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Article

1 - PROBLÉMATIQUE DES BOUES D'ÉPURATION

2 - LE COMPOSTAGE COMME ALTERNATIVE À LA GESTION DES BOUES D'ÉPURATION

3 - ÉMISSIONS GAZEUSES ASSOCIÉES AU COMPOSTAGE DE BOUES D'ÉPURATION

4 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : W9740 v1

Conclusion
Paradoxe du compostage : solution de gestion des boues d'épuration et source de nuisances odorantes

Auteur(s) : Léa CABROL, Jean-Louis FANLO, Christophe RENNER

Date de publication : 10 févr. 2012

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Auteur(s)

  • Léa CABROL : Ingénieur INSA Toulouse - Docteur en Génie des Procédés de l'université de Montpellier - Laboratoire Génie de l'Environnement Industriel, École des mines d'Alès - Veolia Environnement Recherche et Innovation

  • Jean-Louis FANLO : Professeur - Laboratoire Génie de l'Environnement Industriel, École des mines d'Alès

  • Christophe RENNER : Responsable de pôle « Traitement des émissions gazeuses » - Veolia Environnement Recherche et Innovation

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INTRODUCTION

La gestion des déchets est une préoccupation grandissante tant pour les pouvoirs publics et les collectivités que pour les industriels. Suite au développement de l'assainissement, la gestion des boues de station d'épuration (STEP) est devenue une problématique majeure pour les acteurs du traitement de l'eau. Pour preuve, 40 % de la dépense nationale de gestion des déchets étaient consacrés en 2006 à la gestion des eaux usées, selon l'Institut français de l'environnement (IFEN). Depuis le décret 97-1133 de 1997, les boues de STEP sont considérées comme des déchets – au sens de la loi du 15 juillet 1975 –, ce qui impose leur traçabilité et la responsabilité du producteur jusqu'à leur élimination. Cependant, certaines de leurs caractéristiques confèrent aux boues un statut de produit potentiellement valorisable, notamment après un traitement adéquat, et sous des critères de qualité stricts. Le compostage s'est révélé une alternative économiquement et écologiquement intéressante pour favoriser la valorisation agricole des boues d'épuration, dans le cadre d'une politique de développement durable. Toutefois, les nuisances odorantes générées par les installations industrielles de compostage sont à l'origine de plaintes de la part des riverains, pouvant aller jusqu'à la fermeture du site. En tant que principaux freins au développement du compostage, les nuisances odorantes doivent être traitées. De nombreux procédés physiques, chimiques et biologiques permettent aujourd'hui le contrôle des odeurs, conformément aux normes de rejet imposées par la réglementation.

Cet article se propose de présenter le compostage sous ses deux angles a priori antagonistes : en tant qu'alternative intéressante pour la gestion problématique des boues d'une part, et en tant que source de pollution atmosphérique secondaire d'autre part. L'article commence donc par remettre le compostage dans son contexte, en abordant la problématique de la gestion des boues et en présentant les orientations stratégiques gouvernant la répartition des boues dans les différentes filières de valorisation et/ou d'élimination envisageables. L'article s'intéressera plus particulièrement au processus de compostage, en soulignant notamment les avantages qui en font une alternative de choix pour la valorisation des boues, en termes énergétiques, environnementaux, économiques. Enfin, l'accent est mis sur les émissions odorantes liées au compostage, qu'il est important de connaître, comprendre et caractériser, afin de pouvoir les traiter. Il s'agit en effet du point sensible du compostage et donc du principal frein au développement industriel du compostage de boues d'épuration, et de toutes façon la réglementation impose des normes de rejet strictes, rappelées en fin d'article.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-w9740


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4. Conclusion

Suite au développement de l'assainissement, la gestion des boues d'épuration est devenue une problématique majeure et grandissante pour les industriels et les pouvoirs publics. Le compostage s'est révélé une alternative économiquement et écologiquement intéressante pour favoriser la valorisation agricole de ces déchets, dans le cadre d'une politique de développement durable. Toutefois, les nuisances odorantes générées par les installations industrielles de compostage constituent le principal frein au développement de cette technologie. Parmi les composés les plus représentatifs du compostage de boues d'épuration, l'ammoniac est le plus fortement concentré, les composés soufrés participent le plus intensivement à l'odeur perçue, et les composés oxygénés constituent une famille variée dont les représentants sont fréquemment répertoriés sur site.

