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Marcel HUREZ : Ingénieur au département Conception des ouvrages du Centre d’études et de recherches de l’industrie du béton (CERIB)
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le béton architectonique a commencé à être employé très tôt avec les premières réalisations de François Coignet qui breveta cette « pierre artificielle » en 1869. Des éléments d’habillage très décoratifs furent réalisés en béton gris ou coloré, dans des moules en bois, pour la réalisation d’un habillage de pont. On peut également citer les réalisations exemplaires d’Auguste Perret qui a su mettre en valeur l’aspect esthétique du béton en créant, sur la structure même des édifices, des surfaces contrastées lisses et bouchardées. Lloyd Wright, dans ses réalisations de maisons à Los Angeles, a cherché à révéler les « secrets » de la matière en travaillant fortement les aspects de surface de blocs de façade plus ou moins baignés de soleil.
L’architecture moderne, ensuite, poussée par le besoin grandissant en logements, a peu utilisé ou fait évoluer ces premiers traitements de surface. Elle a plutôt favorisé le rationalisme et l’industrialisation, et a parfois éliminé de nombreux détails de réalisation importants pour la pérennité et la durabilité de l’ouvrage (gouttes d’eau, corniches, appuis de fenêtre débordants…) entraînant de ce fait un vieillissement prématuré des façades.
On a reproché alors à ce matériau son aspect froid, lié à cette architecture d’urgence – qualifiée de rectangulaire, rigide, abstraite ou décharnée – souvent associée aux grands ensembles d’après-guerre.
Pour tenter d’« humaniser » l’aspect du béton, un certain nombre d’architectes et de plasticiens ont travaillé son esthétique, pour offrir tout un ensemble de traitements de surface innovants et créer ce que l’on appelle aujourd’hui le béton architectonique.
Quatre techniques distinctes permettent de réaliser un béton architectonique : forme générale de l’élément, textures ou modénatures de surface, couleurs et aspects (lavé ou désactivé, sablé, bouchardé, poli, grenaillé, acidé, etc.). L’architecte utilise ces différentes possibilités pour concevoir des éléments de façade, d’habillage et de décoration, porteurs ou associés directement à la structure de l’ouvrage. Ces éléments sont utilisables aussi bien dans le domaine du bâtiment que celui du génie civil, ainsi que dans la réalisation d’espaces urbains ou paysagés.
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5. Mise en œuvre du béton architectonique
5.1 Généralités
Le béton architectonique peut être directement coulé sur le chantier (figure 19), avec la contrainte de réaliser sur place les parements et finitions souhaités.
Pour faciliter la mise en œuvre, ou pour réaliser des finitions particulières, il est souvent judicieux ou nécessaire d’employer des éléments préfabriqués en usine, livrés finis sur le chantier. Ils pourront assurer une fonction porteuse ou non (figures 21 et 24). Cette dernière solution est très employée aujourd’hui pour la facilité de mise en œuvre qu’elle procure du fait d’un montage séquentiel des éléments après réalisation de la structure porteuse. Elle permet également d’éviter la salissure des parements sur chantier.
HAUT DE PAGE5.2 Béton architectonique porteur coulé en place
Cette méthode de mise en œuvre (figure 19) utilise des coffrages disposés à l’avancement du chantier et permet de réaliser des ouvrages monolithiques de très grandes dimensions reprenant en général de fortes charges.
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Principales particularités de la méthode
Elle permet d’obtenir différentes finitions, dont les plus courantes sont des parements bruts de décoffrage (figure 20), désactivés, bouchardés. Certains parements sont plus difficiles à réaliser sur chantier, notamment le polissage, où la préfabrication s’impose économiquement.
La mise en œuvre correcte nécessite une étude de calepinage pour définir les arrêts de coulage, la position des trous de banches, le ferraillage.
Le coulage du béton verticalement sur de grandes hauteurs ainsi que les difficultés de réglage de la vibration peuvent engendrer des disparités importantes au niveau du parement (ségrégation, continuité des teintes).
L’organisation complexe de chantier doit être parfaitement planifiée et prendre en compte l’approvisionnement en matériaux (armatures, béton…), les délais de réalisation, les conditions climatiques...
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Mise en œuvre du béton architectonique
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - * - Cette bibliographie est sélective et non exhaustive.
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(2) - CIMBÉTON - Architecture : Construire en béton préfabriqué. Guide pour l’utilisation d’éléments en béton architectonique dans les projets d’architecture. - Collection Technique Cimbéton, B.62 (1999).
-
(3) - AMC - Architectures en France, 1985-1995. - (CD ROM). Le Moniteur (1997).
-
(4) - CIMBÉTON - Bétons : bâtiments d’industrie, de commerce et de stockage. - CM n 81 (1994).
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(5) - CIMBÉTON - Bétons : formes, matières, liberté. - CM n 2 (1993).
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(6) - CIMBÉTON - Bétons apparents - (1996).
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...
1 Principaux textes de référence
Cahier des charges FIB Éléments architecturaux
09-1996 Cahier des charges des éléments architecturaux en béton fabriqués en usine.
Prescriptions techniques BETOCIB
1994 Les bétons de ciment blanc. Prescriptions techniques.
Prescriptions techniques du GS1
05-1987 Prescriptions techniques communes aux procédés de mur ou de gros œuvre du Groupe Spécialisé n 1 (GS1) chargé de formuler les avis techniques de préfabrication lourde. Secrétariat : CSTB.
Recommandations FIB
03-1993 Recommandations pour la maintenance du mobilier urbain en béton ou associé à d’autres matériaux.
Fascicule 65-A et additif
01-1992 Exécution des ouvrages en béton armé ou en béton précontraint par post-tension (fascicule du CCTG applicable aux marchés publics).
Fascicule 65-B
01-1992 Exécution des ouvrages de génie civil de faible importance en béton armé.
HAUT DE PAGE
NF P 10-210-1 (DTU 22.1) (05-1993), Murs extérieurs en panneaux préfabriqués de grandes dimensions du type plaque pleine ou nervurée en béton ordinaire.
NF P 15-301 (06-1994), Liants hydrauliques. Ciments courants. Composition, spécifications et critères...
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