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Françis MAQUENNEHAN : Diplômé de l’École des ingénieurs de la Ville de Paris - Service Ingénierie de la SAGEP (Société Anonyme de Gestion des Eaux de Paris)
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Lire l’articleINTRODUCTION
La mise en place de réseaux enterrés, en sites urbains ou en franchissement d’obstacles naturels ou artificiels, sont des problèmes qui se posent de plus en plus aux ingénieurs. La solution n’est pas toujours très simple compte-tenu des contraintes environnementales.
La plupart du temps, les réseaux de fluides sont installés en site propre, c’est-à-dire que chaque réseau est posé de manière isolée en terre ou en aérien pour ne pas interférer avec les autres réseaux.
Des expériences furent réalisées pour permettre la réduction des coûts de maintenance, en faisant cohabiter plusieurs réseaux dans un même ouvrage. La première fut réalisée dans Paris, où le réseau d’égout construit progressivement depuis 1860 a été dimensionné non seulement pour être visitable afin d’en permettre la maintenance mais encore pour recevoir les conduites d’eau alimentant les abonnés. Ces égouts ont été aussi utilisés ensuite par d’autres concessionnaires de service public chargés de mettre en place des réseaux de téléphone ou de transport d’informations par air comprimé (transport des pneumatiques).
Aujourd’hui, à l’exception des services assurant le transport d’eau sous toutes ses formes (eau potable, non potable, eau réfrigérée), cette cohabitation est devenue très difficile sous l’effet des contraintes inhérentes au personnel de maintenance des matériels, conduisant les concessionnaires à chercher une certaine indépendance en installant leurs ouvrages dans un profil indépendant.
Les réseaux enterrés, nécessaires à la desserte des usagers, se sont densifiés progressivement et ont des emprises souterraines de plus en plus importantes, jusqu’à saturation du sous-sol sur les premiers mètres de profondeur.
Parmi les différents procédés de construction récents, l’emploi de mini et de microtunneliers est une solution permettant de réaliser un ouvrage souterrain non visitable, sans tranchée, dans tous les types de sol, à des profondeurs allant de 2 à 20 m, avec une bonne précision d’implantation, en contournant les ouvrages existants. Seuls les puits provisoires d’accès, relativement écartés, révèlent l’existence du chantier.
Par ailleurs, les décideurs politiques attachent de plus en plus d’importance aux procédés de construction des réseaux souterrains sans tranchées car les terrassements importants génèrent des nuisances de moins en moins tolérées par le public et la collectivité locale qui en supportent les coûts sociaux. Ces nuisances difficilement chiffrables ont de nombreux impacts. Il s’agit entre autre :
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de problèmes de circulation des piétons entraînant la déviation des circuits de surface et l’accroissement de risques d’accidents corporels ;
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de problèmes de circulation des véhicules entraînant des embouteillages et des dévoiements de la circulation ;
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de problèmes de nuisance sonore qui, pour des mini ou microtunneliers est localisée aux emprises réduites de chantier ;
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de problèmes de pollution atmosphérique par moteur thermique (le minitunnelier utilise l’énergie électrique).
Cette technique est aussi applicable en dehors des zones urbanisées pour le franchissement d’obstacles divers, tels que :
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les rivières et voies navigables ;
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les voies ferrées ;
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les autoroutes, voies rapides, pistes d’aéroports ;
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les sites industriels : usines d’incinération, usines EDF et GDF, sites nucléaires...
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6. Conclusion
L’encadré ci-dessous résume la technique du microtunnel.
Usages :
-
assainissement ;
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eaux usées ;
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eaux pluviales ;
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eaux potables ;
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gaines pour fluides divers.
Longueur courante d’un tronçon :
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DN < 800 mm, de 30 à 100 m ;
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DN > 800 mm, de 30 à 200 m.
Ouvrages annexes :
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puits de travail avec ou sans massif de réaction, profondeur maximale 20 m ;
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puits transformés en regard.
Guidage :
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laser ;
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théodolite ;
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résonance magnétique.
Besoins en connaissance :
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repérage des ouvrages existants connus (x, y, z) ;
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caractéristiques physiques et mécaniques des sols traversés ;
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présence d’eau.
Les mini et microtunneliers utilisent des techniques dérivées de celles des tunneliers. Ces nouvelles techniques encore récentes, peuvent encore améliorer leurs performances. Les incidents en cours de chantier (serrage du terrain naturel, erreurs de guidage, rencontre d’accidents géologiques, sous-dimensionnement de la résistance des tuyaux, mauvaise connaissance des réseaux existants...) sont encore trop fréquents aujourd’hui. Ils résultent le plus souvent de la sous-estimation de la capacité réactive des terrains traversés. Ils montrent également qu’il faut améliorer la fiabilité des matériels et perfectionner la connaissance des terrains afin d’éviter les problèmes de blocage des drives.
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Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - Objectifs et moyens des études de sol pour les projets de microtunnels - . Mai 1994. Cahier technique LCPC, INSA de Lyon, BRGM, SADE, TERRASOL, GDF, BONNA, GEOMEGA, ETERNIT, EUDIL, CNRS.
-
(2) - État de l’art et recommandations pour le dimensionnement des tuyaux pour le microtunnelage - . Septembre 1994. Cahier technique BONNA, CERIB, ETERNIT.
-
(3) - SCHLOSSER (F.) - Microtunnels : construction d’ouvrages, microtunnels : installations techniques - . Novembre 1994. Cahier technique.
-
(4) - Glossaire des principaux termes utilisés dans le domaine des additifs pour microtunnelage - . Mars 1994. Cahier technique ENSG, TERRASOL, GEODESIGN, EUDIL, QUILLERY, IFP.
-
(5) - Exploitation des mesures réalisées sur les tuyaux. Projet national microtunnels, chantier expérimental de la Vallée aux Loups - . Mars 1994. Société des Tuyaux BONNA, BRGM, laboratoire géotechnique de l’INSA de Lyon, entreprise VALENTIN.
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...
AFTES Association française des travaux en Souterrains
FSTT Comité français des travaux sans tranchées
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Akkerman http://akkerman.com
Decon Soltau USA http://[email protected]
Herrenknecht http://[email protected]
Iseki http://[email protected]
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