Présentation
EnglishINTRODUCTION
Le verre est l'un des matériaux les plus anciens utilisés par l'homme. Né de la rencontre du sable et du feu, ce corps brillant et transparent possède un comportement visqueux, à qui il doit son incomparable aspect et ce mélange de dureté et d'élasticité. On ne peut s'intéresser au verre sans parler de sa structure et de ses multiples constituants dont les proportions déterminent ses propriétés.
Du soufflage au formage industriel, la fabrication du verre a connu maintes évolutions techniques. Au cours des derniers siècles, la technologie float et les progrès dans les méthodes de mise en forme ont contribué à l'obtention d'un verre à faible coût et donc à son immense popularité.
Devenu vitrages, bouteilles, vitrocéramiques, art de la table, le verre est immanquablement inscrit dans notre vie moderne.
De nos jours, le verre s'impose dans la plupart des technologies de pointe, il trouve des applications dans l'informatique, l'énergie, la téléphonie, l'aéronautique. Et dans bien des domaines, il n'est pas prêt d'être supplanté.
Au sens le plus étroit du terme, le verre est un corps brillant, transparent, obtenu par fusion simultanée de la silice (sable, quartz...) et d'un oxyde alcalin ou sel.
Cette définition est loin d'être suffisante, il est effectivement opportun de souligner le comportement visqueux de ce matériau. Pour être précis, le verre qui peut être désigné sous la forme d'un liquide sous-refroidi figé, est un produit minéral, obtenu par fusion et solidification, sans cristallisation, c'est-à-dire lors d'un refroidissement suffisamment rapide. Ce matériau solide non cristallin, qui présente le phénomène de transition vitreuse, illustre à la perfection ce qui est appelé l'état vitreux.
Contrairement aux corps solides minéraux dont la structure est rigoureusement ordonnée, le verre se caractérise par une structure désordonnée, semblable à celle des liquides, tout du moins sans ordre atomique à grande distance. D'ailleurs, issu directement du liquide, le verre conserve un grand nombre de propriétés de ce dernier. Les caractéristiques de son réseau atomique lui confèrent, à l'échelle macroscopique, une grande homogénéité et une totale isotropie (répartition uniforme dans les trois directions). Il possède la transparence aux rayonnements car il a peu d'électrons libres pour résonner. Il peut accepter de larges variations de composition chimique sans règle de stœchiométrie. Il joue, en quelque sorte, vis-à-vis de chacun de ses constituants le rôle de solvant. Enfin, du point de vue mécanique, le verre possède à la température ambiante le comportement d'un solide fragile idéal. Son élasticité est parfaite et sa dureté est appréciable. Peu sensible aux agents atmosphériques, il conserve avec le temps ses propriétés, ce qui justifie son emploi dans le bâtiment.
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3. Mise en forme et traitement du verre
3.1 Procédés manuels
Cette technique a vu le jour au III e siècle de notre ère dans l'Empire romain occidental. Le verre est prélevé dans le four à pot à l'aide d'une canne creuse. Le verrier souffle à travers cette canne afin d'obtenir un corps creux fermé (figure a). Un manchon est alors ébauché en combinant le soufflage et les mouvements pendulaires verticaux qui permettent l'allongement de la forme. Après l'avoir coupé aux deux extrémités pour donner un cylindre, le manchon est fendu dans le sens de la longueur par choc thermique (figure b). Le cylindre est ensuite placé sur une dalle réfractaire dans un four (appelé étenderie), il est ouvert et aplati à l'aide d'un polissoir en bois (figure c). Ce procédé qui donne des verres d'épaisseur fine et régulière est encore utilisé de nos jours pour la fabrication de vitraux et pour la décoration.
HAUT DE PAGE
En 1690, Louvois (ministre de Louis XIV) concède à la Manufacture royale des glaces un privilège pour la fabrication des glaces de plus d'un mètre de large. Un verrier orléanais, Bernard Perrot, expérimente une nouvelle méthode de fabrication : la coulée sur table.
Le verre en fusion est coulé sur une table métallique recouverte de sable fin. Le verre est étalé par un lourd rouleau en fonte et la glace brute est poussée dans le four appelé carcaise pour un refroidissement lent. À sa sortie, la surface du verre brut subit le doucissage : du sable (ou une poudre abrasive) est interposé entre deux glaces qui sont frottées l'une sur l'autre. Puis, le polissage permet à la glace d'acquérir sa transparence finale. Sa surface est frottée à l'aide d'un polissoir, une planche de bois recouverte de drap enduit d'une potée (poudre d'oxyde de fer).
La technique de la coulée sur table marque le début de l'industrialisation de la fabrication...
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