La nuisance odorante se place aujourd'hui comme le deuxième motif de plainte après le bruit, et la perception d'une gêne olfactive est souvent associée à la notion de risque sanitaire.

Les nuisances odorantes sont aujourd'hui prises en compte dans les textes réglementaires. Afin de répondre à ces exigences réglementaires, différentes technologies de traitement peuvent être mises en œuvre. Un contrôle optimal du procédé de compostage lui-même (par exemple, contrôle de l'aération pour limiter l'apparition de zones anaérobies) permet en premier lieu de réduire à la source la nuisance olfactive et de stabiliser – à la fois qualitativement et quantitativement – les émissions. D'autre part, il est important de caractériser, par des campagnes de mesures régulières, le débit, la composition et la concentration des effluents gazeux générés, afin de dimensionner au mieux le procédé de traitement à mettre en place. Parmi la variété de technologies de traitement d'air existantes, les procédés biologiques se révèlent les mieux adaptés aux débits élevés et aux faibles concentrations caractéristiques des effluents gazeux de compostage, ainsi qu'à leur composition en molécules odorantes facilement solubles et biodégradables (par exemple : ammoniac, composés oxygénés, etc.). Les procédés de traitements biologiques tels que les biofiltres, biolaveurs et filtres percolateurs reposent sur le passage du gaz à traiter au travers d'un matériau de garnissage humidifié et recouvert...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie) -   Les déchets en chiffres en France : données et références.  -  (2009).

  • (2) - SUH (Y.J.), ROUSSEAUX (P.) -   An LCA of alternative wastewater sludge treatment scenarios.  -  Resour. Conserv. Recy., 35(2), p. 191-200 (2002).

  • (3) - MIQUEL (G.) -   La qualité de l'eau et de l'assainissement en France.  -  Rapport de l'Office Parlementaire d'Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (2003).

  • (4) - ADLER (E.) -   Filières et traitements des boues d'épuration en France.  -  Cahiers de l'Association Scientifique Européenne pour l'Eau et la Santé, 14, p. 55-73 (2009).

  • (5) - KOLLER (E.) -   Traitement des pollutions industrielles : eau, air, déchets, sols, boues.  -  Éd. Dunod, Coll., L'Usine Nouvelle, Environnement et Sécurité (2004).

  • ...

1 Sites Internet

ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) : www.ademe.fr « Les boues d'épuration municipales et leur utilisation en agriculture », dossier élaboré par le Comité National des Boues (CNB) disponible sur : https://side.developpement-durable.gouv.fr/Default/doc/SYRACUSE/81642/boues-d-epuration-municipales-et-leur-utilisation-en-agriculture-les (Consulté le 19/01/2011)

Commission européenne, portail « Environment Sewage Sludge » : http://www.ec.europa.eu/environment/waste/sludge/index.htm (Consulté le 19-01-2011)

Degrémont, filiale de Suez Environnement, traitement des eaux usées et des boues d'épuration : http://www.degremont.com

MEDD (ministère de l'Environnement et du Développement durable) : http://www.developpement-durable.gouv.fr

OTV, filiale de Veolia Eau, concepteur/constructeur d'installations de traitement d'eau, d'air et de boues : http://www.otv.fr

SEDE Environnement, filiale de Veolia Environnement, fiches caractéristiques d'une vingtaine de centres de compostage disponibles sur : https://www.sede.veolia.com/fr/industriels/valoriser-vos-dechets/compostage-produits-dechets-organiques...

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