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1 - MESURES EN LIGNES NON NUCLÉAIRES

2 - MESURES EN LIGNES NUCLÉAIRES

3 - MESURES NUCLÉAIRES SUR ÉCHANTILLONS DANS LES LABORATOIRES

4 - MESURES NUCLÉAIRES EN COURS DE DÉVELOPPEMENT

Article de référence | Réf : BN3445 v1

Mesures nucléaires sur échantillons dans les laboratoires
Contrôle-commande des usines de retraitement. Instrumentation

Auteur(s) : Jean CHABERT

Date de publication : 10 oct. 1997

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Auteur(s)

  • Jean CHABERT : Directeur technique SGN - Chargé de Mission à Cogema (BR/DT)

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INTRODUCTION

Le cycle du combustible nucléaire comporte les principales activités industrielles et commerciales suivantes :

  • prospection minière, extraction et raffinage de l’uranium naturel ;

  • enrichissement de l’uranium naturel pour augmenter la teneur en isotope fissile (235U) de 0,7 % pour l’uranium naturel à environ 3,5 % pour l’uranium enrichi ;

  • fabrication des combustibles à base d’oxyde d’uranium enrichi ;

  • utilisation de ces combustibles dans les réacteurs électrogènes (PWR et BWR) exploités par les compagnies d’électricité des principaux pays industrialisés ;

  • retraitement des combustibles en vue de récupérer l’uranium et le plutonium et de conditionner les déchets.

Depuis quelques années est venue s’ajouter à ces activités celle qui consiste à réaliser des combustibles à base d’oxydes mixtes de plutonium venant du retraitement et d’uranium appauvri issu de l’enrichissement. L’exploitation de ces combustibles (MOX : mixed oxydes), dans les réacteurs à eau, a nécessité la mise en œuvre d’ateliers de fabrication du type MELOX à Marcoule.

La plupart des pays industrialisés mettent en œuvre ce cycle du combustible nucléaire au moins en partie.

Outre l’économie de matière première liée au recyclage de l’uranium et du plutonium, le retraitement apporte, par une réduction (aussi importante que cela est raisonnablement possible) du volume et de la radiotoxicité, une réponse au problème du conditionnement des déchets plus adaptée et plus porteuse d’avenir que le stockage direct du combustible irradié sortant des réacteurs.

Le retraitement constitue une activité industrielle importante comportant principalement :

  • une destructuration par cisaillage du combustible ;

  • une dissolution nitrique de ce dernier suivie d’une séparation de l’uranium et du plutonium par extraction liquide-liquide ;

  • la conversion en oxydes de l’uranium et du plutonium purifié ;

  • une vitrification de la quasi-totalité des produits de fission et des actinides résiduels contenus dans des concentrats d’effluents ;

  • un conditionnement en ligne des déchets : compactage des déchets de structure (gainages en Zircaloy) et des déchets technologiques destinés au stockage en profondeur, bétonnage des déchets technologiques peu irradiants stockables en surface.

De grandes précautions sont prises pour ce qui concerne la sûreté, la radioprotection et la minimisation des volumes de déchets et des rejets dans l’environnement.

L’aval du cycle du combustible, bouclé avec le retraitement ou non bouclé avec le stockage temporaire du combustible irradié, fait intervenir de nombreux groupes industriels mondiaux dont les principaux sont Cogema en France organisé autour de cinq familles d’activités, BNFL en Angleterre, JNFL au Japon, etc. Ces sociétés commerciales sont généralement soutenues par des grands organismes d’État comme le Commissariat à l’énergie atomique en France qui a cessé d’être exploitant d’unités de fabrication pour se consacrer à un rôle de recherche et de bailleur de procédé, aussi bien pour le procédé lui-même que pour les mesures nucléaires contrôlant le procédé.

