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EnglishRÉSUMÉ
La géothermie de surface consiste à récupérer la chaleur dans le sol à faible profondeur pour assurer le chauffage d'un bâtiment. Cette technique permet de réduire l'émission de gaz à effet de serre en valorisant des ressources renouvelables. Différents dispositifs sont utilisés actuellement, les plus classiques étant les pompes à chaleur traditionnelles. D'autres procédés moins conventionnels existent également : il s'agit par exemple des puits dits "canadiens", des géostructures et des pompes à chaleur à capteurs enterrés. Cet article propose de décrire le fonctionnement de ces trois dispositifs. Sont notamment expliqués les paramètres et la mise en œuvre des puits canadiens, dont le principe repose sur la circulation à l'intérieur de canalisations, de l'air destiné au renouvellement de l'ambiance intérieure des locaux.
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Philippe LAPLAIGE : Docteur en énergétique - Ingénieur expert en charge des programmes de géothermie - Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), Département Énergies renouvelables
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Jean LEMALE : Ingénieur de l'École nationale supérieure des arts et métiers (ENSAM) - Ancien expert à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME)
INTRODUCTION
Le puits canadien est une technique géothermique utilisant l'inertie du proche sous-sol et la faible variation de sa température tout au long de l'année, pour, selon les saisons, préchauffer ou rafraîchir l'air neuf de renouvellement des bâtiments. En mode rafraîchissement, on parle aussi de puits provençal. Cette technique relativement ancienne a été redécouverte depuis peu avec la construction de bâtiments HQE (haute qualité environnementale) où elle est désormais privilégiée pour son faible coût. Elle permet de réduire les charges de chauffage l'hiver (jusqu'à 40 % du poste de renouvellement d'air) et d'apporter un confort d'été de façon tout à fait naturelle. Les puits canadiens ou provençaux peuvent équiper tous les types de bâtiments (neufs, en priorité), de la maison individuelle aux bâtiments tertiaires.
Depuis la fin des années 1990, les pompes à chaleur utilisées pour le chauffage des maisons individuelles connaissent un net regain d'intérêt et plus particulièrement les pompes à chaleur à capteurs enterrés. Par rapport aux pompes à chaleur sur air ambiant, les pompes à chaleur à capteurs enterrés offrent principalement l'avantage d'utiliser une source de chaleur externe (le sol) dont la température reste quasiment stable tout au long de l'année. De plus, cette température est généralement plus élevée en hiver que la température de l'air ambiant et plus faible en été ; les coefficients de performance atteints sont donc meilleurs. Le renchérissement du coût des énergies fossiles et la prise de conscience accrue des populations vis-à-vis des effets du réchauffement climatique devraient favoriser le développement de ces techniques de chauffage que l'on peut considérer aujourd'hui comme parmi les moins onéreuses en coût de fonctionnement et les moins émettrices de gaz à effet de serre. On estime ainsi, qu'à l'horizon 2020, un tiers des maisons individuelles neuves construites en France pourrait être équipé de tels systèmes (source ADEME).
Certains bâtiments doivent être construits, pour des raisons de portance, sur des fondations. Les fondations, qui peuvent être des pieux, des parois ou des dalles en béton, sont des ouvrages souterrains destinés à assurer la stabilité statique du bâtiment en reportant son poids dans les profondeurs du sol. Le principe des fondations thermoactives ou géostructures consiste, pour les pieux par exemple, à y intégrer lors de leur fabrication un système de captage de l'énergie constitué d'un réseau de tubes en polyéthylène noyé dans le pieu, renforcé par une armature en fer, et dans lequel il est possible de faire circuler en circuit fermé un fluide caloporteur (de l'eau additionnée de glycol). Le système de captage de l'énergie est connecté à une pompe à chaleur. La mise en œuvre de ce concept est assez récente (les premières réalisations datent du début des années 2000). Il participe pleinement à la démarche engagée depuis quelques années visant à réduire les besoins énergétiques dans les bâtiments avec pour corollaire la diminution des impacts sur l'environnement (limitation des émissions de gaz à effet de serre). On recense aujourd'hui en Europe plusieurs centaines de réalisations mettant en œuvre des fondations thermoactives. En France, quelques projets ont été initiés au début des années 2000.
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3. Géostructures ou fondations thermoactives
3.1 Description
Les fondations thermoactives (figure 13) servent donc à la fois d'éléments de portage du bâtiment et d'échangeurs de chaleur avec le terrain environnant permettant le chauffage et le refroidissement du bâtiment.
On distingue trois familles de fondations thermoactives : les pieux, les parois et les dalles.
HAUT DE PAGE
Les pieux les plus répandus sont les pieux préfabriqués et les pieux moulés dans le sol.
HAUT DE PAGE
Il s'agit de pieux en béton façonnés d'une seule pièce ou par éléments avant leur installation dans le sol. On distingue les pieux massifs et les pieux creux (figure 14). Leur largeur ou diamètre varie de 30 à 60 cm et leur longueur de 10 à 30 m.
HAUT DE PAGE3.1.1.2 Pieux moulés dans le sol
Ce type de pieu est installé à l'endroit de son utilisation par la mise en place de béton dans une cavité cylindrique créée préalablement par battage ou par forage. Son diamètre peut atteindre jusqu'à deux mètres et sa profondeur jusqu'à soixante mètres.
Les pieux moulés dans le sol avec forage à la tarière sont pratiquement devenus le standard, en France, pour les fondations d'immeubles neufs.
La figure 15 montre schématiquement les différentes étapes de réalisation d'un tel pieu :
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1. une tarière, d'une longueur totale au moins égale à la profondeur du pieu, est vissée dans le sol ; au fur et à mesure de la descente de l'outil, le sol est refoulé latéralement ou remonté à la surface ;
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2. lorsque la pointe atteint le niveau voulu, le bétonnage commence par l'injection de béton...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - Pompes à chaleur sur aquifères – État des lieux en Île de France – perspectives de développement. - ADEME (2000).
-
(2) - BERNIER (J.) - La pompe à chaleur – Mode d'emploi. - Tome 1, PYC Éditions (1979).
-
(3) - LAPLAIGE (P.) - Situation de la géothermie en France. - Document ADEME (2006).
-
(4) - Les pompes à chaleur eau glycolée/eau sur plancher chauffant ou plancher chauffant-rafraîchissant sur capteurs horizontaux – Règles techniques et conseils de mise en œuvre. - Guide AFPAC, Deuxième édition (2005).
-
(5) - SANNER (B.), BECK (F.), DABRETEAU (V.), EUGSTER (W.J.), BOISSAVY (C.), TOUREILLE (A.), LAPLAIGE (P.) - État de l'art de la technologie des pompes à chaleur géothermiques en Europe et en Amérique du nord. - Thermie B, Projet no DIS/1348/7-FR (1999).
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(6)...
ANNEXES
ADEME-BRGM http://www.geothermie-perspectives.fr
Société Suisse pour la Géothermie http://www.geothermal-energy.ch/
Société Canada-clim http://www.canada-clim.com
Minewaterproject http://www.minewaterproject.info
Site spécialisé pour la maison bioclimatique et le puits canadien http://www.batirbio.org
ADEME Chiffres clé du bâtiment http://www.ademe.fr
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