Conclusion
Circulation mécanique des personnes - Analyses des besoins et du trafic

Qa circulation verticale des personnes est devenue aujourd’hui l’un des paramètres essentiels de la qualité de vie dans tout bâtiment utilisant des ascenseurs. L’évolution simultanée des besoins et de la technologie nécessite, dans le cadre de la définition des équipements d’ascenseurs, la prise en compte de nouveaux éléments.

Les compléments insérés dans le texte original ont donc pour objet d’intégrer ces « nouveautés ».Si l’approche par le calcul de trafic reste inchangée, l’émergence de nouvelles techniques et l’apparition de nouveaux concepts d’utilisation et de desserte génèrent des solutions applicables aux projets d’ascenseurs dans les immeubles à construire mais aussi à la modernisation des ascenseurs dans des bâtiments existants. Le calcul de trafic intègre ces nouvelles données et la simulation apporte ses avantages à la détermination des équipements d’ascenseurs.

Sous la pression des promoteurs, des utilisateurs, des bureaux d'études, des constructeurs et grâce aux progrès technologiques, la définition de l’équipement d’ascenseurs se fait de plus en plus précise pour accéder au difficile compromis lié aux deux principaux besoins, à savoir : minimiser l’encombrement des installations d’ascenseurs tout en améliorant le confort à travers la réduction du temps d’attente et du temps de transport. Les interfaces qui assurent le dialogue entre usagers et ascenseurs (boîtes à boutons et indicateurs paliers et cabines) se diversifient pour participer à cette évolution. Les besoins changent, les solutions évoluent, les hypothèses de calcul de trafic aussi.

Par ailleurs et d’une façon générale, la mobilité des personnes est en perpétuel accroissement et, en conséquence, le trafic vertical augmente dans tous les types de bâtiments. Pour exemples :

• en immeubles de bureaux : la recherche d’une meilleure communication en interne et en externe se traduit par plus de déplacements de personnes ;

• en milieu hospitalier : la réduction de la durée d’hospitalisation et l’augmentation des consultations conduisent à des flux de circulation plus importants.

Un ascenseur est un moyen de transport sur un axe vertical au même titre que les trains, les avions, le métro, la voiture le sont sur des axes horizontaux. Comme eux, il sera soumis aux mêmes lois : capacité de transport, temps de transport, attente, saturation, sécurité, etc.

L’architecture évolue... dans son style, dans son action. Ce n’est plus un bâtiment isolé qui en sera l’objet. Ce ne sera même pas un ensemble architectural, aussi grand soit-il (place Vendôme, place de la Concorde, place des Vosges) mais une nouvelle dimension : la ville entière doit être pensée, modelée, préparée.

Ce stade ne suffit déjà plus. Il faut aller plus loin, ce sont les plans directeurs de districts, de région, etc.

Quelle est la raison profonde de cette évolution ? : la nécessité des liaisons des immeubles entre eux, des ensembles d’immeubles les uns avec les autres, des villes entre elles. Les échanges s’intensifient et il convient de les prévoir. Sur le plan horizontal, les services apparaissent évidents, mais le transport vertical, ponctuel, est laissé à l’abandon. Ne mettant pas directement en cause la vie de la communauté, il n’intéresse donc que ses propres utilisateurs qui ne peuvent souvent que le subir.

L’ascenseur objet n’a été qu’un luxe qui gaspille de la place. Monter des étages à pied est un exercice physique salutaire. Cependant, la recherche actuelle va vers une transformation radicale des principes de transport (fonction et moyens de transfert) et une réduction du temps.

Le transport horizontal débouche donc inéluctablement sur le transport vertical. C’est le relais qui va prendre en charge un nombre de plus en plus grand de personnes.

La technique a rendu possible la mutation des transports horizontaux en :

• accélérant les vitesses ;

• multipliant les départs ;

• aménageant les correspondances.

L’ascenseur a été longtemps considéré comme un moyen coûteux par son prix, gaspilleur de mètres carrés et pratiquement superflu.

Mais il y a également transformation.

Sachant que les vitesses sont limitées par les courses possibles et les arrêts probables, les techniques de traction ont été améliorées au fil des années et, en particulier, les contrôles d’accélération, de décélération et de nivelage. Les systèmes de manœuvre ont eux aussi bénéficié des progrès techniques. De plus, de nouveaux concepts d’utilisation et de desserte permettent aujourd’hui d’accroître encore l’efficacité des installations.