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En anglaisRÉSUMÉ
Le secteur habitat et tertiaire représente une part importante de la consommation énergétique. Cet article, après avoir défini les notions de base liées aux systèmes énergétiques, fait le point sur les usages de l'énergie dans les bâtiments. Enfin, des indicateurs énergétiques économiques permettent de situer les enjeux des économies d’énergie dans le secteur des bâtiments, avec un aperçu des bonnes pratiques du secteur.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Robert ANGIOLETTI : Diplômé de l’École supérieure d’ingénieurs de Marseille (ESIM) - Chef du Département maîtrise de la demande d’électricité à ADEME
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Hubert DESPRETZ : Ingénieur de l’École centrale de Lyon - Coordonnateur secteur bâtiment à ADEME
INTRODUCTION
L’énergie est une ressource rare, donc précieuse ; sa consommation entraîne de surcroît des rejets ou émissions nuisibles à l’environnement, sa production mobilise des moyens financiers importants qui pourraient être utilisés à d’autres fins. Enfin son coût, même revenu à un niveau comparable à celui précédant le choc pétrolier de 1974, pèse sur le budget des ménages et des entreprises. Pour toutes ces raisons, l’énergie doit être utilisée de manière rationnelle.
Les ressources énergétiques peuvent globalement être classées en deux catégories :
-
celles qui sont naturellement renouvelables ;
-
celles qui sont fossiles, c’est‐à‐dire non renouvelables à notre échelle de temps humaine.
Sur le plan national, la France est naturellement pauvre en ressources énergétiques et une grande part de celles‐ci doit donc être importée. La balance commerciale énergétique est de beaucoup la plus déficitaire et entraîne une très large sortie de devises. La facture énergétique de la France (tous secteurs confondus) s’est élevée en 2000 à 23,6 milliards d’euros (155,2 GF) pour un taux d’indépendance énergétique de 46,5 %.
En particulier, le secteur habitat et tertiaire, qui comptabilise la dépense énergétique des bâtiments, représente une part importante de cette consommation d’énergie (100,7 Mtep en 2000) et celle‐ci ne cesse de croître. La part des énergies importées (fioul et gaz naturel) reste considérable (62,5 %) d’où l’importance d’économiser l’énergie dans ce secteur.
De plus, le contexte politique international reste fragile : une indépendance énergétique portée à un niveau suffisant est indispensable pour assurer un développement durable, d’où l’intérêt de développer :
-
des énergies d’origine nationale, de préférence renouvelables ;
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une diversification, la plus large possible, des sources d’approvisionnement en énergies, ce qui entraîne un choix d’installations dont la versatilité en approvisionnement énergétique devienne la plus large possible ;
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la maîtrise des consommations d’énergie pour diminuer la vulnérabilité des utilisateurs à des crises et faciliter d’autant le recours aux énergies renouvelables.
Dans le texte qui suit sont définis les termes spécifiques à la discipline avant la description des services ou usages rendus par l’énergie dans les bâtiments. Des indicateurs énergétiques micro- et macroéconomiques complètent ces informations pour situer les enjeux des économies d’énergie dans le secteur des bâtiments.
L’étude complète du sujet comprend les articles :
— [BE 9 020] - Maîtrise de l’énergie dans les bâtiments. Définitions. Usages. Consommations (le présent article) ;
— Maîtrise de l’énergie dans les bâtiments- Techniques - Maîtrise de l’énergie dans les bâtiments. Techniques ;
— Maîtrise de l’énergie dans les bâtiments- Tarifs de l’énergie - Maîtrise de l’énergie dans les bâtiments. Tarifs de l’énergie ;
— - Maîtrise de l’énergie dans les bâtiments.
VERSIONS
- Version archivée 1 de oct. 2000 par Robert ANGIOLETTI, Hubert DESPRETZ
DOI (Digital Object Identifier)
CET ARTICLE SE TROUVE ÉGALEMENT DANS :
Accueil > Ressources documentaires > Énergies > Métier : ingénieur territorial > Environnement et construction > Maîtrise de l’énergie dans les bâtiments - Définitions. Usages. Consommations > Services (usages) de l’énergie
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2. Services (usages) de l’énergie
2.1 Chauffage et conditionnement des locaux
Le lecteur se reportera aux articles spécialisés de cette rubrique concernant la production de chaleur et de froid.
Cette production a pour objet de compenser les déperditions thermiques du local afin d’en maintenir la température au niveau souhaité. Elle devra donc avoir une puissance suffisante et, de plus, pouvoir s’adapter aux variations des besoins instantanés. Elle comporte habituellement la chaîne complète des sous-fonctions précédemment décrites.
On distingue :
-
la génération unique, dénommée couramment centrale ; la sous-fonction distribution y joue un rôle important ;
-
la génération localisée, dénommée habituellement divisée, pour laquelle les sous-fonctions génération et émission sont réunies dans le même appareil.
De plus, dans un immeuble d’habitation collective, on devra distinguer entre :
-
la génération centrale collective où celle‐ci est unique pour tout l’immeuble, voire pour un ensemble d’immeubles ;
-
la génération centrale individuelle où celle‐ci est propre à chaque partie privative.
Pour adapter la génération au besoin, une véritable variation de puissance du générateur est très difficile à obtenir ; le plus souvent, elle se réalise par un fonctionnement en tout ou rien, éventuellement en deux ou trois niveaux de puissance. Il en résulte :
-
de longues périodes où le générateur ne fonctionne pas et se refroidit (ou se réchauffe) ;
-
de nombreuses périodes de fonctionnement en régime transitoire où le rendement n’est pas optimisé.
Les générateurs thermiques sont de six types :
-
à combustion, de beaucoup les plus utilisés ;
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à résistance électrique, particulièrement facile à mettre en œuvre, mais utilisant une énergie chère ;
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thermodynamique : pompe à chaleur ou groupe frigorifique selon le cas, dont le coût est élevé, mais qui est le seul générateur réversible (chaud et froid) et qui a un coefficient de performance supérieur à l’unité ;
-
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