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Article

1 - ERGONOMIE : DÉFINITION ET POSITIONNEMENT

2 - DÉMARCHE EN ERGONOMIE

  • 2.1 - Analyse de la demande
  • 2.2 - Participation du personnel
  • 2.3 - Abord de la situation globale de travail

3 - ANALYSE DE LA SITUATION DE TRAVAIL

4 - DE LA PRODUCTION DE CONNAISSANCES À LA VALIDATION DES PRINCIPES DE SOLUTION

5 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : SE3940 v1

Analyse de la situation de travail
L'ergonomie : une démarche au service de la prévention

Auteur(s) : Florence HELLA, Jean-Louis POMIAN, Alain MAYER

Date de publication : 10 oct. 2007

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Sommaire

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RÉSUMÉ

L'ergonomie est une discipline qui utilise une approche systémique dans l'étude de tous les aspects de l'activité humaine dans le travail. La démarche ergonomique mise en oeuvre le plus tôt possible dans la conception (d’équipements ou d’aménagements) pourrait permettre une certaine prévention des accidents et des maladies professionnelles. Une analyse en amont du travail et de l’activité future est alors indispensable. Cet article propose un récapitulatif de cette démarche. Après un bref rappel sur la notion d’ergonomie, un paragraphe est consacré à la démarche en ergonomie, un autre à l’analyse de la situation de travail. Pour terminer, l’étape de la validation des principes de solution est abordée.

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Auteur(s)

  • Florence HELLA : Psycho-ergonome, responsable de laboratoire à l'INRS (Institut national de recherche et de sécurité)

  • Jean-Louis POMIAN : Expertise et conseil technique (ECT), INRS

  • Alain MAYER : Chargé of European Missions, INRS

INTRODUCTION

La démarche ergonomique se veut être une action a priori, à mettre en œuvre le plus en amont possible de tout projet de conception d'équipements ou d'aménagement des situations de travail. Elle repose à cet effet sur une analyse préalable du travail qui vise à mieux prendre en compte l'activité future dans les décisions de conception et, en conséquence, la prévention des accidents et des maladies professionnelles. Les notions de confort et de bien-être au travail, ou relatives à l'organisation du travail, ne sont pas ignorées. Elles sont traitées en établissant les croisements utiles avec les autres déterminants de la prévention.

La nécessité d'intégrer très précocement la prévention dans la démarche de conception des lieux, des équipements et des situations de travail tient à ce que certaines décisions ont un caractère quasiment irréversible. La méthode proposée par l'ergonomie et les connaissances qu'elle contribue à produire sur le travail réel, avec la participation des utilisateurs concernés, viennent ainsi arbitrer le dialogue établi entre la volonté du demandeur (maître d'ouvrage, chef d'entreprise, concepteur...) et la faisabilité technique ou organisationnelle pour intégrer au coup par coup les données n'ayant pas été formulées au départ. Ce qui est recherché, c'est le questionnement et l'intégration de la réalité d'usage afin d'apporter une meilleure qualité de vie aux utilisateurs tout en améliorant la performance globale de l'entreprise.

En complément des apports en matière de fiabilité industrielle et de sociologie industrielle, la démarche ergonomique est de plus en plus couramment proposée comme matière d'enseignement dans les écoles d'ingénieurs. Elle demande aujourd'hui à être appréhendée comme une technique de base de l'ingénierie.

Nota

l'action INRS « Enseignement de la prévention dans l'enseignement supérieur », projet soutenu par la Commission des accidents du travail et des maladies professionnelles (CAT/MP), contribue à cet objectif.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-se3940


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3. Analyse de la situation de travail

3.1 Notion d'écart entre travail prescrit et travail réel

Un écart entre le travail prescrit et le travail réel peut être chaque fois constaté. Cet écart quelquefois ignoré, méconnu, parfois nié par l'entreprise, peut concerner l'ensemble des dimensions du travail. Il est irréductible et existe même dans les situations sous forte automatisation.

Les industriels parlent d'ailleurs d'objectif « théorique » qu'ils devraient, en principe, atteindre exactement, mais que le système n'atteint pas forcément ou dépasse.

Le concept de travail réel renvoie au travail tel qu'il se réalise concrètement dans le bureau, l'atelier ou le service, alors que celui de travail prescrit représente ce qui est défini par avance dans l'entreprise et donné au salarié pour définir, organiser, réaliser et régler son travail .

Pourquoi cet écart existe-t-il ? Comment l'expliquer ? Il tient souvent à l'apparition d'aléas, de dysfonctionnements, d'interruption qui interviennent au cours de la réalisation du travail réel et auxquels les salariés doivent s'adapter. La performance d'une entreprise dépend souvent de la capacité à s'adapter en permanence à ces variations ou imprévus.

Le modèle proposé par Leplat et Cuny  constitue un outil de compréhension de ce phénomène. Il peut être schématisé comme un système au sein duquel l'activité réelle de travail a une place centrale et dont l'équilibre est assuré par différentes boucles de régulation.

Nota

ce schéma a été proposé par J. Christol et G. de Terssac sous le nom de « schéma à 5 carrés ».

Les boucles de régulation existant, d'une part, entre les moyens et les ressources engagés par le travailleur pour produire et, d'autre part, entre les résultats et les effets sur l'activité réelle de travail situent le travailleur comme acteur de ses propres transformations et permettent d'inférer les causes possibles de l'écart entre le travail prescrit et le travail réel.

On considère, en effet, que le salarié optimise la réalisation de son activité en régulant, c'est-à-dire en essayant de conserver la maîtrise de l'évolution de son travail. Pour ce faire, il règle à sa mesure les moyens qui lui sont consentis (1 de la figure ), notamment la tâche initialement prévue...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - DARSES (F.), MONTMOLLIN (M. de) -   L'ergonomie  -  . Éd. La Découverte, Col. Repères, Paris, p. 6 et 10 à 11 (2006).

  • (2) - DANIELLOU (F.) -   Peut-on être chercheur en ergonomie ?  -  Actes du colloque « Recherche et ergonomie », Toulouse, p. 216 à 224 (février 1998).

  • (3) - GUERIN (F.) et al -   Comprendre le travail pour le transformer. La pratique de l'ergonomie  -  . Éditions de l'ANACT, 287 p. (2006).

  • (4) - ISO 6385 (2004) -   Principes ergonomiques de la conception des systèmes de travail  -  .

  • (5) - EN 614-1 (juillet 2006) -   Sécurité des machines – Principes ergonomiques de conception – Partie I : Terminologie et principes généraux  -  .

  • (6) - Ouvrage Collectif ANACT/INRS -   Repères sur le...

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