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1 - ASPECT ÉCONOMIQUE DE LA CORROSION

2 - DEUX ÉTAPES DE CORROSION DES ACIERS : INCUBATION ET PROPAGATION

3 - MÉCANISMES DE CORROSION DES ACIERS

4 - PHÉNOMÈNES INDUCTEURS DE CORROSION DES ACIERS DANS LE BÉTON : CARBONATATION ET PÉNÉTRATION DES CHLORURES

5 - DURÉE DE VIE ESTIMÉE DES STRUCTURES EN BÉTON ARMÉ VS/CORROSION DES ARMATURES

  • 5.1 - Période d'incubation seule
  • 5.2 - Prise en compte de la phase de propagation
  • 5.3 - Limites de la modélisation

6 - NOTION D'ÉTATS-LIMITES ET DE DURÉE DE VIE

7 - RECOMMANDATIONS, NORMES OU RÈGLEMENTS

8 - DIAGNOSTIC DE LA CORROSION

9 - PRÉVENTION ET RÉHABILITATION

10 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : C6151 v1

Prévention et réhabilitation
Corrosion des structures en béton armé

Auteur(s) : Bruno CAPRA

Date de publication : 10 nov. 2014

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RÉSUMÉ

Le béton armé est le matériau de construction le plus répandu dans le monde. Le processus de corrosion est un phénomène électrochimique qui se produit au sein du béton. Il a lieu à la suite de la carbonatation du béton d'enrobage et/ou de la pénétration des ions chlorures.

Pour améliorer la durabilité des ouvrages en béton armé, il est donc nécessaire d’allonger la période d'amorçage de la corrosion en utilisant des bétons peu perméables et un enrobage suffisant. Les méthodes de diagnostic des ouvrages permettent de quantifier l’état de dégradation dû à la corrosion.

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ABSTRACT

Corrosion of reinforced concrete structures

Reinforced concrete is the main building material in the world. The corrosion of rebars is an electrochemical process that occurs within the concrete. It occurs as a result of carbonation of concrete cover and/or penetration of chloride ions.

To improve the durability of reinforced concrete structures, it is necessary to extend the period of initiation of corrosion using low permeability concrete and adequate cover. Diagnostic methods makes possible to quantify the state of degradation due to corrosion.

Auteur(s)

  • Bruno CAPRA : Agrégé de Génie Civil - Docteur de l’École Normale Supérieure de Cachan - Responsable Scientifique, OXAND (Avon, France)

INTRODUCTION

Le béton armé est aujourd'hui le matériau de construction le plus répandu dans le monde. Si le béton a la capacité d'empêcher la corrosion des armatures, encore faut-il connaître à quelles conditions.

La corrosion des armatures a lieu à la suite de la carbonatation du béton d'enrobage et/ou de la pénétration des ions chlorures. Le processus de corrosion est un phénomène électrochimique qui se produit au sein du béton. La détérioration se déroule en deux étapes :

  • dans la première phase, dite d'« amorçage », l'acier est protégé initialement par l'alcalinité élevée de la solution interstitielle régnant à l'intérieur du béton : il se forme une couche passive mince d'oxydes protecteurs. La carbonatation du béton, en diminuant le pH et/ou une quantité suffisante d'ions chlorures, peut détruire cette passivité et amorcer la deuxième étape ;

  • dans la seconde phase, se fait la propagation de la corrosion. L'apport d'oxygène, et surtout l'humidité ambiante, contrôlent alors la vitesse de corrosion.

La propagation de la corrosion conduit progressivement à la formation de fissures et au décollement du béton d'enrobage. Pour améliorer la durabilité des ouvrages en béton armé, il faut autant que possible allonger la période d'amorçage en utilisant des bétons compacts et peu perméables (en présence de chlorures, les ajouts de laitiers, de cendres volantes ou de fumées de silice peuvent être bénéfiques). Il faut également que l'épaisseur d'enrobage soit suffisante. Le respect de la réglementation actuelle (normes européennes), ou d'approches de types performantielles, permettent de viser une durée de vie donnée. Des modèles numériques permettent de pronostiquer des durées de périodes d'amorçage, ainsi que des vitesses de développement de la corrosion avec prise en compte des incertitudes.

