Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Cet article présente l’état de l’art concernant la composition et la production des géomembranes, qui sont des matériaux flexibles utilisés en génie civil pour construire des étanchéités.
L’article présente d’abord les principaux constituants des géomembranes : le composé étanche qui comprend le matériau de base, polymère ou bitume, et des additifs.
On décrit ensuite les textiles de renforcement, tissés ou nontissés, utilisés dans les géomembranes renforcées. Finalement, sont présentées les différentes méthodes de production, d’assemblage et de contrôle de qualité des géomembranes.
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Jean-Pierre GIROUD : Ingénieur ECP, Docteur ès Sciences - Membre US National Academy of Engineering - Past President International Geosynthetics Society - Ingénieur conseil JP GIROUD, INC., USA - - Directrice d'unité de recherche Irstea
INTRODUCTION
Cet article sur la composition et la production des géomembranes a pour but de familiariser le lecteur avec ce matériau relativement nouveau. Les géomembranes sont des matériaux flexibles étanches utilisés dans les ouvrages de génie civil, comme :
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les réservoirs ;
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les barrages ;
-
les canaux ;
-
les ouvrages de stockage de déchets ;
-
les stockages de résidus miniers et bien d'autres types d'ouvrages.
Cet article décrit les géomembranes en indiquant de quoi elles sont faites et comment elles sont faites. Les informations fournies dans cet article doivent permettre à l'ingénieur qui décide d'utiliser une géomembrane de comprendre et prévoir les implications pratiques de sa décision.
En premier lieu, cet article présente le principal composant d'une géomembrane : le composé étanche. Le matériau de base du composé étanche, qui est du polymère ou du bitume, confère à la géomembrane son étanchéité. Mais, ce matériau de base n'est jamais seul. En effet, en plus du matériau de base, le composé étanche comprend des additifs qui ont différentes fonctions comme :
-
diminuer le coût ;
-
faciliter la production ;
-
améliorer la durabilité, etc.
Certaines géomembranes étant renforcées, l'article décrit les différents produits textiles utilisés pour renforcer les géomembranes. Les raisons pour lesquelles certaines géomembranes sont renforcées sont analysées avec une discussion des avantages et inconvénients de ce renforcement.
Les principales méthodes de production des géomembranes sont décrites :
-
extrusion ;
-
calandrage ;
-
imprégnation ;
-
enduction ;
-
co-extrusion ;
-
co-laminage, etc.
L'état de surface des géomembranes étant important, notamment pour assurer leur stabilité sur pentes, la production de géomembranes à surface rugueuse est traitée.
Les méthodes d'assemblage des géomembranes sont décrites en détail. Ces méthodes dépendent des géomembranes. Les géomembranes bitumineuses et polymériques thermoplastiques sont sensibles à la chaleur et, par conséquent, elles peuvent être soudées thermiquement. Les géomembranes polymériques élastomériques ne sont pas sensibles à la température. On ne peut donc pas les souder. Il faut les assembler à l'aide de rubans adhésifs spéciaux.
Le contrôle de qualité des géomembranes est essentiel. Il doit s'effectuer en usine à la production des géomembranes, en atelier de préfabrication et sur le terrain.
Cet article fait partie d'une série de 5 articles dont voici les thématiques complémentaires à celui-ci :
Le lecteur trouvera en fin d'article une liste de termes techniques rencontrés ici, à la fois sous la forme d'un glossaire et d'un tableau de sigles.
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3. Assemblage des géomembranes
3.1 Assemblage en usine ou en atelier
Certaines géomembranes peuvent être assemblées en usine ou en atelier sous forme de grandes nappes que l’on obtient en joignant les lés entre eux. L’atelier d’assemblage peut faire partie de l’usine de production des lés ou peut être indépendant. Le mode d’assemblage des lés dépend du type de géomembrane (voir § 3.3). Les grandes nappes assemblées en atelier sont ensuite pliées. Après avoir plié une nappe dans un sens, on peut la plier dans l’autre sens. Cette méthode n’est pas recommandée car elle se traduit par la formation de coins à angle droit avec grande déformation localisée de la géomembrane. Une fois la nappe pliée dans un sens, il est préférable de la rouler dans l’autre sens. En d’autres termes, une nappe pliée-roulée est préférable à une nappe pliée-pliée. La nappe est ensuite empaquetée et transportée jusqu’au terrain où elle est déployée.
Cette stratégie ne s’applique qu’aux géomembranes qui sont suffisamment flexibles pour être pliées sans subir de déformations irréversibles. C’est le cas des géomembranes PP, PP-R, EPDM, EPDM-R, CSPE-R, PVC et PVC-R (à l’exception des géomembranes composées PVC-Rnontissé, géomembranes à renforcement externe, décrites au § 1.3.3).
Les avantages de la fabrication de nappes en usine ou en atelier sont les suivants :
-
avant et pendant l’exécution des assemblages, les lés de géomembranes peuvent être inspectés dans des conditions idéales (sans vent et avec une bonne lumière) ;
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les assemblages sont exécutés dans des conditions idéales : température...
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Assemblage des géomembranes
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - ARNAUD (C.H.) - Digging into asphaltenes. - Chemical & Engineering News, pp. 2-17 (2009).
-
(2) - PEGGS (I.D.) - * - . – Personal Communication, (2012).
-
(3) - CFG - Présentation de méthodes de détection et de localisation de défauts dans les dispositifs d'étanchéité par géomembranes. - Version 6, 44 p. (2003).
-
(4) - MÜLLER (W.) - HDPE Geomembrane in Geotechnics. - Springer-Verlag, Berlin, 485 p. (2007).
-
(5) - ROLLIN (A.L.), PIERSON (P.) et LAMBERT (L.) - Geomembranes – Guide de choix. - Presses Internationales Polytechnique, Montréal, 280 p. (2002).
-
(6) - SHEIRS (J.) - A guide to polymeric geomembranes. - Wiley, 572 p. (2009)
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
-
CFG – Comité français des géosynthétiques
-
IGS – International Geosynthetics Society
-
Le site de l'auteur : Jean-Pierre Giroud
-
Irstea, organisme de recherche qui travaille sur les enjeux majeurs d'une agriculture responsable et de l'aménagement durable des territoires…
-
Congrès international sur les géosynthétiques
Organisé sous l’égide de l’International Geosynthetics Society (IGS), ce congrès a lieu tous les quatre ans : Paris (1977), Las Vegas (1982), Vienne (1986), La Haye (1990), Singapour (1994), Atlanta (1998), Nice (2002), Yokohama (2006), Guaruja/Sao Paulo (2010), Berlin (2014), Seoul (2018).
Des congrès régionaux, également organisés sous l’égide de l’IGS, ont lieu tous les quatre ans en Europe, Amériques, Asie et Afrique.
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Congrès francophone « Rencontres »
Organisé par le Comité Français des Géosynthétiques (CFG), ce congrès a lieu périodiquement depuis 1993 :...
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