Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Après une courte présentation des combustibles industriels, les pouvoirs calorifiques, comburivores et fumigènes des combustibles industriels solides, liquides ou gazeux sont présentés. On distingue le cas des combustions complètes et incomplètes. Le calcul des températures des fumées et de l'énergie thermique récupérée lors d'une combustion réelle est présenté, ainsi que la détermination de ces grandeurs à partir des diagrammes enthalpiques. Enfin, l'importance des irréversibilités dues à la combustion est mise en exergue au travers du calcul des pertes exergétiques dans le cas des combustions stoechiométriques ou complètes avec excès d'air.
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André LALLEMAND : Professeur émerite des universités - Ancien directeur du département de génie énergétique de l'INSA de Lyon
INTRODUCTION
L'article [BE 8 311] ne présente que les aspects basiques de la combustion et toutes les grandeurs spécifiques sont relatives à la mole de combustible. Or, industriellement, cette référence est peu pratique. On lui préfère une référence à la masse de combustible lorsque celui-ci est solide ou liquide, au volume quand il est gazeux. C'est ainsi que, par exemple, l'enthalpie molaire de combustion est transformée en pouvoir calorifique inférieur PCI ou supérieur PCS, à volume constant ou sous pression constante. Par ailleurs, les différences entre ces diverses grandeurs doivent être exprimées, et cela, en fonction de la teneur des combustibles en leur divers éléments et des paramètres thermodynamiques classiques.
Il est également important dans les applications industrielles, pour dimensionner les installations motrices ou de chauffage, de pouvoir déterminer les débits d'air nécessaires à la combustion ainsi que les débits des fumées en fonction de la puissance thermique ou mécanique désirée. Les notions de pouvoirs comburivores et fumigènes permettent de faire ces calculs aussi bien dans le cas de combustions théoriques (stœchiométriques) que de combustions plus proches de la réalité, c'est-à-dire qui ont lieu soit avec un excès d'air, complètes ou incomplètes, soit avec un défaut d'air.
Dans les installations motrices (moteurs alternatifs à allumage commandé ou diesels, turboréacteurs ou turbopropulseurs, etc.), la combustion est adiabatique ou avec une proportion de pertes thermiques relativement faible. Pour ces applications, comme pour les foyers adiabatiques, il est intéressant de connaître la température atteinte par les produits de la combustion ou température adiabatique de combustion. Si un échange thermique entre une flamme ou des fumées et des parois ou un échangeur de chaleur est recherché, on a besoin de connaître la puissance thermique échangée qui dépend de la température de la flamme ou des fumées. C'est en particulier le cas des fours et chaudières. Dans certains cas, celui des chaudières à condensation, il faut connaître la température de rosée et la température finale atteinte par les fumées pour déterminer la quantité d'énergie supplémentaire récupérable grâce à la chaleur latente de condensation de l'eau.
Enfin, pour limiter les pertes dans les installations complexes comme une raffinerie par exemple, il faut savoir calculer les irréversibilités attachées à chaque poste énergétique. Le chiffrage de ces irréversibilités est fait au travers des pertes exergétiques. Pour les combustions, cela passe par le calcul des pertes exergétiques en combustion adiabatique. En effet, lors d'un dégagement de chaleur, les pertes exergétiques concernent, pour l'essentiel, le transfert au niveau de l'échangeur.
Le but de cet article est de présenter l'ensemble de ces problématiques. Cependant, comme tous les paramètres étudiés sont fonction notamment de la composition des combustibles, le premier paragraphe est réservé à une présentation générale des combustibles et à l'adoption d'une nomenclature.
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2. Pouvoirs calorifiques
2.1 Définitions
Le pouvoir calorifique (noté PC) est une variante de la notion de chaleur de combustion [BE 8 311]. On le définit comme suit :
Le pouvoir calorifique d'un combustible est la quantité de chaleur que dégage la combustion complète d'une quantité déterminée d'un combustible quelconque pris, comme son comburant, à 0 oC, les produits de la combustion étant eux-mêmes ramenés aux conditions initiales de température et de pression ou de volume.
La quantité de combustible de référence est :
-
1 kg pour les solides et les liquides ;
-
1 Nm3 pour les gaz.
Le pouvoir calorifique peut être soit déterminé expérimentalement, soit calculé directement à partir des équations de réaction et des chaleurs de formation ou de combustion.
Généralement, les produits de la combustion renferment de la vapeur d'eau qui provient :
-
de l'humidité initiale du combustible ;
-
de l'humidité de l'air (généralement faible) ;
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de la réaction de la combustion elle-même lorsque le mélange combustible contient de l'hydrogène sous quelque forme que ce soit.
Cette vapeur d'eau peut être condensée afin de récupérer son enthalpie latente dont la valeur est d'environ 2 500 kJ · kg–1 à 0 oC. Cela conduit à deux notions différentes du pouvoir calorifique.
Le pouvoir calorifique supérieur PCS (noté P ) est la quantité de chaleur fournie par la combustion lorsque les produits de la combustion sont ramenés à 0 oC, l'eau se trouvant totalement sous forme condensée (on récupère l'enthalpie latente de condensation de l'eau) ;
Le pouvoir calorifique inférieur PCI (noté I ) est le pouvoir calorifique dans le cas où l'eau reste à l'état vapeur.
Notons que, en général, l'eau de l'humidité de l'air n'intervient pas dans la différence entre P et I car, sauf dans le cas des chaudières à condensation, cette eau initialement à l'état vapeur reste dans cet état après la combustion.
Outre la distinction entre PCI et PCS, on différencie les combustions sous pression constante des combustions...
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Pouvoirs calorifiques
BIBLIOGRAPHIE
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(6) - TILAGONE (R.) - Gaz naturel. Carburant pour véhicule. - [BM 2 592] Génie mécanique...
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