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Serge THÉOLEYRE : Normalisation et communication technique Transport et distribution Schneider Electric
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Lire l’articleINTRODUCTION
Depuis les centrales de production, l’énergie électrique est acheminée jusqu’aux points de consommation par un réseau électrique formé d’un maillage ou d’une arborescence de liaisons, lignes ou câbles, comme on le voit sur la figure 1.
Il est indispensable de pouvoir couper le courant en tout point du réseau pour des raisons d’exploitation et de maintenance ou pour protéger le réseau lorsqu’il y a un défaut. Il faut également pouvoir le rétablir dans diverses situations normales ou de défaut. Pour cela, on emploie des appareils de déconnexion dont le
choix dépend de la nature des courants à couper et du domaine d’application (tableau A).
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Ces courants peuvent être classés en trois catégories :
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courants de charge, par principe inférieurs ou égaux au courant assigné Ir ; le courant assigné Ir est la valeur efficace du courant que le matériel doit être capable de supporter indéfiniment dans des conditions prescrites d’emploi et de fonctionnement ;
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courant de surcharge, lorsque le courant dépasse sa valeur assignée ;
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courant de court-circuit, lors d’un défaut sur le réseau, dont la valeur dépend de la puissance de la source, du type de défaut et des impédances amont du circuit.
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De plus, que ce soit à l’ouverture, à la fermeture ou en service continu, tous ces appareils sont soumis à des contraintes :
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diélectriques (tension) ;
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thermiques (courants normaux et courants de défaut) ;
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électrodynamiques (courant de défaut) ;
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mécaniques.
Les contraintes les plus importantes sont liées aux phénomènes transitoires qui interviennent lors des manœuvres et lors des coupures avec arc électrique de courants de défaut. Cet arc a un comportement difficile à prédéterminer malgré les techniques actuelles de modélisation.
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L’expérience, le savoir-faire et l’expérimentation contribuent donc toujours et dans une large mesure à la conception des appareils de coupure. Ces appareils sont dits « électromécaniques » car, aujourd’hui encore, la coupure statique en moyenne et haute tension n’est pas technico-économiquement envisageable. Parmi tous les appareils de déconnexion, les disjoncteurs sont les plus complexes car ils sont capables d’établir, de supporter et d’interrompre des courants dans des conditions normales et anormales (court-circuit).
Dans cet article, nous traiterons donc principalement la coupure du courant alternatif par disjoncteur.
Le domaine de tension considéré est celui de la moyenne tension MT (1 kV à 52 kV), car c’est dans ce niveau de tension qu’il existe le plus grand nombre de techniques de coupure.
L’étude des phénomènes apparaissant lors de la coupure et de la fermeture constitue la première partie de ce document. La deuxième partie présente les quatre types de techniques de coupure actuellement les plus répandues, à savoir les techniques de coupure dans l’air, l’huile, le vide et l’hexafluorure de soufre (SF6).
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5. Coupure dans l’air
Les appareils utilisant la coupure dans l’air à la pression atmo-sphérique ont été les premiers employés (disjoncteur magnétique).
L’air à pression atmosphérique, malgré sa rigidité diélectrique relativement faible et sa constante de temps de désionisation élevée (10 µs), peut être utilisé pour la coupure jusqu’à des tensions voisines de 20 kV. Pour cela, il faut disposer d’une puissance de refroidissement suffisante et d’une tension d’arc élevée après le passage à zéro du courant pour éviter l’emballement thermique.
5.1 Mécanisme de coupure dans l’air
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Le principe retenu consiste à maintenir l’arc suffisamment court, tant que l’intensité du courant est importante, pour limiter l’énergie dissipée puis à l’allonger seulement à l’approche du zéro de courant.
Ce principe a conduit à la création pour chaque pôle d’appareil, d’une chambre de coupure. Il s’agit d’un volume situé au voisinage de l’espace intercontacts et divisé par des plaques réfractaires (plaques à grande capacité d’accumulation d’énergie thermique) (figure 20), entre lesquelles l’arc s’étire.
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En pratique, lorsque le courant décroît, l’arc soumis aux efforts électromagnétiques pénètre entre ces plaques. Il s’allonge et se refroidit au contact du matériau réfractaire jusqu’à ce que sa tension d’arc devienne supérieure à celle du réseau (figure 21) ; ainsi, la résistance d’arc augmente fortement.
La puissance que peut lui apporter le réseau demeure alors inférieure à la puissance de refroidissement et la coupure devient effective. Du fait de la longue constante de temps de désionisation de cette technique (figure 16), l’énergie d’arc à dissiper reste élevée. En contrepartie, le risque de surtension à la coupure est quasi nul.
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Coupure dans l’air
BIBLIOGRAPHIE
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(3) - BOUILLIEZ (O.) - La maîtrise des surtensions de manœuvre avec les appareils SF6. - Cahier Technique Schneider n 125 ; 1983/09.
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(4) - HENNEBERT (J.) - Le processus de coupure avec un disjoncteur SF6 à autocompression, type Fluarc. - Cahier Technique Schneider n 112 ; 1984/11.
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NORMES
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Coordination de l’isolement (1993-11). - CEI 60071-1 -
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Coordination de l’isolement (1996-12). - CEI 60071-2 -
-
Interrupteurs à haute tension (1998-01). - CEI 60265-1 -
-
Interrupteurs à haute tension (1988-03) ; amendement 1 (1994-07) ; amendement 2 (1998-08). - CEI 60265-2 -
-
Contacteurs pour courant alternatif haute tension et démarreurs de moteurs à contacteurs - CEI 60470 - (2000-05)
-
Amendement 1 - Spécification commune aux normes de l’appareillage à haute tension. - CEI 60694-am1 - (2000-09)
-
Courants de court-circuit dans les réseaux triphasés à courant alternatif - Partie 1 : Facteurs pour le calcul des courants de court-circuit conformément à la CEI 60909-0 - CEI/TR 60909-1 - (2002-07)
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