Conclusion
Nanoparticules de dioxyde de titane et d’argent - Exposition cutanée

Avant de conclure sur les nanoparticules de dioxyde de titane et d’argent en contact avec la peau, il faut garder en mémoire que les follicules pileux sont particulièrement étudiés en dermatologie ; ils serviraient de réservoirs pour des nanoparticules utilisées pour traiter certaines maladies de peau. Il ne faut pas oublier non plus que les boîtes quantiques sont capables, dans certaines conditions, de traverser l’épiderme pour se retrouver dans le derme et que le zinc provenant de l’oxyde de zinc incorporé dans certaines crèmes solaires a été mesuré dans le sang et les urines des volontaires qui ont participé aux tests, ce qui implique un passage dans la circulation sanguine.

D’après ce que l’on sait, pour une peau saine, les nanoparticules de dioxyde de titane et d’argent pénètrent dans le stratum corneum, la couche cornée de l’épiderme et n’arriveraient pas à atteindre les couches vivantes de l’épiderme, quelques-unes s’accumulent dans les follicules pileux. Cependant, une étude met en évidence la présence de nanoparticules de dioxyde de titane dans certains ganglions, ce qui laisse à penser qu’elles auraient pu être prises en charge par le système lymphatique, mais ceci reste à confirmer. Dans le cas d’une peau lésée par un coup de soleil ou par une maladie telle que le psoriasis, le nanotitane pénètre un peu plus profondément dans le stratum corneum. L’usage de pansements au nanoargent, dans le cas de brûlures, permet à l’argent de passer dans la circulation sanguine et d’être distribué dans le corps. Les mesures de concentration d’argent dans le plasma et les urines attestent de ce passage sans que pour autant des troubles toxiques importants soient mis en évidence. Plusieurs mois après l’arrêt du traitement avec les pansements au nanoargent, les concentrations d’argent dans le sang et les urines reviennent à la normale. Pour le nanotitane et le nanoargent, les organes cibles et les différents effets toxiques possibles observables après passage dans la circulation sanguine ont été déterminés dans les études qui concernent des voies d’exposition autres que la peau et aussi par différents tests in vitro. Les mécanismes et les cinétiques de métabolisation, d’excrétion et d’intoxication sont peu ou pas connus.

Entre bénéfices et risques, comment le consommateur peut-il faire le bon choix ? Malheureusement, comme nous l’avons vu dans cet article et dans l’état...