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Article

1 - DÉFINITIONS

2 - ÉLÉMENTS SOMMAIRES DE CRISTALLOGRAPHIE

3 - ORIGINE PHYSIQUE DU POLYMORPHISME

4 - ÉLÉMENTS DE THERMODYNAMIQUE

5 - POLYMORPHISME ET RÉACTIVITÉ PHYSICOCHIMIQUE D’UNE MOLÉCULE À L’ÉTAT SOLIDE

6 - CAS DES SOLVATES/HYDRATES (PSEUDOPOLYMORPHISME)

7 - MÉTHODES D’ÉTUDES DU POLYMORPHISME

8 - CAS DES MOLÉCULES CONTENANT DES CARBONES ASYMÉTRIQUES

9 - MÉTHODES D’OBTENTION (CRIBLAGE POLYMORPHIQUE)

10 - CONCLUSION

11 - GLOSSAIRE

12 - SIGLES, NOTATIONS ET SYMBOLES

Article de référence | Réf : P1097 v2

Cas des molécules contenant des carbones asymétriques
Polymorphisme - Origine et méthodes d’étude

Auteur(s) : Michel BAUER

Date de publication : 10 nov. 2022

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RÉSUMÉ

Le polymorphisme est l’aptitude des molécules inorganiques et organiques à exister à l’état solide sous différentes formes cristallines. Ces différentes formes issues d’une même molécule peuvent présenter des propriétés physiques et chimiques très éloignées. Cet article aborde tous les aspects de ce phénomène, de l’origine physique aux méthodes actuelles d’étude, en passant par le cas particulier des solvates/hydrates.

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Auteur(s)

INTRODUCTION

Dans son livre « La logique du vivant » , François Jacob citant Jean Perrin disait que « dans le monde du vivant comme ailleurs, il s’agit toujours d’expliquer du visible compliqué par de l’invisible simple ». Mais, dans les êtres comme dans les choses, c’est un invisible à « tiroirs ». Il n’y a pas une organisation du vivant, mais une série d’organisations emboîtées les unes dans les autres comme des poupées russes.

Si la biologie nous a révélé au cours de ces derniers siècles, et particulièrement celui qui vient de s’achever, l’infinie diversité des formes vivantes, pourtant toutes issues d’un nombre limité d’atomes, la physique et la chimie ne sont pas en reste. Elles nous ont révélé d’autres poupées russes incluses dans celles représentant le monde vivant et concernant les atomes et les molécules.

Un spectaculaire exemple, souvent cité, décrivant à merveille comment une entité (relativement simple) qui peut, à l’état solide, cristalliser suivant des organisations spatiales différentes, est celui du carbone. Rappelons en effet que, suivant la façon dont les atomes sont distribués, cela peut donner naissance au diamant ou au graphite. Il est à peine utile de souligner combien les propriétés physicochimiques de ces deux entités sont très différentes, et ce simplement parce qu’un même atome est spatialement distribué différemment à l’état solide.

Dans le cas des corps simples, l’aptitude des atomes à pouvoir exister à l’état solide sous différentes formes cristallines s’appelle l’allotropie. Cette même possibilité existe au niveau des molécules inorganiques et organiques. On parle alors de polymorphisme. Nous verrons plus loin une définition précise du phénomène.

Dans la plupart des cas, les différentes formes cristallines obtenues pour une même molécule auront des propriétés physiques et chimiques plus ou moins différentes.

Dès lors qu’un domaine d’activité technique mettra en œuvre des entités atomiques ou moléculaires (minérales comme organiques), les conséquences liées au polymorphisme devront être envisagées de façon précoce, si l’on veut éviter des problèmes aussi différents que le retrait du marché d’un médicament ou que le vieillissement du chocolat ou de la margarine, par exemple.

Pour une étude plus théorique du polymorphisme, le lecteur peut consulter les articles « Cristallisation et polymorphisme » [AF 3 640], [AF 3 641], [AF 3 642] parus dans les Techniques de l’Ingénieur.

