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1 - MÉTALLURGIE EXTRACTIVE ET MATIÈRES PREMIÈRES

2 - ÉLABORATION

3 - PREMIÈRE TRANSFORMATION

4 - MÉTALLURGIE PHYSIQUE ET LES DIVERSES CLASSES D’ALLIAGE

5 - APPLICATIONS

6 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : M2355 v2

Première transformation
Métallurgie et recyclage du titane et de ses alliages

Auteur(s) : Yves COMBRES

Relu et validé le 01 nov. 2021

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RÉSUMÉ

Le titane et ses alliages ont connu un essor récent, mais fulgurant, au cours de ces dernières années, et ce, dans quasi tous les secteurs d’activité. L’article vise à donner quelques éléments de métallurgie du titane, puis s’attache aux étapes de fabrication des demi-produits en passant en revue la métallurgie extractive, permettant de passer du minerai au métal de base, l’élaboration des alliages et la première transformation des lingots. A l’instar de la métallurgie des aciers, le recyclage a une place tout à fait remarquable dans l’élaboration des alliages et fait l’objet d’une partie dédiée.

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ABSTRACT

Extractive metallurgy and recycling of titanium and its alloys

Titanium and its alloys have seen tremendous development in recent years, and in almost all sectors of technology. This article describes some aspects of titanium metallurgy, and presents the fabrication steps for semi-fished products, reviewing the extractive metallurgy, which transforms the ore into base metal, alloying, and the primary conversion of ingots. Like for steel metallurgy, recycling is extremely important in the making of alloys, and is described in a special section.

Auteur(s)

  • Yves COMBRES : General Manager China Ventures - AREVA-NP - Ugine Plant, UGINE France

INTRODUCTION

Le titane a été découvert relativement récemment. En effet, ce n’est qu’en 1790 que le révérend William Gregor trouva l’oxyde d’un élément inconnu, dans les sables noirs de la Côte de Cornouailles, présentant des propriétés magnétiques, mais il n’identifia pas le métal. Ce fut le chimiste allemand Klaproth qui le fit et le nomma « titane » en 1795, par référence aux « Titans » de la mythologie grecque. Ces minerais sont présents au Canada, États-Unis, Brésil, Norvège, Afrique du Sud, Inde, Chine, Australie, CEI…

Le titane a pour symbole Ti dans la classification périodique des éléments ; sa masse atomique est de 47,5 et son numéro atomique de 22. C’est un corps très répandu sur la terre, quatrième métal suivant l’ordre décroissant d’abondance dans l’écorce terrestre, il constitue 0,44 % de la masse de celle-ci, à comparer à 8 % pour l’aluminium, 5 % pour le fer et 2 % pour le magnésium.

L’obtention du métal à partir du minerai a nécessité une longue mise au point. En effet, il s’avère que sa métallurgie extractive est très délicate et impactante sur le plan environnemental par l’utilisation du chlore. Le métal ductile, et donc propre à la fabrication de pièces, n’a été obtenu qu’à partir de 1910. Cela explique les développements tardifs de ses applications industrielles qui n’ont débuté que vers 1950.

Du point de vue des propriétés spécifiques (propriété divisée par la masse volumique), les alliages de titane se placent avant les alliages d’aluminium et les aciers ; néanmoins, le prix de revient des pièces est élevé. Cela permet de comprendre leur développement important plutôt dans les domaines aéronautique, spatial et de l’armement. Le titane non allié possède une excellente tenue à la corrosion et une très grande souplesse de mise en forme : cela explique aussi des applications importantes dans le domaine de l’industrie chimique, des usines de dessalement d’eau de mer, des centrales nucléaires, de l'exploitation pétrolière off-shore et du génie civil (plaques d’ornement, protection de piles de pont…).

Les objectifs de cet article sont de présenter quelques éléments de métallurgie du titane, puis de s’attacher aux étapes de fabrication des demi-produits en passant en revue sa métallurgie extractive, son élaboration et sa première transformation.

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KEYWORDS

extractive metallurgy   |   titanium   |   recycling of titanium

VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-m2355


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3. Première transformation

Dans la figure 17, les principes de première transformation sont illustrés de façon schématique. Pour briser la structure de solidification du lingot, on effectue plusieurs opérations de forgeage sous une presse, par une succession de refoulements et d’étirages. Cela se réalise toujours à chaud, d’abord dans le domaine monophasé β (§ 4), où l’on tire avantage :

  • d’un matériau monophasé cubique, donc très ductile par rapport à la structure hexagonale, ce qui permet de minimiser la fragilité de la structure de solidification ;

  • d’une contrainte d’écoulement faible, qui autorise le corroyage de produits de section importante.

La finition s’opère classiquement toujours en dessous du transus β, des alliages α jusqu’aux alliages β riches. Ainsi, la microstructure de grain α (§ 4) peut être contrôlée en ajustant la quantité et l’efficacité de ce corroyage (au moins égal à 3).

Comme pour les opérations de fusion VAR, on ne peut pas dire que des améliorations spectaculaires aient été apportées au cours de ces dernières années, si ce n’est une automatisation importante des presses qui assure diminution des coûts de revient et meilleure reproductibilité des gammes.

Il faut noter néanmoins le développement...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - PETRUNKO (A.N.) et al -   *  -  . – * – TITAN, p. 5 à 7 (fév. 1995).

  • (2) - FISHER (G.T.), TRAUT (D.E.) -   *  -  . – * – Proc. Ti’92. Froes et Caplan ed., TMS p. 2393 à 2400 (1993).

  • (3) - PAILLERE (P.), COHEN (J.) -   *  -  . – * – Proc. Ti’88. Lacombe et al. ed., CNRS, p. 901 à 906 (1989).

  • (4) - ROSENBERG (H.W.), GREEN (J.E.) -   *  -  . – * – Proc. Ti’92, Froes et Caplan ed., TMS, p. 2371 à 2376 (1993).

  • (5) - YOSHIMURA et al -   *  -  . – * – Proc. Ti’92. Froes et Caplan ed., TMS, p. 2459 à 2464 (1993).

  • (6) - WINAND (R.) et al -   *  -  . – * – Proc. Ti’92, Froes et Caplan ed., TMS, p. 2385 à 2392 (1993).

  • ...

1 2. Normalisation

HAUT DE PAGE

1.1 Normes françaises

Il existe deux normes françaises :

  • la norme AIR éditée par le ministère de la Défense ; elle se divise en la norme AIR 9182 « tôles de titane non alliées » et la norme AIR 9183 « barres, billettes, pièces forgées, coulées en alliage de titane » ;

  • une autre éditée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR).

HAUT DE PAGE

1.2 Normes européennes

Le document de base des normes anglaises est le Standard Catalogue édité par le British...

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Entraînez vous autant que vous le voulez avec les quiz d'entraînement.

2/ Test de validation

Lorsque vous êtes prêt, vous passez le test de validation. Vous avez deux passages possibles dans un laps de temps de 30 jours.

Entre les deux essais, vous pouvez consulter l’article et réutiliser les quiz d'entraînement pour progresser. L’attestation vous est délivrée pour un score minimum de 70 %.


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