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EnglishRÉSUMÉ
En tant que solution fondée sur la nature, le génie écologique cherche à répondre aux enjeux auxquels les sociétés sont maintenant confrontées tels que l’érosion de la biodiversité ou le changement climatique. Pour cela, le génie écologique s’appuie sur le fonctionnement des écosystèmes et met en place des aménagements pour favoriser leur résilience. Afin de limiter les impacts potentiels de ces aménagements sur les écosystèmes, il est nécessaire de se placer dans une démarche d’écoconception. L’écoconception permettra de fait d’analyser le projet de manière globale, à toutes les étapes, et de choisir les matériaux présentant le moins de risques sur le court et le long terme pour l’environnement.
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Camille KUNTZ : Ingénieure chimiste environnement
INTRODUCTION
Un million d’espèces végétales et animales seraient aujourd’hui menacées d’extinction. La plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) s’est réunie en avril 2019 à Paris pour la 7e plénière. Le message qu’il en est ressorti est que, partout dans le monde, le déclin de la biodiversité se poursuit, « réduisant considérablement la capacité de la nature à contribuer au bien-être des populations ». Nous mettons ainsi en danger l’avenir de la planète mais aussi notre façon de vivre actuelle.
Il existe de nombreuses menaces envers la biodiversité, les principales sont les suivantes, dans l’ordre décroissant :
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changement d’usage des terres et des mers ;
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exploitation des espèces ;
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changement climatique ;
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pollution ;
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espèces exotiques envahissantes.
La perte de biodiversité qui en résulte à, entre autres, de graves conséquences sur la production des écosystèmes et des terres agricoles. Cela mène à des conséquences sociales et économiques, avec, d’une part, une mise en danger de la sécurité alimentaire et, d’autre part, un coût annuel de la dégradation représentant 10 % du PIB mondial.
La dégradation des terres entraîne une accélération du changement climatique qui lui-même fragilise les écosystèmes. Cet état de fait rend plus difficiles et plus coûteuses, les solutions de restauration. Toutefois, si des solutions préventives sont mises en place afin de préserver et éviter la dégradation des écosystèmes, ces solutions ont alors un rapport coût-efficacité nettement meilleur que les solutions mises en place tardivement.
Dévoilé le 4 juillet 2018, le plan biodiversité vise à renforcer l’action de la France pour la préservation de la biodiversité et à mobiliser des leviers pour la restaurer lorsqu’elle est dégradée. La loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages a inscrit l’objectif de réduire à zéro la perte nette de biodiversité. Le plan biodiversité vise à mettre en œuvre cet objectif. Structuré en six axes stratégiques, 24 objectifs et 90 actions, le plan biodiversité aborde la préservation et la restauration de la biodiversité dans sa globalité.
L'Office français de la biodiversité (OFB) est un établissement public dédié à la protection et à la restauration de la biodiversité en métropole et dans les Outre-mer, sous la tutelle des ministères de la Transition écologique et de l'Agriculture et de l'Alimentation.
La loi sur la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages de 2016 (dite « loi RBNP ») a confié à l’Agence française pour la biodiversité, devenue depuis l’Office français de la biodiversité, la réalisation « d’un inventaire national afin d'identifier les espaces naturels à fort potentiel de gain écologique appartenant à des personnes morales de droit public et les parcelles en état d'abandon, susceptibles d'être mobilisés pour mettre en œuvre des mesures de compensation », « en coordination avec les instances compétentes locales et l'Observatoire des espaces naturels, agricoles et forestiers ». Ce projet doit ainsi permettre la mise en relation d’une offre de sites disponibles pour recevoir un projet de restauration écologique, et un besoin de tels sites.
Dans l’optique de recréer ou réhabiliter des habitats et de permettre le maintien des espèces et des écosystèmes, de nouvelles approches sont développées ayant pour double objectif : l’intégration de la société humaine dans son environnement tout en préservant ce dernier.