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VERSIONS

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-p1097


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8. Cas des molécules contenant des carbones asymétriques

Lorsqu’une molécule contient des carbones asymétriques, on est conduit à considérer plusieurs situations. Prenons le cas pour simplifier d’une molécule contenant un seul carbone asymétrique. Le produit peut se présenter soit sous forme des énantiomères purs R ou S, ou sous forme d’un racémique correspondant au mélange 50/50 des énantiomères.

Le produit racémique lui-même peut donner lieu, en règle générale, à trois situations différentes :

  • le premier cas correspond au conglomérat, mélange équimoléculaire des deux énantiomères cristallins R et S ;

  • le deuxième cas correspond au racémate vrai qui est caractérisé par une maille cristalline unitaire où les deux énantiomères coexistent ;

  • le troisième cas correspond à ce qu’il est convenu d’appeler le pseudoracémate. Ce terme désigne un mélange dans lequel les deux énantiomères forment des cristaux mixtes correspondant à des solutions solides. Dans le cas d’un mélange 50/50, on parle de pseudoracémate.

Chacun de ces cas correspond à des diagrammes de phases différentes représentés sur la figure 23.

Dans le cas fréquent où l’on développe soit l’un des deux énantiomères purs, soit le racémate vrai, tout ce qui a été dit dans les paragraphes précédents reste vrai et il n’y a pas lieu de considérer cette situation comme particulière.

Nous renvoyons à une importante littérature sur ce sujet pour le lecteur intéressé ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - JACOB (F.) -   La logique du vivant  -  . p. 345, NRF Édition Gallimard (1970).

  • (2) - MITSCHERLICH (E.) -   Annales de chimie et physique 2,  -  série 19, p. 350 (1821).

  • (3) - KUHNERT-BRANDSTÄTTER (M.) -   The status and future of chemical microscopy  -  . Pure and Applied Chemistry, 10, p. 136-143 (1965).

  • (4) - HIGUCHI (W.), LAU (P.), HIGUCHI (T.), SHELL (J.) -   Polymorphism and drug availability, solubility in the methyl prednisolone system  -  . Journal of Pharmaceutical Sciences, 52, p. 150-153 (1963).

  • (5) - HALEBLIAN (J.), Mc CRONE (W.) -   Pharmaceutical application of polymorphism  -  . Journal of Pharmaceutical Sciences, 58, p. 911-929 (1969).

  • (6) - GIRON (D.) -   Thermal analysis and calorimetric methods in...

1 Thèses récentes

http://www.sudoc-abes.fr

On pourra consulter :

BEN HASSINE (B.) - Polymorphisme, dynamique et transition de phases dans les dérivés de l’adamantane. - Université Bordeaux (2018).

BUSIGNIES (V.) - Propriétés mécaniques de compacts à base de lactoses : influence du polymorphisme - . Université Paris-Sud (2002).

FABRE (I.) - Étude du polymorphisme d’un composé pharmaceutique - . Université René-Descartes (Paris) (2003).

FOISSAC (A.) - Étude du polymorphisme solide du F12511, substance d’intérêt thérapeutique - . Université de Montpellier I (2000).

GERGES (J.) - Numerical study of the physical factors responsible for the ability to vitrify/ crystallize of model materials of pharmaceutical interest. - Université Lille 1 (2015).

GIOVANNINI (J) - Sur l’usage de la diffraction des rayons X par les poudres et les cristaux et de la thermodynamique dans l’étude des matériaux pharmaceutiques : le tétramorphisme de la Fanansérine et le système tétraphasé de la Zopiclone. - Université de Rennes 1 (2001).

GUITTARD (F.) - Étude du polymorphisme de l’ibuprofène et de ses interactions avec la poly-E-caprolactone, par les méthodes d’analyse thermique, et modélisation - . Université de Montpellier I. UFR des sciences pharmaceutiques et biologiques (2001).

LULLO (E.) - Le polymorphisme et le pseudopolymorphisme de l’état solide : conséquences sur la cinétique de dissolution de certaines formes orales solides - . Université Louis-Pasteur (Strasbourg) (2004).

POULIGUE (M.) - Rôle des paramètres pharmacocinétiques et de la pharmacogénétique dans la pharmacomodulation des médicaments : application au polymorphisme de la thiopurine méthyltransférase - . Pharmacie (Nantes) (2000).

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