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Daniel CAMINADE : Ingénieur civil des Ponts et Chaussées. Docteur en Génie civil - Maître de conférences et Responsable de la Maîtrise de Génie civil à l’Université du Havre
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Les ouvrages de protection contre la houle sont les ouvrages qui permettent de protéger un port ou une partie d’un port (plan d’eau, terre‐plein) contre les actions de la houle (attaque directe, franchissements, submersion, érosion...).
Certains de ces ouvrages peuvent aussi être utilisés pour protéger des installations ou des ouvrages isolés (prise d’eau, émissaire en mer) ou même des portions de littoral.
Ce sont des ouvrages artificiels construits par l’homme, à l’exception des ouvrages naturels qui peuvent avoir les mêmes fonctions.
Certains de ces ouvrages peuvent être situés à l’intérieur du port ; ils permettent alors d’améliorer ou de compléter la protection contre la houle : jetées intérieures, contre‐jetées, talus de terre‐pleins ou plages d’amortissement.
D’une manière traditionnelle, on peut classer ces ouvrages en :
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digues ou brise‐lames ou jetées qui se subdivisent en :
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digues à talus construites généralement à l’aide d’enrochements naturels ou artificiels (béton) ;
-
digues verticales dont la paroi exposée à la houle peut être ou non perméable ;
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ouvrages spéciaux qui sont employés dans des conditions spécifiques. Parmi ceux‐ci, on peut citer :
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le mur d’eau fixe ;
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le mur d’eau oscillant ;
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les brise‐lames flottants ;
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les ouvrages de prédéferlement ;
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les tapis d’algues synthétiques ;
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les rideaux de bulles d’air.
Jusqu’à présent, ces deux derniers types d’ouvrage ont un rapport coût (investissement et exploitation)/efficacité trop défavorable pour être utilisés de façon étendue.
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4. Quelques ouvrages spéciaux
Les digues à talus et les digues verticales constituent des ouvrages de grandes dimensions qui demandent, pour leur mise en œuvre, des installations et des moyens importants. Certains autres types d’ouvrages peuvent présenter parfois une alternative intéressante.
4.1 Digues verticales perméables ou mur d’eau fixe
Ces digues, généralement constituées de caissons reposant sur des pieux ou des barrettes, permettent d’arrêter une bonne part de la houle tout en laissant circuler l’eau entre le fond du caisson et le fond de la mer (figure 29).
Sous réserve que l’ouvrage présente des dimensions suffisantes, largeur B et surtout tirant d’eau TE vis‐à‐vis de la profondeur et de la houle, celui‐ci ainsi que la masse d’eau située en dessous de lui vont se comporter comme un véritable mur, d’où son nom récent de mur d’eau fixe.
En effet, si l’on observe les vitesses à l’intérieur de la masse d’eau, on constate que, le long de la muraille, celles‐ci sont verticales. Ce mouvement se poursuit en fait jusqu’au fond. Les vitesses horizontales de la houle sont pratiquement annulées.
Sous la digue, on constate des vitesses beaucoup plus lentes que celles observées dans la houle. Cette masse d’eau apparaît comme presque immobile et forme donc un écran à la propagation de la houle.
La valeur du rapport K t entre la houle transmise et la houle incidente proposée par R. Bouchet et J.-M. Manzone est :
avec
en posant :
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - BONNEFILLE (R.) - Cours d’hydraulique maritime. - École Nationale Supérieure des Techniques Avancées. Masson (1990).
-
(2) - CHAPON (J.) - Travaux maritimes. - Eyrolles (1972).
-
(3) - Shore Protection Manual. – - Coastal Engineering Research Center (CERC) (1984).
-
(4) - GRAILLOT (A.) assisté de : MM. CAMINADE, FOURGEAUD, JANOUEIX, JOLIVET, LEVEN, TUAL, HAUVILLE - Cours de travaux maritimes. - École Nationale des Travaux Publics de l’État (1982). Institut Portuaire d’Enseignement et de Recherche (1987).
-
(5) - LAVAL (D.) - Cours de travaux maritimes - à l’école Nationale des Ponts et Chaussées (1963‐1964).
-
(6) - AIPCN - * - Rapport final de la 3e Commission internationale pour l’étude des lames. Supplément au bulletin...
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