La restauration écologique est le processus qui assiste le rétablissement d’un écosystème qui a été dégradé, endommagé ou détruit. Il s’agit d’aider l’écosystème à se rétablir, tout en respectant sa composition, sa structure communautaire, ses fonctions écologiques et sa connectivité avec les alentours.
L’ingénierie écologique se définit comme une ingénierie qui utilise des matériaux et des organismes vivants afin d’atteindre des objectifs d’optimisation des ressources, de restauration des milieux et de pilotage de fonctions et de services écosystémiques. À la différence de la restauration, on attend une certaine prévisibilité de l’environnement, autant que cela soit possible, afin justement de pouvoir répondre aux objectifs.
Au vu de l’urgence de la disparition de la biodiversité et de la dégradation des milieux, il est important de faire les bons choix lorsqu’un projet d’ingénierie écologique est lancé. C’est ici que doit apparaître le concept d’écoconception. L’écoconception, qui étudie les impacts environnementaux lors de chaque étape de la conception d’un procédé, permettra de se poser les bonnes questions, concernant entre autres les choix des matériaux, afin de réduire au maximum l’impact humain de ce projet sur l’écosystème.
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4. Impacts et indications sur le béton en génie écologique
4.1 Aperçu de l’analyse du cycle de vie du béton
4.1.1 Extractions des matières premières
Les granulats sont des fragments de roche. Il s’agit de la première ressource du sous-sol exploitée en France. Ces granulats peuvent être extraits de carrières terrestres ou marines.
Les étapes du processus industriel pour les carrières terrestres sont les suivantes :
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le décapage : la terre végétale et les roches altérées sont enlevées ;
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l’extraction : elle peut se faire en milieu sec ou en milieu hydraulique. En milieu sec, les granulats sont directement exploités avec des engins de chantier. En milieu immergé, des engins flottants peuvent être utilisés. Enfin, dans les carrières de roches massives, des explosifs peuvent être nécessaires ;
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le transfert vers les lieux de traitements : il peut se faire en continu ou en discontinu ;
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le traitement : les granulats sont fragmentés, criblés, lavés et stockés temporairement. Le lavage permet d’éliminer les fines polluantes. Les eaux de lavage sont ensuite traitées afin de pouvoir être renvoyées vers le milieu naturel ;
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le stockage et la livraison : les granulats sont stockés puis livrés par train, camion ou péniche .
Dans le cas d’extraction marine, il s’agit d’un dragage progressif réalisé par pompage hydraulique. Les impacts environnementaux potentiels de l’extraction des granulats peuvent être des perturbations chimiques, biologiques et physiques ...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - ASTEE - * - . – Ingénierie écologique appliquée aux milieux aquatiques – Pourquoi ? Comment ? (2013).
-
(2) - ROUSSEAUX (P.) - Analyse du Cycle de Vie (ACV). - Tech. Ing. Environ. Constr. base documentaire : TIB552DUO (2005).
-
(3) - NATUREPARIF - * - . – Bâtir en favorisant la biodiversité (2012).
-
(4) - STATISTA - Global plastic production from 1950 to 2017. - https://www.statista.com/statistics/282732/global-production-of-plastics-since-1950/.
-
(5) - EUROPEAN BIOPLASTICS NOVA-I - * - . – Global production capacities of bioplastics (2018).
-
(6) - COMMISSION EUROPÉENNE - * - . – Document de référence sur les meilleures techniques disponibles –...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
NORMES
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Génie écologique – Méthodologie de conduite de projet appliqué à la préservation et au développement des habitats naturels – Zones humides et cours d'eau. AFNOR. - NF X10-900 - 2012
ANNEXES
1.1 Organismes – Fédérations – Associations (liste non exhaustive)
Centre de ressources du génie écologique :
http://www.genieecologique.fr/
A-iGÉco :
UPGE :
http://www.genie-ecologique.fr
HAUT DE PAGE1.2 Documentation – Formation – Séminaires (liste non exhaustive)
Journée d'échanges techniques « Génie écologique : concilier éco-conception, efficacité et résilience » :
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