Présentation
RÉSUMÉ
Cet article présente les subtilités de l'éclairagisme. Cela consiste en savoir concevoir un éclairage satisfaisant et choisir les lumières à partir des spécifications techniques fournies par le constructeur. La notion de couleur, liée aux caractéristiques photométriques de la source lumineuse, est également présentée, car elle influe sur le niveau d'éclairement à mettre en oeuvre.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Michel PERRAUDEAU : Division Éclairage et colorimétrie - Centre scientifique du bâtiment (CSTB)
INTRODUCTION
Un éclairage satisfaisant ne peut être obtenu sans faire appel aux enseignements de la discipline que l’on désigne par éclairagisme. Pour réaliser des projets d’éclairage importants, il est conseillé de faire appel aux spécialistes ; on trouve ceux‐ci chez les fabricants de matériel d’éclairage (lampes et luminaires), chez les gros installateurs électriciens, dans certains cabinets d’architectes et d’ingénieurs-conseils. Ces éclairagistes sont qualifiés pour déterminer sur plan l’emplacement des sources de lumière ainsi que la puissance et la nature des lampes et luminaires nécessaires.
Pour réaliser soi-même un éclairage ou seulement juger d’un projet ou d’un devis, il faut comprendre et utiliser les documents techniques de l’éclairage, c’est‐à‐dire les catalogues de lampes et de luminaires, et les recommandations rédigées et tenues à jour par des professionnels. Comme toutes les techniques, l’éclairagisme utilise des notions particulières, notions qui sont du domaine de la physique, mais aussi de la physiologie et de la psychologie.
La notion de couleur, directement liée aux caractéristiques photométriques de la source lumineuse, constitue un complément indispensable au niveau d’éclairement à mettre en œuvre. Sa prise en compte systématique dans les recommandations récentes en atteste.
VERSIONS
- Version archivée 1 de août 1986 par Marc LA TOISON
DOI (Digital Object Identifier)
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3. La couleur
3.1 Présentation générale
Le terme de couleur recouvre des concepts différents ; pour éviter toute erreur ou malentendu, il faut faire la distinction entre ce que l’on appelle couleur-lumière et couleur-matière :
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la notion de couleur-lumière est directement relative aux sources de lumière et ne fait intervenir que les caractéristiques de l’œil et de la lumière ;
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la couleur-matière concerne la lumière réfléchie ou transmise par un objet matériel ; dans ce cas, le phénomène fait intervenir l’œil, la lumière et la matière.
Plus que la décomposition de la lumière, l’apport de Newton (1704) concerne principalement le phénomène de recomposition de la lumière blanche ou colorée en effectuant des mélanges. C’est le phénomène d’addition des lumières monochromatiques ; on peut ainsi reproduire des lumières de couleurs présentes dans le spectre de décomposition de la lumière ou de lumières non présentes dans le spectre (c’est le cas du pourpre, obtenu à partir de l’addition de lumières rouge et violette).
Le phénomène de trivariance, découvert par Young (1802) constitue réellement le point de départ de la colorimétrie : à partir de trois lumières colorées, que l’on nomme primaires additives, on peut obtenir par mélange, dans des proportions adaptées, une égalisation visuelle avec un autre stimulus lumineux. Cette propriété est connue sous le nom de métamérisme 3.2.4.
Les trois primaires additives peuvent être choisies arbitrairement à condition d’être indépendantes : aucune des trois ne doit être métamère d’une combinaison quelconque des deux autres. Les primaires les plus généralement choisies sont le rouge, le vert et le bleu. Ce choix permet un maximum d’égalisations.
Ces travaux sur la trivariance ont...
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La couleur
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - * - Norme ISO/CIE 10526, Illuminants colorimétriques normalisés CIE (1991) – ISO 10526/CIE S005 (1999).
-
(2) - * - Norme ISO/CIE 10527, Observateurs de référence colorimétriques CIE (1991).
-
(3) - * - CIE, Colorimetry, CIE Publication no 15.2, 2e édition, Vienne (AUT) (1986).
-
(4) - * - CIE, Industrial colour-difference evaluation, CIE Publication CIE no 116, Vienne (AUT) (1995).
-
(5) - * - CIE, Method of measuring and quantifying colour rendering index properties of light sources, CIE rapport technique 13.3, Vienne (AUT) (1995).
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(6) - SÈVE (R.) - Physique de la couleur - De l’apparence colorée à la technique colorimétrique, - Éditions Masson (1996).
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