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En anglaisRÉSUMÉ
Cet article retrace les circonstances de l'accident nucléaire de Kyshtym, en Russie, qui a eu lieu en 1957. Il en explique les origines, fortement liées à la course à l'armement nucléaire de l'URSS. Puis il développe le scénario de l'accident et ses causes techniques. Les conséquences de cet accident et les mesures de radioprotection prises sont ensuite présentées. Enfin en conclusion, la possibilité d'un tel accident en France est évoquée et apparaît comme hautement improbable.
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Jacques DUCO : Ingénieur de l’École Centrale de Paris - Ancien adjoint du chef du Département de Protection de l’Environnement et des Installations à l’Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire (IPSN),Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA)
INTRODUCTION
Dans le complexe militaro-industriel secret Mayak, la priorité était la création rapide d’un « bouclier nucléaire » devant assurer la sécurité et l’indépendance de l’URSS. L’accident du 29 septembre 1957 a été gardé secret 32 ans par l’URSS. Cet article, qui précise le scénario et décrit les causes techniques de cet accident, présente la situation après l’accident et notamment les mesures de radioprotection prises vis-à-vis des populations. Par ailleurs, la possibilité d’un accident d’ampleur comparable, dans les usines françaises de retraitement de combustibles irradiés, est évoquée et apparaît hautement improbable.
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4. Possibilité d’un tel accident en France ?
Le procédé chimique de traitement est différent en France. Il s’agit du procédé PUREX, basé sur la séparation et la purification de l’uranium et du plutonium par extraction liquide-liquide, le solvant utilisé étant constitué d’un mélange à 30 % en volume de phosphate de tributyle dilué dans un alcane à chaîne longue.
On pourrait s’interroger sur un « risque analogue » à celui de Mayak, lors d’opérations mettant en œuvre un mélange de produits organiques et de solutions nitriques concentrées.
Pour éliminer un tel risque, les opérations de concentration des solutions de produits de fission avant vitrification sont réalisées à ébullition dans un évaporateur alimenté par une solution de formaldéhyde concentrée, pour limiter l’acidité nitrique du concentrat.
En outre, en France, la sûreté de la conception et de la réalisation des installations est basée sur une démarche dite de « défense en profondeur », qui conduit à la multiplication des barrières de confinement, à la redondance des équipements et des appareils de mesure des paramètres de contrôle, de maîtrise et de conduite du procédé.
Dans ces conditions, un accident de l’ampleur de celui de Mayak paraît hautement improbable dans les usines françaises de retraitement de combustibles irradiés. Il peut cependant exister des possibilités de réactions explosives limitées, mais pouvant entraîner quelques conséquences pour l’environnement. Cela oblige à l’excellence de la qualité de l’exploitation dans les usines, et à une grande vigilance des acteurs de la sûreté dans les installations du cycle du combustible.
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - MEDVEDEV (J.) - Désastre nucléaire en Oural, - ISBN 2-905385-15-4, Éditions Isoète (1988).
-
(2) - The Radiation Accident in the Southern Urals in 1957 and the Cleanup Measures Implemented. - IAEA Symposium on Recovery Operations in the Event of a Nuclear Accident or Radiological Emergency, Vienna, 6-10 nov. 1989.
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(3) - L’accident de Kyshtym en gros plan. - Dossier paru en 1990 dans le journal mensuel russe PRIRODA no 5. Traduction française par N. D’Osten-Sacken, disponible à l’Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire (IPSN).
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(4) - Retombées radiologiques et médicales de l’accident de Kyshtym, le 29 septembre 1957. - Actes de la Conférence Internationale sur les accidents nucléaires et le futur de l’énergie. SFEN et Société Soviétique d’Énergie Nucléaire, Paris, 15-17 avr. 1991.
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(5) - Circonstances et conséquences de la pollution radioactive dans l’ancienne Union Soviétique. - Collection IPSN. ISSN 1262-4799/IBSN 2-11-089375-3 (1995).
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