Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Cet article présente les méthodes et techniques les plus usitées pour résoudre les problèmes d’optimisation discrète, à savoir la complexité des algorithmes contenant des variables discrètes. Pour cela, il aborde la modélisation de quatre problèmes concrets à l’aide d’équations linéaires ou éventuellement quadratiques. Sont ainsi détaillées les méthodes de résolution exacte, les méthodes exponentielles appelées procédures par séparation et évaluation, ou celles de résolution approchée, comme les méta-heuristiques.
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Lire l’articleABSTRACT
Auteur(s)
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Marie-Claude PORTMANN : Docteur ès sciences mathématiques, Université Nancy 1 - Professeur à l’École Nationale Supérieure des Mines de Nancy, INPL
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Ammar OULAMARA : Docteur en informatique de l’Université Joseph Fourier, Grenoble - Maître de Conférences à l’École Nationale Supérieure des Mines de Nancy, INPL
INTRODUCTION
Résoudre un problème d’optimisation, c’est rechercher, parmi un ensemble de solutions qui vérifient des contraintes données, la ou les solutions qui rendent minimale (ou maximale) une fonction mesurant la qualité de cette solution. Cette fonction est appelée fonction-objectif. En général, pour modéliser un problème d’optimisation, on commence par définir les éléments qui composent les contraintes et la fonction objectif. Parmi ces éléments, certains sont connus et sont appelés paramètres du problème. On lit leur valeur dans des bases de données ou on les fournit dans des fichiers ou encore en les tapant au clavier d’un ordinateur. D’autres éléments sont inconnus et sont appelés inconnues ou variables. Les contraintes et la fonction objectif s’expriment à l’aide de formules mathématiques qui combinent les paramètres connus et les variables du problème. Les variables correspondent souvent à des décisions à prendre de manière à obtenir l’optimum souhaité. On parle d’optimisation continue (cf. [Optimisation continue], si les variables représentant les décisions prennent leur valeur sur un ensemble continu de valeurs : par exemple, tous les réels contenus entre deux limites. On parle d’optimisation discrète si les variables prennent leur valeur dans un ensemble fini ou dans un ensemble dénombrable, comme par exemple l’ensemble des entiers. Dans le cas le plus général, une partie des variables sont continues et une autre partie des variables sont discrètes. C’est la difficulté des problèmes contenant des variables discrètes qui nous intéressent ici.
Nous présentons ici quatre problèmes concrets et nous les modélisons en utilisant des équations linéaires ou éventuellement quadratiques. Nous introduisons ensuite les notions de complexité d’algorithmes et de problèmes. La suite du dossier est composée de deux grandes parties.
Une partie est consacrée à la présentation de méthodes de résolution exacte, certaines sont polynomiales, spécifiques du problème « facile » considéré et donc utilisables même pour des problèmes de grandes tailles ; d’autres sont pseudo-polynomiales et encore utilisables pour des problèmes de tailles importantes ; enfin, des méthodes exponentielles, construites sur des schémas généraux, appelés procédures par séparation et évaluation ne peuvent être utilisées que sur des problèmes de taille relativement restreinte. Ce sont des méthodes exponentielles de ce type qui sont utilisées dans les solveurs généraux, à base de programmation linéaire ou de propagation de contraintes, qui sont actuellement disponibles sur le marché des progiciels. L’amélioration progressive de ces solveurs et l’augmentation spectaculaire de la rapidité des ordinateurs permettent de résoudre, avec ces progiciels, des problèmes de taille relativement importante. Néanmoins, la durée des exécutions augmente toujours exponentiellement avec la taille des problèmes.
Une deuxième partie est consacrée aux méthodes de résolution approchées, quand on accepte de ne plus avoir la preuve d’obtenir une solution optimale, mais que l’on espère utiliser des approches suffisamment astucieuses pour obtenir de très bonnes solutions. Nous présentons, en particulier, les méta-heuristiques les plus connues telles que le recuit simulé, la méthode Taboue et les algorithmes génétiques. Nous incitons également le lecteur à croiser les méthodes de manière à essayer d’obtenir les meilleurs résultats.
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2. Complexité des algorithmes et des problèmes
À tout problème, on associe une taille n qui est proportionnelle à la longueur des données contenues dans l’énoncé (en négligeant les calculs dont la durée ne dépend pas du nombre de données contenues dans l’énoncé). Pour les exemples présentés dans le paragraphe 1, le problème d’affectation de personnel est de taille m × n, le problème d’agencement de bureaux et de taille n 2 , le problème de choix d’investissement est de taille max {Ni } × n ou encore plus précisément et le problème d’ordonnancement à une machine est de taille n .
Le temps de calcul ou la durée d’exécution d’un algorithme est exprimée en fonction de la taille de l’énoncé du problème à résoudre. Dans le cas général, cette durée dépend de l’énoncé particulier traité (c’est-à-dire les données lues par l’algorithme). Pour obtenir des garanties de qualité, on s’intéresse, alors à la durée de l’algorithme dans le plus mauvais des cas, c’est-à-dire l’énoncé pour lequel les calculs sont les plus longs. On peut également s’intéresser à la durée de l’algorithme en moyenne, mais cela suppose que l’on connaît la probabilité d’apparition des différents énoncés (par exemple, donner des valeurs totalement aléatoires aux différentes données à l’intérieur de leur plage de définition conduit à des énoncés qui n’ont aucune existence possible pour un problème réel). En outre, la durée moyenne d’un algorithme est très difficile à calculer même si l’on suppose que tous les énoncés ont la même probabilité...
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BIBLIOGRAPHIE
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(2) - FAURE (R.), LEMAIRE (B.), PICOULEAU (C.) - Précis de recherche opérationnelle : Méthodes et exercices. - Dunod, Collection Sciences Sup Mathematiques, 520 pages (2004).
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