Les méthodes de diagnostic des ouvrages permettent de quantifier, par croisement de différentes techniques, l'état de dégradation dû à la corrosion. Selon l'état d'avancement des dommages, des mesures préventives, de réhabilitation, voire de remplacement, seront mises en œuvre afin de garantir la sécurité de l'ouvrage ou, le cas échéant, sa requalification dans le cadre d'un programme de maintenance.

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KEYWORDS

reinforced concrete   |   building   |   corrosion of metals   |   rebar corrosion

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c6151


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9. Prévention et réhabilitation

9.1 Prévention – Mesures constructives

Pour se prémunir des problèmes liés à la corrosion, il est possible d’utiliser des armatures en acier inoxydable. Le coût d’investissement initial est plus élevé que celui des armatures classiques, mais il faut considérer le coût global de la structure en incluant les actions de maintenance sur toute la durée de vie. Dès lors, les différences sont moindres et le choix de l’inox peut s’avérer économique. Le développement d’armatures en matériaux composites (fibres de verre) est également en cours, mais pas encore en phase opérationnelle à grande échelle.

La conception générale d’un ouvrage n'est pas non plus sans influence sur la durabilité générale du béton. Un certain nombre de règles de l’art simples doivent être respectées afin de réduire au maximum les effets de la corrosion .

  • Dimensionnement de l'ouvrage

    En premier lieu, l'ouvrage doit être dimensionné de telle sorte que les charges ne donnent lieu, au cours du temps, qu'à des déformations acceptables de façon à éviter l'apparition de fissures macroscopiques préjudiciables à sa durabilité. C’est pourquoi la répartition des armatures doit être étudiée de façon à minimiser la formation éventuelle de fissures : tout ce qui contribue à réduire la concentration des contraintes a un impact favorable sur la pénétration des agents agressifs.

  • Au niveau des aspects géométriques des ouvrages

    Les éléments aux formes simples assorties de dimensions suffisantes permettent un positionnement et un enrobage correct des armatures. On évitera les structures trop minces où la pénétration des agents agressifs s'effectue suivant deux directions opposées. Une attention particulière est à porter aux angles dans la mesure où l'attaque suivant deux directions perpendiculaires peut décoller prématurément le béton d'enrobage...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - MANCIO (M.), ZHANG (J.), MONTEIRO (P.J.M.) -   Non-destructive surface measurement of corrosion of reinforcing steel in concrete, National Research Council Canada, NRCC-47296  -  Canada (2004).

  • (2) - LAFERRIERE (F.) -   Surveillance des ouvrages de génie civil par capteurs à fibres optiques : capteurs d'ions chlore  -  École Polytechnique Fédérale de Lausanne, 159 p., Lausanne, Suisse (2005).

  • (3) - ESTES (A.C.), FRANGOPOL (D.M.) -   Updating Bridge Reliability Based on Bridge Management Systems Visual Inspection Results  -  Journal of Bridge Engineering, ASCE, pp. 374-382 (2003).

  • (4) - FEDERAL HIGHWAY ADMINISTRATION -   The Status of the Nation's Highway Bridges : Highway Bridge Replacement and Rehabilitation Program and National Bridge Inventory, Thirteenth Report to the United States Congress  -  Washington D. C. (May 1997).

  • (5) - CUSSON (D.), ISGOR (B.) -   Durability of concrete structures : prevention, evaluation, inspection, repair and prediction, National Research Council Canada, NRCC-46624  -  Canada (2004).

  • ...

NORMES

  • Standard Test Method for half-cell potentials of uncoated reinforcing steel concrete, ASTM Standard, section 4, vol. 04.02, Cement and Aggregates. - ASTM C876-91 - 1999

  • Norme européenne : béton – Partie 1 : Spécifications, performances, production et conformité, AFNOR, et Dispositions Nationales. - EN 206-1 - jan. 2000

  • Norme Européenne : Eurocode 2 : Calcul des structures en béton et Document d'application nationale, AFNOR. - EN 1992-1 - déc. 2004

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