Cet aval du cycle du combustible, d’autant plus sophistiqué et complexe qu’apparaissent conjointement la radiotoxicité des éléments et l’irradiation, fait intervenir beaucoup d’instrumentation automatisée et de mesures nucléaires qui font l’objet de cet article dédié au retraitement.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bn3445


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3. Mesures nucléaires sur échantillons dans les laboratoires

3.1 Généralités

En dehors de quelques laboratoires satellites de petites dimensions implantés directement dans des ateliers pour des raisons de radioactivité ou d’éloignement géographique, le centre de retraitement de La Hague possède trois laboratoires principaux dont les missions sont différentes.

Le laboratoire central a pour missions principales :

  • les analyses de bilan et de spécifications sur les produits finis : la caractéristique principale est la précision de mesure, les temps de réponse demandés sont tels que les mesures sont possibles en horaire normal ;

  • les validations des méthodes d’analyse.

Le laboratoire de vitrification est chargé des analyses des ateliers de vitrification.

Le laboratoire du contrôle de marche a pour mission principale de contrôler en continu le fonctionnement du procédé des usines de retraitement UP3 et UP2 800. Les temps de réponse doivent être courts, ce qui nécessite des équipes en horaire 5 × 8. C’est de ce laboratoire que nous parlerons dans ce paragraphe.

HAUT DE PAGE

3.1.1 Flux d’échantillons

Les déterminations sont nombreuses (15 000/mois) et variées (concentration U, Pu, pH, H+, hydrazine, nitrites, spectre α, spectre γ, composition isotopique, etc.) ; les résultats doivent parvenir aux opérateurs des usines le plus rapidement possible.

Le nombre de points de prélèvement est important (» 1 000) pour les usines UP3 et UP2 800. 35 bancs automatiques de prélèvements (bancs-cuves) pilotés par des automates programmables plus une vingtaine de bancs manuels ou semi-automatiques permettent d’extraire les échantillons solutions de ces mille points de prélèvement.

Tous les cruchons de prélèvement d’échantillons sont acheminés par un vaste réseau pneumatique (» 50 km de tuyauterie) vers les salles d’analyses situées dans le laboratoire de contrôle de marche situé dans le bâtiment central d’UP3.

L’ensemble de ce trafic est géré par un ensemble de conduite composé :

  • d’un calculateur ANA-RTP qui reçoit, des ateliers, les demandes de prélèvements, envoie en temps opportun...

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1 Données économiques

Seules trois nations sont engagées actuellement dans la mise en œuvre du retraitement et des MOX associés :

  • en France, Cogema exploite deux usines commerciales de retraitement de combustibles à eau légère UP3 et UP2 800 d’une capacité unitaire de 800 t/an, à La Hague, et une usine de retraitement de combustible à uranium naturel à Marcoule dont l’activité de production cessera fin 1997 ;

  • en Angleterre, BNFL a mis en route une usine de retraitement (THORP) ayant une capacité d’environ 1 000 t/an ;

  • au Japon, PNC (Power Reactor and Nuclear Fuel Development Corp) exploite une usine prototype de 200 t/an à Tokaimura et JNFL (Japan Nuclear Fuel Limited) commence la construction d’un grand complexe industriel à Rokkasho-Mura avec une usine de retraitement du type UP3 (démarrage prévu en 2002-2003).

Plusieurs pays européens et le Japon, clients d’UP3, vont aussi exploiter la filière MOX.

HAUT DE PAGE

2 Références bibliographiques

DEGRYSE (M.) - Conductivimétrie sans électrode. - Rapport CEA R 3344.

PERLMAN (I.) - * - Table of isotopes - 594 p. 6ed., 1967, Wiley Interscience.

REILLY (D.), ENSSLIN (N.), SMITH (H.) - Passive nondestructive away of nuclear materiel. - NUREG/CR-5550-LA-UR - 90-732.

Decay data of the transactinium nucleides. - Rapport AIEA n× 261, 1986.

CHABERT (J.) - Le contrôle d’une usine de retraitement de combustibles irradiés. Applications à l’usine de Marcoule. - Rapport interne Cogema tome 3 I et 3 II.

CHABERT...

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