ;

    • plus généralement, le mauvais état de surface (marques, reprises).

    Des études en laboratoire semblent indiquer que l’on peut réduire cette turbulence en optimisant certains des paramètres de coulée tels que :

    • la profondeur d’immersion de la busette ;

    • la géométrie des deux orifices latéraux de sortie...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - IVERSON (F.K.), BUSSE (K.) -   A review of first year CSP operations at Nucor Steel’s new thin slab casting facility.  -  Technical Report Continuous Casting and Rolling SMS RFA 1991 (réimpression de MTP, 14, janv. 1991).

  • (2) - BIRAT (J.P.), STEFFEN (R.) -   Current R and work on near net shape continuous casting technologies in Europe.  -  Metallurgical Plant and Technology International (mars 1991).

  • (3) - GOSIO (G.), MANINI (L.), MAFFINI (C.), PLESCHIVISCHNIGG (F.P.), MEYER (P.) -   First minimill in Italy for high quality Inline Strip Production (ISP) at Arvedi.  -  Metallurgical Plant and Technology International (mai 1991).

  • (4) - FLICK (A.), EBERLE (A.), HIRSCHMANNER (E.), SCHWAHA (K.L.) -   Coulée continue de brames minces et laminage combinés : une technologie de VAI.  -  La revue de la Métallurgie CIT. (juillet-août 1991).

  • (5) - BIRAT (J.P.) -   Les aciers en bandes minces.  -  La Recherche, 240 (fév. 1992).

  • ...

1 Thèses

* - Le catalogue du système universitaire de documentation peut être consulté en ligne : http://www.sudoc.abes.fr

HAMBURGER (J.) - Les aspects hydrodynamiques de la coulée continue électromagnétique de brames : modélisations expérimentale et numérique. - Institut national polytechnique de Grenoble (2000).

DUMONT (B.) - Étude d’un procédé électromagnétique pour le contrôle de l’écoulement en tête de coulée continue de brames d’acier. - Institut national polytechnique de Grenoble (2000).

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2 Principaux constructeurs

SMS GmbH (Allemagne) http://www.sms-group.com

Mannesmannröhren-Werke GmbH (Allemagne) http://www.mannesmann.com

Voest-Alpine Industrieanlagenbau VAI (Autriche) http://www.vai.at

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