Présentation
Auteur(s)
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Roland AUBER : Secrétaire général honoraire de l’Association internationale des entreprises d’équipement électrique (AIE)
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Lire l’articleINTRODUCTION
Qu’il s’agisse d’installations électriques ou d’équipements associés à des machines ou à des processus industriels, des plus simples aux plus complexes, on regroupe en des endroits déterminés tout ou partie de certains appareillages destinés à des fonctions particulières telles que répartition de l’énergie, protections de toutes sortes, mesures, mises en marche ou arrêt, automatismes, etc., ne laissant à la disposition des utilisateurs ou des opérateurs que des dispositifs de commande locale judicieusement disposés.
Ces ensembles d’appareillage, souvent appelés, suivant leur présentation, tableaux, armoires, coffrets, etc., doivent répondre à un certain nombre de règles (réglementations, normes, cahiers des charges, etc.), qui répondent, chacune, à des objectifs précis.
Elles ne peuvent être exhaustives, ni reprendre ce que l’on dénomme les règles de l’art, formulation imprécise qui recouvre l’ensemble des connaissances acquises par l’expérience ou tirées de l’application des théories et de la physique.
On a essayé, ici, d’en regrouper l’essentiel, renvoyant, pour plus de détails, aux textes cités en documentation.
Le concepteur et, parfois, l’installateur ou l’utilisateur doivent répondre à certaines questions dont découlent les réalisations ; en leur absence, des paramètres ne peuvent qu’être fixés a priori, ce qui, à terme, peut devenir gênant ; il faut préciser notamment :
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la (ou les) réglementation(s) de rattachement ;
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la (ou les) application(s) envisagée(s) ;
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les conditions d’environnement ;
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les conditions d’utilisation (puissance de court‐circuit en amont, fréquence des manœuvres...) ;
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les dispositions à prendre pour la maintenance (accessibilité, débrochages, repérages, plans et schémas, listing des borniers, notices, libellé des indications...).
Le secteur électrotechnique est l’un des plus réglementés et fait l’objet de très nombreuses normes. Les réglementations nationales existantes ne s’effaceront ou ne seront harmonisées que lentement ; toutefois, les directives européennes, transposées en droit français, entrent en vigueur dès leur publication et modifient, complètent ou s’ajoutent aux règlements.
La normalisation se fait essentiellement au niveau international, CEI au plan mondial, avec reprise par le CENELEC pour l’Europe, les modifications suivant les spécificités européennes ou les dérivations nationales acceptées restant assez limitées.
À ce jour, on peut penser que, tant pour les directives que pour les normes, un grand chemin a déjà été fait, sous réserve des mises à jour et des additifs nécessités par l’évolution technologique, économique ou sociale.
Dans cet article, on s’est limité aux ensembles indépendants, destinés à la distribution de l’énergie électrique, aux protections électriques des circuits et des utilisateurs, aux fonctions de coupure, de commande, de contrôle, parfois de protection des appareils d’utilisation, sans aborder certaines applications particulières telles que les équipements de machines, les automatismes, etc., pour lesquelles certaines prescriptions seront toutefois évoquées, dans la mesure où elles sont susceptibles de s’appliquer d’une façon générale.
Les règles générales de conception et de réalisation des ensembles d’appareillages électriques à basse tension, c’est‐à‐dire dont la tension de service n’excède pas 1 000 V en courant alternatif, 1 500 V en courant continu, et dont la fréquence ne dépasse pas 200 Hz sont étudiés ici. La désignation abrégée d’ensemble couvre de nombreuses variantes de présentation et de réalisation.
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2. Enveloppes
Les enveloppes des ensembles doivent assurer un certain nombre de fonctions de protection :
-
protection contre les chocs électriques (contacts directs et indirects) ;
-
protection contre certaines influences externes.
2.1 Protection contre les chocs électriques
Pour la protection contre les chocs électriques, et particulièrement contre les contacts directs, il faut distinguer :
-
les ensembles ouverts : sur platine, cadre, châssis ;
-
les ensembles fermés : coffrets, armoires, pupitres, tableaux, la fermeture pouvant être totale (par l’enveloppe et, éventuellement, par une ou des parois des locaux) ou partielle, par barrières (dans les locaux réservés aux électriciens ou aux personnes habilitées [1]).
-
Protection contre les contacts directs
Dans le cas d’enveloppes fermées, la protection doit être au moins du degré IP 2x ou IP xxB [2].
La norme NF EN 60 439‐1 a fait le choix de degrés IP préférentiels :
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IP00, 2x, 3x, 4x, 5x, pour les ES utilisés à l’intérieur (pas de protection contre la pénétration de l’eau) ;
-
IP 21, 31, 32, 42, 43, 53, 54, 55, 64, 65, pour les ES susceptibles d’y être soumis.
La norme NF EN 60 204‐1 laisse à l’appréciation des utilisateurs les degrés de protection, mais prescrit le degré minimal IP 54 pour l’appareillage de commande.
À noter que, dans certains cas d’ensembles ouverts, cette protection peut être conférée par l’emploi de matériels dotés de leur enveloppe d’origine (capots, cache‐bornes...), à condition qu’elle assure au moins le degré de protection requis.
Cette protection contre les contacts directs doit être aussi maintenue porte ouverte, lorsque certains organes doivent être accessibles pour manœuvre ou remplacement (boutons‐poussoirs, interrupteurs ou commutateurs, minuteries, réarmement de relais ou disjoncteurs, remplacement de lampes ou de fusibles, etc.).
Dans ce cas, on complète habituellement l’enveloppe par un écran intérieur pouvant assurer une seconde protection soit totale, soit partielle, autour des zones habituellement accessibles, ou par un dispositif de sectionnement asservissant la porte à son ouverture. Les obstacles peuvent être isolants ou conducteurs.
S’ils sont...
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Enveloppes
ANNEXES
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Dans les Techniques de l’Ingénieur
AUBER (R.) - ATLANI (C.) - Prévention des accidents électriques - D 5 100 (1996). Traité Génie électrique, volume D 11.
AUBER (R.) - RÉMOND (C.) - Installations électriques : installations à basse tension - . Protection D 5 032 (1993). Traité Génie électrique, volume D 11.
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Livres et revues
RÉMOND (C.) - Tableaux, armoires et coffrets - . 1re et 2e partie. Cahiers Techniques du J 3 E,...
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