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EnglishRÉSUMÉ
Cet article présente l'état de l'art en ce qui concerne la comparaison entre les principales géomembranes, qui sont des matériaux flexibles utilisés en génie civil pour construire des étanchéités. Les géomembranes comparées sont les géomembranes thermoplastiques (PVC, polyéthylène haute densité, polyéthylène base densité linéaire et polypropylène), les géomembranes élastomériques (EPDM et CSPE) et les géomembranes bitumineuses. La comparaison porte sur les points suivants: composition, dimensions, installation, assemblage, propriétés physiques, propriétés mécaniques, résistance chimique, durabilité et utilisation.
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Jean-Pierre GIROUD : Ingénieur ECP, Docteur ès Sciences - Membre US National Academy of Engineering - Past President International Geosynthetics Society - Ingénieur conseil JP GIROUD, INC., USA - Avec la coopération de Nathalie TOUZE-FOLTZ - Directrice d'unité de recherche Irstea
INTRODUCTION
Les géomembranes sont des matériaux flexibles étanches utilisés dans les ouvrages de génie civil, comme les réservoirs, les barrages, les canaux, les ouvrages de stockage de déchets, les stockages de résidus miniers et bien d’autres types d’ouvrages. Aujourd’hui, on ne peut plus envisager la construction d’une étanchéité en génie civil sans au moins considérer la possibilité d’utiliser une géomembrane. Il est donc important de bien connaître les géomembranes. Cet article sur la comparaison des géomembranes doit permettre aux ingénieurs de pouvoir dialoguer avec les fournisseurs de géomembranes, les laboratoires d’essais et les experts.
Cet article présente une comparaison des principales géomembranes actuellement utilisées : les géomembranes thermoplastiques (PVC, polyéthylène haute densité, polyéthylène base densité linéaire et polypropylène), les géomembranes élastomériques (EPDM et CSPE) et les géomembranes bitumineuses. La comparaison porte sur les points suivants :
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composition ;
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dimensions ;
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assemblage ;
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propriétés physiques ;
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propriétés mécaniques ;
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résistance chimique ;
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durabilité ;
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utilisation.
Les comparaisons sont présentées de façon simple pour que le lecteur puisse en bénéficier sans faire appel à des connaissances avancées sur le comportement des matériaux. Quelques comparaisons sont présentées sous forme de tableaux, mais l’essentiel des comparaisons est présenté sous forme narrative, ce qui est plus facile à comprendre que de déchiffrer d’interminables tableaux de valeurs numériques.
Les comparaisons sont présentées de façon très brève. Pour plus de détails, le lecteur pourra se reporter aux quatre articles qui précèdent celui-ci :
Ce texte a été revu par des représentants de l’industrie des géomembranes. Cependant des erreurs et omissions sont possibles, d’autant que la technologie évolue rapidement. Les corrections et additions qui seront soumises à l’auteur seront utilisées dans les mises à jour à venir.
Le lecteur trouvera par ailleurs en fin d'article une liste de termes techniques rencontrés ici, à la fois sous la forme d'un glossaire et d'un tableau de sigles.
MOTS-CLÉS
géomembrane matériaux étanches matériaux textiles matériaux de construction génie civil étanchéité
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7. Résistance chimique des géomembranes
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Quelques données typiques sur la résistance chimique des diverses géomembranes sont présentées schématiquement dans le tableau 5. De ces données, on tire habituellement les conclusions suivantes.
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Les géomembranes PEHD sont nettement celles qui ont la meilleure résistance chimique. Elles ont une résistance très élevée à la plupart des produits chimiques et, pour cette raison, sont utilisées pour l’étanchéité de fond de la majorité des installations de stockage de déchets, même dans les cas où les concentrations des produits chimiques sont très faibles et d’autres géomembranes pourraient probablement résister.
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Les géomembranes PEBDL et PP ont une résistance chimique assez élevée à de nombreux produits.
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Les géomembranes PVC, EPDM et CSPE, ainsi que les géomembranes bitumineuses ont une résistance chimique à de nombreux produits, notamment hydrocarbures, qui est relativement faible. Par conséquent, leur emploi est souvent limité aux applications où aucune résistance chimique n’est requise. Cette limitation est probablement excessive dans certains cas. On notera que certaines géomembranes PVC, avec formulation spéciale, résistent aux hydrocarbures.
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De nombreux paramètres régissent l’amplitude de l’attaque d’une géomembrane par un produit chimique donné.
Parmi ces paramètres, il y a :
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la température qui accélère l’attaque chimique ;
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la concentration du produit ;
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la durée d’exposition de la géomembrane à ce produit.
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La concentration de certains produits chimiques dans les lixiviats est faible, ce qui amené certains à questionner le bien-fondé de l’utilisation systématique de géomembranes à très haute résistance chimique et très faible coefficient de diffusion (essentiellement géomembranes PEHD) dans les installations de stockage de déchets non dangereux.
Il faut cependant être prudent. En effet, tandis que certains produits chimiques sont présents en faible quantité et sont volatils, d’autres (par exemple certains composés phénoliques)...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - GIROUD (J.P.), PELTE (T.), BATHURST (R.J.) - Uplift of Geomembranes by Wind, Geosynthetics International. - Special Issue on Design of Geomembrane Applications, vol. 2, n° 6, pp. 897-952. (Errata, 1997, vol. 4, n° 2, pp. 187-207, and 1999, vol. 6, n° 6, pp. 521-522) (1995).
-
(2) - ROLLIN (A.L.), PIERSON (P.), LAMBERT (L.) - Geomembranes – Guide de choix. - Presses Internationales Polytechnique, Montréal, 280 p. (2002).
-
(3) - SCHEIRS (J.) - A guide to polymeric geomembranes. - Wiley, 572 p. (2009).
-
(4) - MÜLLER (W.) - HDPE Geomembrane in Geotechnics. - Springer-Verlag, Berlin, 485 p. (2007).
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
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CFG – Comité français des géosynthétiques
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CIGB-ICOLD – International Commission On Large Dams – Commission internationale des grands barrages
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IGS – International Geosynthetics Society
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Irstea, organisme de recherche qui travaille sur les enjeux majeurs d'une agriculture responsable et de l'aménagement durable des territoires….
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Le site de l'auteur : Jean-Pierre Giroud
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Congrès international sur les géosynthétiques
Organisé sous l’égide de l’International Geosynthetics Society (IGS), ce congrès a lieu tous les quatre ans : Paris (1977), Las Vegas (1982), Vienne (1986), La Haye (1990), Singapour (1994), Atlanta (1998), Nice (2002), Yokohama (2006), Guaruja/Sao Paulo (2010), Berlin (2014), Seoul (2018).
Des congrès régionaux, également organisés sous l’égide de l’IGS, ont lieu tous les quatre ans en Europe, Amériques, Asie et Afrique.
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Congrès...
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