Présentation
EnglishAuteur(s)
-
Jean-Pierre SERFASS : Ingénieur civil des Mines. Consultant
Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.
Lire l’articleINTRODUCTION
Le recyclage des matériaux routiers est une impérieuse nécessité vis-à-vis de la protection de l'environnement : économie de ressources naturelles (granulats), d'espaces naturels (décharges), d'énergie, réduction des gaz à effet de serre.
Tous les matériaux routiers sont recyclables. Ils peuvent être réutilisés, soit en centrale, soit en place. Le recyclage en place procure des économies de transport supplémentaires.
Il existe tout un éventail de techniques de recyclage, dont le choix dépendra de la nature du matériau à réutiliser, de son mode de traitement et de la destination finale du produit en résultant.
Le degré de pénétration des opérations de recyclage est très variable d'un pays à l'autre, et même d'une région à l'autre. Ainsi, en Europe du Nord, le recyclage est quasiment systématique. Aux États-Unis, la situation est fort différente d'un état à l'autre. Quel que soit le pays, le recyclage s'est développé plus tôt et plus vite dans les zones fortement urbanisées, confrontées à l'éloignement croissant des carrières et à la rareté des sites de décharge.
En France, les recyclages et retraitements ont démarré vers la fin des années 1970, à la suite du premier choc pétrolier. Leur développement a ensuite été plutôt lent, du fait de l'abondance des carrières et des postes d'enrobage. La situation a toutefois commencé à changer significativement dans les années 1990, avec l'apparition d'une législation plus sévère, interdisant, en particulier, la mise en décharge de matériaux autres que les déchets « ultimes » (non réutilisables) et imposant de valoriser les matériaux existant dans des chaussées (loi du 13 juillet 1992). Depuis, l'augmentation du prix de l'énergie et du bitume a fait le reste, si bien qu'aujourd'hui, le recyclage des matériaux routiers est à peu près systématique. Par contre, comme on le verra plus loin, leur valorisation n'est pas encore maximale.
Le recyclage en place est globalement moins « industriel que le recyclage en centrale : une certaine hétérogénéité des matériaux peut subsister, la qualité du malaxage est généralement moindre. Par contre, il est particulièrement bénéfique en termes de développement durable. Enfin, comme on va le voir, la palette des machines de traitement en place est très large : elle va de l'engin rustique à la machine multifonctions très sophistiquée.
Ce dossier complète le [C 5 620] traitant du recyclage en centrale.
DOI (Digital Object Identifier)
Cet article fait partie de l’offre
Travaux publics et infrastructures
(79 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Présentation
2. Recyclage en place d'enrobés
2.1 Recyclage en place à chaud (techniques « thermo-R »)
Les techniques présentées ci-après comportent des points communs :
-
chauffage progressif par le haut des enrobés à traiter ;
-
scarification ;
-
remise en place.
Il s'agit de la remise au profil d'une ou plusieurs voies de chaussée bitumineuse par chauffage, scarification, mise en forme et recompactage sans enlèvement de matériau, ni apport d'enrobé neuf ou d'additif.
Ce procédé ne modifie pas la composition de l'enrobé en place, hormis un léger vieillissement du bitume, consécutif à son chauffage en film mince.
Le chauffage est assuré par une suite de préchauffeuses à panneaux radiants, réglés de manière à atteindre 120-130 oC dans l'épaisseur à traiter. Le dernier panneau radiant fait partie d'une machine spéciale, qui scarifie et remet en forme avec une table de type finisseur. Le reconditionnement intéresse une profondeur de 3 à 6 cm selon les chantiers.
Le thermoreprofilage peut être employé sur chaussée sans défaut de structure, pour corriger des défauts d'uni ou un léger orniérage de couche de surface, dû à de l'usure ou du post-compactage.
Ce procédé ne modifiant pas la composition de la couche de surface, il n'est efficace que si l'enrobé à traiter ne présente ni défaut sérieux de formulation, ni vieillissement excessif.
HAUT DE PAGE
Il s'agit de la régénération de la surface et de la remise au profil d'une chaussée bitumineuse par :
-
chauffage ;
-
scarification sur une profondeur plus importante que l'épaisseur enlevée ;
-
enlèvement d'une partie du matériau décohésionné ;
-
réglage ;
-
mise en place d'une couche d'enrobé neuf ;
-
compactage de l'ensemble.
Le...
Cet article fait partie de l’offre
Travaux publics et infrastructures
(79 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Recyclage en place d'enrobés
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - Guide technique : Thermorecyclage. - Comité français pour les techniques routières (CFTR), mai 2004.
-
(2) - Guide technique : Retraitement en place à froid des anciennes chaussées. - CFTR, juil. 2003.
-
(3) - SERFASS (J.P.) - Recyclage des enrobés et retraitement en place de chaussées à l'émulsion. - Revue générale des routes et aérodromes no 627, fév. 1986.
-
(4) - Interim Technical Guideline : The Design and Use of Foamed Bitumen Treated Materials. - South Africa Asphalt Academy, sept. 2002.
-
(5) - LEFORT (M.), VAUTRIN (J.C.) - L'expérience française du retraitement des chaussées. - Bulletin de liaison des laboratoires des Ponts et Chaussées no 167, mai-juin 1990.
-
(6) - CIMBETON - Le retraitement des chaussées aux liants...
NORMES
-
Granulats – Définitions – Conformité – Spécifications. - NF P 18-540 -
-
Granulats – Guide d'interprétation de la norme NF P 18-540 - FP P 18-940 -
-
Sols – Reconnaissance et essais – Mesure de la qualité et de l'activité de la fraction argileuse – Détermination de la valeur de bleu de méthylène d'un sol par l'essai à la tache (AFNOR – 1993) - NF P 94-068 -
-
Sols – Reconnaissance et essais – Indice CBR après immersion – Indice CBR immédiat – Indice Portant Immédiat. Mesure sur échantillon compacté dans le moule CBR (AFNOR – 1997) - NF P 94-078 -
-
Sols : reconnaissance et essais – Matériaux traités à la chaux et/ou aux liants hydrauliques – Essai d'évaluation de l'aptitude d'un sol au traitement - NF P 94-100 -
-
Détermination des trafics routiers pour le dimensionnement des structures de chaussées - NF P 98-082 -
-
...
ANNEXES
• Comité français pour les techniques routières (CFTR) 10, rue Washington – 75008 Paris – http://www.cftr.asso.fr
• Association mondiale de la route (AIPCR) La Grande Arche 92055 La Défense cedex – http://www.piar.org
• Laboratoire central des Ponts et Chaussées (LCPC) 58, boulevard Lefebvre – 75732 Paris cedex 15 – http://www.lcpc.fr
• Service d'études techniques des routes et autoroutes (Setra) 46, avenue Aristide Briand – BP 100 92225 Bagueux cedex – http://www.setra.equipement.gouv.fr
• Union des syndicats de l'industrie routière française (USIRF) 10, rue Washington 75008 Paris – http://www.usirf.com
• Centre d'information sur le ciment et ses applications (CIMBETON) 7, place de la Défense 92974 Paris-la-Défense cedex – http://www.infociments.fr
HAUT DE PAGECet article fait partie de l’offre
Travaux publics et infrastructures
(79 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses