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Yves POULLIN : Ingénieur de l’École Nationale Supérieure des Arts et Métiers et de l’École Nationale Supérieure d’Hydraulique et de Mécanique de Grenoble - Directeur attaché à la Direction de Pompes Sihi
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le développement important de l’électrification des zones rurales et celui des programmes de construction et de réhabilitation ont entraîné, au cours des vingt dernières années, un accroissement indéniable des équipements d’adduction d’eau, tant collectifs qu’individuels.
Malgré cela, les réseaux communaux ou intercommunaux ne sont pas toujours en mesure d’assurer la desserte des maisons isolées, des fermes et en général des habitations et bâtiments situés à l’écart.
Pour ces besoins, il est possible d’obtenir une distribution automatique par la mise en place d’un petit groupe électropompe autonome assurant, à partir d’un puits, d’une source, l’alimentation de différents points d’eau : cuisine, salle de bains, robinets de jardin pour arrosage, lavage, etc.
Ce type d’installation reste d’actualité lorsque l’on dispose d’une alimentation électrique et d’une source d’eau à proximité et ce d’autant que le coût auquel revient le mètre cube d’eau ainsi distribué est modique. Bien entendu, il est absolument nécessaire, avant de réaliser ce genre d’installation, de s’assurer que l’eau disponible à partir d’un puits ou d’une source est potable et propre à la consommation domestique (article Traitement individuel des eaux domestiques dans ce traité).
Il faut ajouter qu’une installation individuelle d’alimentation en eau peut être consacrée aussi, en partie ou exclusivement, à l’arrosage, à l’alimentation du bétail.
Les prix du mètre cube d’eau distribué par le Syndicat communal local ou les sociétés de distribution d’audience nationale sont extrêmement variables (depuis 1 F environ jusqu’à plus de 8 F, en 1990).
Ces écarts considérables peuvent être justifiés par les travaux de génie civil réalisés, la mise en place d’appareils de contrôle et d’automatisation, les dispositifs de stérilisation.
L’amplification des mesures de prévention contre la pollution des eaux et de sauvegarde des ressources laisse prévoir que le coût de l’eau distribuée continuera d’augmenter, confirmant la compétitivité de l’installation individuelle.
Par exemple, un groupe de pompage autonome équipé d’un moteur de 0,75 kW, pouvant assurer un débit de 2 m3 / h et ne nécessitant qu’un entretien réduit, conduit à des frais d’exploitation modestes voisins de 0,25 F / m3 (en 1990), correspondant à la dépense de courant électrique. Ainsi, l’écart avec le tarif des sociétés distributrices peut permettre d’amortir rapidement les coûts d’installation.
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3. Réservoirs
Le fonctionnement automatique d’une station de pompage nécessite la présence soit d’un réservoir à ciel ouvert, soit d’un réservoir fermé.
3.1 Réservoirs de stockage à ciel ouvert au grenier
La solution du réservoir de stockage au grenier (figure 6) est simple, mais présente de nombreux inconvénients : risque de pollution de l’eau, eau chaude en été, risque de gel en hiver, nécessité d’adapter un interrupteur à flotteur avec sa ligne électrique, pour la commande de la pompe, et d’installer un réseau de tuyauteries ascendantes, descendantes et de trop‐plein, sans oublier les dangers toujours possibles d’une fuite éventuelle.
Le raccordement de la tuyauterie de refoulement devra être fait en respectant les directives indiquées par la figure 7.
Ce réservoir devra avoir une capacité égale au 1/10 de la consommation journalière 2.1.
La pression obtenue aux différents points de puisage sera limitée, évidemment, par la hauteur de charge disponible en chaque point (hauteur entre le niveau d’eau et le robinet de puisage).
HAUT DE PAGE3.2 Réservoirs hydropneumatiques
Si une pompe refoule dans un réservoir fermé, l’air emprisonné est d’autant plus comprimé que la pression engendrée est plus élevée. Si l’on ouvre un robinet sur le réseau de distribution, le matelas d’air comprimé se détend en chassant l’eau dans les canalisations.
Les pressions ainsi obtenues assurent, par l’intermédiaire d’un contacteur manométrique,...
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