Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Le système ferroviaire est vieux de plus de deux siècles, mais il a subi d'importantes évolutions technologiques. Aujourd'hui, chacune de ses composantes utilise de l'électricité, à travers des technologies électrotechniques et électroniques. Cet article détaille les composantes du systèmes ferroviaire par rapport à leur usage de l'électricité : infrastructure, matériel roulant, énergie, sécurité et signalisation. Puis les modes de traction, électrique et autonome, sont présentés.
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Pierre CHAPAS : Senior Expert (honoraire) - ALSTOM Transport
INTRODUCTION
Le transport ferroviaire participe à la vie économique et industrielle depuis près de deux siècles (encadré A) dans la plupart des pays (cf. tableau 6, page 14). Après avoir été le seul moyen de transport terrestre de masse pendant près d’un siècle, sa physionomie évolue très profondément. L’électricité a été et est toujours l’un des arguments majeurs de ce développement par les atouts déterminants qu’elle procure au chemin de fer :
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en termes de rendement énergétique, il se classe au tout premier rang de par sa conception même : l’énergie de frottement au contact roue rail est le plus faible et la traction électrique renforce encore ce bilan ;
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par rapport à l’environnement, il respecte – grâce à l’emploi de l’énergie électrique – une parfaite intégration, que ce soit en site urbain ou sur ligne à grande distance.
Il est intéressant, dans ce cadre, d’analyser les principales composantes – ou vecteurs – de ce qu’il faut appeler le « système ferroviaire ». Cette approche est tout à fait transposable à tout autre système de transport : aérien, maritime ou routier.
Chacune de ses composantes utilise les applications de l’électricité ; c’est l’analyse que se propose le présent article, après avoir donné quelques repères historiques.
Parallèlement, tous les aspects du chemin de fer bénéficient de l’électricité : la climatisation des voitures, la signalisation lumineuse, la motorisation des aiguillages, etc.
L’évolution des transports est telle que la concurrence s’exerce à tous les niveaux. Dans ce cadre les atouts et les handicaps de chacun sont déterminants. Après une situation de monopole pour le transport des passagers comme celui du fret, jusque dans les années 1960, le chemin de fer se place dans les créneaux correspondant à ses points forts :
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la grande vitesse s’est développée en Europe, aux États‐Unis et est à l’état de projets en Asie et en Australie ;
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les transports urbains sous la forme de métros, réseaux suburbains, tramways, permettent la décongestion des villes et l’atténuation de la saturation des infrastructures et des pollutions atmosphériques engendrées par l’automobile ;
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le transport du fret entre dans la complémentarité des systèmes de transport et évite les risques subis par les transports routiers, en termes de saturation, de sécurité et de pollution.
Ces trois axes majeurs font appel aux technologies électrotechniques et électroniques ; en effet, les impératifs de rentabilité mettent en jeu les aspects énergétiques et de développement durable.
Le lecteur consultera utilement, en particulier, les articles suivants, dans ce traité :
-
Traction électrique ferroviaire – Dynamique ferroviaire et sous‐stations Traction électrique ferroviaire- Dynamique ferroviaire et sous-stations ;
Enfin, pour en savoir plus, le lecteur se reportera aux références et .
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6. Traction autonome. Production d’électricité
L’engin moteur dispose d’une réserve d’énergie sous forme de combustible. L’agent de transformation est un moteur thermique :
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moteur à quatre temps ;
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Diesel ;
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ou turbine à gaz.
Le moteur Diesel est de loin le plus répandu. Celui‐ci entraîne :
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soit un générateur électrique (alternateur) alimentant des moteurs électriques entraînant les essieux ; c’est la transmission électrique ;
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soit un (ou plusieurs) convertisseur(s) de couple entraînant les essieux ; c’est la transmission hydraulique. Sa limite actuelle est environ 2 400 kW ;
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soit les essieux par l’intermédiaire d’un ensemble de réduction de type boîte de vitesse ; c’est la transmission mécanique (fort peu utilisée).
La transmission électrique est la plus développée pour les grandes puissances jusqu’à 3 500 kW.
L’architecture générale comprend :
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un alternateur couplé directement sur le vilebrequin ;
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un ensemble de convertisseurs statiques ;
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les moteurs de traction.
Les principaux schémas se différencient par le type de moteur de traction utilisé.
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Le moteur à courant continu à collecteur à excitation série a longtemps été le seul adapté à la caractéristique effort – vitesse de la traction ferroviaire. Le schéma de principe est représenté par la figure 8.
Les moteurs de traction (deux, quatre ou six suivant l’architecture de l’engin) sont connectés en parallèle sur un pont redresseur triphasé à diodes. Le réglage de l’effort et de la vitesse s’effectue par réglage de l’excitation de l’alternateur principal (GS) et éventuellement du shuntage des inducteurs de moteurs. Le freinage électrique est obtenu en branchant un rhéostat (Rh) aux bornes de chaque moteur. L’excitation est alors séparée, réalisée par un jeu de contacteurs et alimentée par le redresseur principal.
L’alternateur auxiliaire (ax) fournit l’énergie d’excitation de l’alternateur principal (GS) et l’énergie auxiliaire nécessaire à l’engin.
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Dans le cas, de...
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Traction autonome. Production d’électricité
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - NOUVION (F.), WOIMANT (B.), MACHEFERT-TASSIN (Y.) - Histoire de la traction électrique, - Éditions La Vie du Rail.
-
(2) - KALLER (R.), ALLENBACH (J.M.) - Traction électrique, - Presses Polytechniques et universitaires romandes.
-
(3) - * - Guide de la Technique (4) – Les Constructions – Presses Polytechniques et universitaires ro- mandes (1993).
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