Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
En 1985 est né le concept de modification sélective de la flore ( microbiote) intestinale grâce à des ingrédients alimentaires appelés prébiotiques, le but de l’utilisation de ces prébiotiques étant d’améliorer la santé. En 2017, leur champ d’action a été élargi aux autres sites du corps colonisés par des microorganismes (peau, tractus vaginal). Ils peuvent être appliqués in situ et non plus uniquement administrés oralement. Leurs principaux effets bénéfiques sont décrits dans cet article : tractus intestinal, cancer colorectal, santé mentale, pathologies neurodégénératives, diabète, tractus génital et urinaire, effets préventifs sur les risques d’allergie, développement infantile, acné…
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Originated in 1985 the concept of using dietary components to selectively modulate the gut microbiota to confer a health benefit, defined as prebiotics. In 2017 and a consensus statement on the definition and scope of prebiotics , they can be administered orally , or also administered directly to other microbially colonized body sites H ealth effects of prebiotics described in this article, are currently include benefits to the gastrointestinal tract, colorectal cancer, diabetes, mental health and mental disorders, vaginal and urinary tracts, preventive effects in allergy, infantile growth, acne…
Auteur(s)
-
Jean-Pierre LEPARGNEUR : Biologiste médical, ancien directeur du laboratoire Cedibio à Toulouse (France)
INTRODUCTION
L’extrême importance des écosystèmes microbiens des muqueuses et de la peau est unanimement reconnue ; en effet ces différents microbiotes produisent plus de la moitié des métabolites présents dans les fluides corporels et jouent un rôle prépondérant dans l’homéostasie. À l’inverse, déséquilibrés, ils peuvent être source de nombreux états pathologiques : diabète type II, obésité, syndromes inflammatoires pouvant précéder certains cancers, pathologies neurologiques, risques cardiovasculaires...
Quand cela semble souhaitable, trois possibilités peuvent être envisagées pour moduler ou même modifier ces microbiotes : les prébiotiques, les probiotiques et les symbiotiques.
Les probiotiques permettent d’apporter des micro-organismes vivants (bactéries, levures), les prébiotiques permettent d’amener des composés non ou partiellement dégradables : les prébiotiques seront métabolisés par telle ou telle composante microbienne que l’on souhaite favoriser.
Dernière possibilité : associer probiotiques comme des bifidobactéries ou des lactobacilles à des prébiotiques que ces bactéries pourront métaboliser sélectivement ce qui leur donnera un avantage certain sur les autres et leur permettra d’avoir une croissance nettement favorisée. De telles associations sont dites symbiotiques.
MOTS-CLÉS
prébiotiques écosystèmes bactériens axe cerveau-intestin cancer colorectal diabète maladies neurodégénératives
KEYWORDS
prebiotics | bacterial ecosystems | gut-brain-axis | colorectal cancer | diabete | neurodegenerative diseases
DOI (Digital Object Identifier)
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7. Conclusion
Désormais introduire dans le régime alimentaire des prébiotiques tels quels ou avec un support galénique peut être soit une alternative « biothérapeutique », soit un complément à une thérapeutique plus agressive et cela dans un nombre de plus en plus important de pathologies très diverses. Les études nombreuses publiées ces quatre dernières années vont presque toutes dans ce sens. Les recherches complémentaires faites sur les écosystèmes des muqueuses et de la peau ne font qu’agrandir le champ des possibilités envisageables. Cependant nombre d’études très récentes (la plupart postérieures à 2017 ou 2018) l’ont été in vitro ou ne portent encore que sur de faibles cohortes d’animaux et surtout de patients. Il paraît donc important d’avoir des résultats en plus grand nombre pour les nouvelles pistes explorées (comme les maladies neurodégénératives) afin de confirmer tout l’intérêt et les espoirs soulevés par ces premières études avec des oligosaccharides. D’ailleurs, dans son dernier compte rendu, l’ISAPP (International Association for Probiotics and Prebiotics) indique que « malgré une plus grande compréhension la liste des prébiotiques validés (avec preuves in vivo) reste limitée ». Cependant elle ajoute « la liste des candidats prébiotiques après études in vitro s’allonge mais pour l’instant peu ont bénéficié d’études démontrant leur activité sélective du microbiome accompagnée d’effets mesurables sur la santé » . L’ISAPP désigne comme challenge ultime de relier les changements de composition microbienne et d’activité métabolique obtenus grâce aux prébiotiques aux bénéfices obtenus sur la santé.
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - MONSAN (P.), LEPARGNEUR (J.P.) - Les prébiotiques. - In Bactériologie clinique, 3e éd., Eska, Paris, p. 378-388 (2019).
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(2) - GIBSON (G.R.), HUTKINS (R.) et al - Expert consensus document : the international scientific association for probiotics and prebiotics (ISAPP) consensus statement on the definition and scope of prebiotics. - Nat. Rev. Gastroenterol. Hepatol., 14(8), p. 491-502 (2017).
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(3) - HILL (C.), GUARNER (F.) et al - Expert consensus document : the international scientific association for probiotics and prebiotics consensus statement on the scope and appropriate use of the term probiotic. - Nat. Rev. Gastro Enterol. Hepatol., 11, p. 506-514 (2014).
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(4) - SCHREZENMEIR (J.), De VRESE (M.) - Probiotics, prebiotics, and synbiotics – Approaching a definition. - Am. J. Clin. Nutr., 73, p. 361S-364S (2001).
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(5) - GUO (R.), LI-HUA (C.) et al - Pain regulation by gut microbiota : molecular mechanisms and therapeutic potential. - Br. J. Anesth., 123(5), p. 637-654...
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