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1 - OBSERVATION DES EFFETS DE SITE SISMIQUES

2 - COMPORTEMENT DES SOLS SOUS CHARGEMENT CYCLIQUE

3 - CARACTÉRISATION DES SOLS IN SITU ET EN LABORATOIRE

4 - ÉVALUATION DES EFFETS DE SITE SISMIQUES : COMPÉTITION ENTRE AMPLIFICATION ET DÉ-AMPLIFICATION

5 - DES PHÉNOMÈNES À LEUR INTÉGRATION POUR LA JUSTIFICATION DES OUVRAGES

6 - MODIFICATION DE L’EFFET DE SITE

  • 6.1 - Modification de l’effet de site lithologique 1D
  • 6.2 - Modification de l’effet de site géométrique 2D

7 - CONCLUSION

8 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : C260 v1

Des phénomènes à leur intégration pour la justification des ouvrages
Effets de site sismiques pour les ouvrages de surface

Auteur(s) : Emmanuel JAVELAUD, Jean-François SEMBLAT

Relu et validé le 20 juil. 2020

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RÉSUMÉ

La présence de matériaux meubles dans les couches géologiques de subsurface modifie le mouvement sismique observé. Cette amplification (ou dé-amplification) du mouvement sismique est due aux contrastes de propriétés entre sols raides et sols meubles superficiels. La géométrie des couches sédimentaires ou le relief topographique influencent également ces «effets de site sismiques». Cet article décrit les phénomènes physiques liés aux effets de site sismique, détaille les méthodes permettant de les caractériser et de les modéliser. Il rappelle comment se fait la prise en compte des effets de site dans les études d’ingénierie, que ce soit de façon détaillée ou forfaitaire, et les possibilités de mitigation.

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Auteur(s)

  • Emmanuel JAVELAUD : Docteur ès sciences de l’ingénieur du Tokyo Institute of Technology, Ingénieur de l’ENSG-Nancy - Ingénieur EDF - EDF-CEIDRE-TEGG (Aix-en-Provence, France)

  • Jean-François SEMBLAT : Docteur de l’École Polytechnique, Ingénieur en Chef des Travaux Publics de l’État - IFSTTAR (Champs-sur-Marne, France)

INTRODUCTION

La présence de matériaux meubles dans les couches géologiques de subsurface modifie le mouvement sismique. Cette modification est essentiellement fonction de la nature des matériaux constituant les formations superficielles, de leur géométrie et de l’amplitude du mouvement sismique.

L’évaluation de la réponse des formations superficielles à une sollicitation sismique est fondamentale en génie parasismique pour déterminer les caractéristiques du mouvement sismique en surface.

La connaissance du mouvement sismique en surface est requis pour nombre d’applications pratiques telles que :

  • le dimensionnement des fondations sous sollicitation sismique ;

  • l’évaluation des risques éventuels de liquéfaction sous nappe et de tassement induit hors nappe ;

  • et la justification des structures.

Le mouvement sismique en surface est également nécessaire comme donnée d’entrée pour les analyses d’interaction sol-structure.

Cet article a pour but de présenter l’influence des effets de site sismiques sur le mouvement sismique en champ libre, en termes d’amplitude et de fréquence. Il s’attache tout d’abord à détailler les phénomènes en jeu en les illustrant d’exemples réels. Il présente ensuite le comportement des sols lorsqu’ils subissent des sollicitations sismiques et les reconnaissances géotechniques pour l’étude des effets de site.

Cet article détaille également, à partir d’exemples analytiques simples, les paramètres qui concourent aux phénomènes d’amplification ou d’amortissement (dé-amplification) des ondes sismiques.

La prise en compte des effets de site sismiques dans les codes de construction du bâti courant est ensuite replacée dans le cadre des approches simplifiées ou détaillées existantes. Cela permet d’introduire les évolutions potentielles dans les générations de codes futures.

Enfin, ce travail présente une méthode de protection parasismique des ouvrages en agissant sur les différentes composantes des effets de site sismique.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c260


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5. Des phénomènes à leur intégration pour la justification des ouvrages

Les ondes de volume ont tendance à se redresser (théorie des rais) en traversant des couches de caractéristiques mécaniques de plus en plus faibles : les ondes de compression P causent des vibrations verticales, tandis que les ondes de cisaillement S causent des vibrations horizontales. Les ondes S ont des amplitudes plus grandes que les ondes P.

Pour ces raisons, un séisme est généralement ressenti comme une première vibration verticale, suivie quelques secondes plus tard d’un mouvement horizontal de plus forte amplitude (figure 40).

Les ondes de cisaillement S sont les plus importantes pour le dimensionnement de structures au séisme.

Par ailleurs, des ondes de surface sont générées lors de l’interaction d’ondes de volume avec la surface et, en particulier, avec les géométries 2D/3D. Ces ondes se propagent le long de la surface du sol. Ce sont les ondes de Love et de Rayleigh.

L’amplitude de ces ondes est forte, mais leur longueur d’onde est grande, et l’accélération due aux ondes de surface est faible .

Dans la pratique actuelle, on considère souvent en génie parasismique que les ondes se propagent verticalement, et que le mouvement horizontal est dû uniquement aux ondes de cisaillement S.

5.1 Approche forfaitaire : exemple de l’Eurocode 8

La réglementation française concernant la justification des ouvrages courants au séisme a évolué en 2011 (voir le Pour en savoir plus) avec la mise en application suivant les ouvrages d’un nouveau code de construction décrit dans les normes NF EN 1998 dites « Eurocode 8 » (voir le Pour en savoir plus).

La modification du mouvement sismique en surface due aux conditions locales de sol se fait par la prise en compte d’un coefficient S qui majore l’accélération maximale a gr de référence au niveau d’un sol de classe A (figure 41).

Suivant les conditions de sol, S peut varier de 1 à 1,8 (voir le Pour en savoir plus).

L’Eurocode 8-1 (voir le Pour en savoir plus), porte une vision géophysique des effets de site puisque le...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - SEMBLAT (J.-F.), JAVELAUD (E.) -   Dynamique des sols, vibrations et séismes.  -  Polycopié du cours à l’École Nationale Supérieure de Géologie de Nancy (2016-2017).

  • (2) - SEMBLAT (J.-F.), PECKER (A.) -   Waves and vibrations in soils : Earthquakes, Traffic, Shocks, Construction Works.  -  IUSS Press (2009).

  • (3) - STEIN (S.), WYSESSION (M.) -   An introduction to seismology, earthquakes and earth structure.  -  Blackwell publishing (2012).

  • (4) - PECKER (A.) -   Dynamique des sols.  -  Presses de l’École Nationale des Ponts et Chaussées (1984).

  • (5) - ISHIHARA (K.) -   Soil behaviour in Earthquake Geotechnics.  -  Oxford science publications (2003).

  • (6) - TOWHATA (I.) -   Geotechnical Earthquake...

1 Outils logiciels

  • Cyberquake – Ce logiciel permet de modéliser la réponse des sols aux secousses sismiques

    http://www.brgm.fr

  • Code-Aster – Il s’agit d’un logiciel libre de simulation numérique en mécanique des structures

    https://www.code-aster.org

HAUT DE PAGE

2 Normes et standards

NF EN 1998-5 AFNOR (septembre 2005), Calcul des structures pour leur résistance au séisme. Partie 5 : Fondations, ouvrages de soutènements et aspects géotechnique.

HAUT DE PAGE

3 Réglementation

Décret n° 2010-1254 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique.

Décret n° 2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français.

Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de constructions parasismiques applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal ».

Arrêté du 19 juillet 2011 modifiant l’arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux...

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