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EnglishRÉSUMÉ
Le calcul optoélectronique est basé sur l'utilisation de la lumière comme support de l'information. Grâce à la vitesse et au parallélisme inhérent de cette dernière, le processeur possède alors un potentiel inégalé en termes de vitesse de traitement. Les hologrammes calculés, souvent associés aux processeurs optiques, permettent de créer des fronts d'onde complexes irréalisables avec des méthodes classiques. Les bases du calcul optoélectronique et ses applications sont présentées, ainsi que les algorithmes de calcul des hologrammes et leurs utilisations.
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Pierre AMBS : Professeur des universités École nationale supérieure d'ingénieurs, Sud Alsace (ENSISA), Université de Haute-Alsace
INTRODUCTION
Le calcul optoélectronique désigné souvent par le terme traitement optique de l'information a fait l'objet de recherches très actives dans le monde, car il repose sur une idée très prometteuse qui est d'utiliser les propriétés de vitesse et de parallélisme de la lumière pour traiter l'information à très haute cadence. Dans le cas du traitement optique, l'information sera une information optique sous la forme d'un signal optique unidimensionnel ou d'une image. Par rapport aux processeurs électroniques qui, pour la plupart, traitent l'information en série, l'optique a l'avantage de son parallélisme inhérent et naturel permettant ainsi le traitement en parallèle et en temps réel de très grandes quantités de données. De plus, la transformée de Fourier est effectuée très simplement par une lentille convergente. Toutes ces propriétés constituent les atouts majeurs des calculateurs optoélectroniques pour le traitement d'images, la reconnaissance de formes par corrélation, ainsi que les interconnexions optiques en espace libre. Elles expliquent aussi que depuis les années 1960 et l'arrivée du laser, les processeurs optiques ont fait l'objet de recherches très actives dans le monde entier suscitant beaucoup d'enthousiasmes et des réalisations expérimentales prometteuses, en particulier entre 1980 et 2005. Aujourd'hui, les progrès des ordinateurs, aussi bien en puissance de calcul qu'en capacité mémoire, font que la perspective d'un processeur tout optique de traitement du signal n'est plus d'actualité, mais que la présence d'optique au sein de calculateurs électroniques est de plus en plus une nécessité. Aujourd'hui, ces 50 années de recherche dans des domaines très variés tels que l'architecture de processeurs, les algorithmes de traitement du signal, les composants optoélectroniques (diodes laser, modulateurs spatiaux de lumière, détecteurs, composants non linéaires…), les éléments optiques diffractifs, les techniques d'imagerie pour n'en citer que quelques-uns, contribuent au succès de la photonique et à l'émergence de nouveaux domaines comme la nanophotonique ou la biophotonique.
L'holographie calculée est née dans les mêmes années 1960 que le calcul optoélectronique et a longtemps été associée à lui en tant que composant des processeurs optiques. Tout comme les hologrammes enregistrés optiquement, les hologrammes calculés par ordinateur ont pour but l'enregistrement et la reconstruction d'un front d'onde. Cependant, le front d'onde restitué étant calculé et codé sur la surface de l'hologramme calculé, ce dernier permet beaucoup plus de souplesse. Des fronts d'ondes complexes très variés peuvent être générés faisant de l'hologramme calculé, appelé actuellement Élément Optique Diffractif Numérique, le composant optique idéal pour la manipulation de la lumière. Les hologrammes calculés sont arrivés actuellement dans une phase de maturité aussi bien pour les algorithmes de calcul que pour les méthodes de fabrication qui sont empruntées à la microlithographie. Les applications sont très variées, elles touchent le domaine industriel, scientifique et grand public. La réalisation de composants à la structure inférieure à la longueur d'onde ouvre actuellement de nouvelles perspectives d'applications.
Cet article comprend donc deux parties, la première consacrée au calcul optoélectronique et la deuxième aux hologrammes calculés.
Important
La partie traitant du calcul optoélectronique reprend en partie les principaux éléments, au niveau du texte et des figures, d'un article [E 4 500] publié par les Techniques de l'Ingénieur avec pour titre « Calcul optoélectronique » et pour auteurs Vincent Laude, Jean-Pierre Huignard et Pierre Chavel. Cet article datant de 1996, le présent article en est une mise à jour.
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3. Conclusion générale et perspectives
Le développement du calcul optoélectronique et celui de l'holographie calculée par ordinateur ont débuté en même temps dans les années 1960, les hologrammes calculés étant à l'origine des composants pour les processeurs optiques. Aujourd'hui, les deux domaines ont divergé, mais présentent tous les deux des perspectives très intéressantes grâce à 50 ans de recherches actives dans le monde entier.
Le calcul optoélectronique garde son potentiel grâce aux propriétés inégalées de transformée de Fourier d'une lentille. Ses résultats qui ont essaimé dans de nombreux domaines, profitent aux applications industrielles. De plus, ils sont à l'origine de nombreux nouveaux domaines de recherche aux perspectives très prometteuses telles que la nanophotonique, la biophotonique, les nouvelles techniques d'imagerie…
Les hologrammes calculés ont donné naissance au domaine actuel de l'optique diffractive numérique, et aujourd'hui les composants optiques diffractifs sont présents dans presque tous les domaines, aussi bien pour les biens industriels que pour ceux pour le grand public. Les composants à structures nanométriques ouvrent maintenant de nouveaux horizons avec des possibilités inédites de manipulations de la lumière.
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Conclusion générale et perspectives
BIBLIOGRAPHIE
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(2) - PÉREZ (J.P.) - Optique : fondements et applications. - Dunod (2004).
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(5) - WEAVER (C.S.), GOODMAN (J.W.) - A technique for optically convolving two functions. - Appl. Opt., 5, p. 1248-1249 (1966).
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(6) - RHODES (W.T.), SAWCHUK (A.A.) - Incoherent optical processing. - In Optical Information Processing Fundamentals, LEE (S.H.), éd., Springer-Verlag, p. 69-110 (1981).
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
http://www.cambridgecorrelators.com/
Groupe de recherche Ultrafast and Nanoscale Optics Group du Prof. FAINMAN (S.) à l'University of California, San Diego https://www.unogroup-ucsd.com/
Groupe de recherche Optics Laboratory du Prof. PSALTIS (D.) à l'École Polytechnique fédérale de Lausanne https://www.epfl.ch/labs/lo/people-2/demetri-psaltis/
Groupe de recherche Optics Group du Prof. CAMPOS (J.) à l'Universitat Autònoma de Barcelona (UAB) https://photonics.masters.upc.edu/en/academic-staff/juan-campos
Entreprise française spécialisée dans les éléments optiques diffractifs http://www.holotetrix.com/
Département de recherche Optique du Prof. DE BOUGRENET DE LA TOCNAYE (J.-L.) à Télécom Bretagne https://www.imt-atlantique.fr/fr/personne/jean-louis-de-bougrenet-de-la-tocnaye
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