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1 - PRINCIPAUX TYPES DE TUNNELIERS

2 - PRINCIPAUX ORGANES DES TUNNELIERS

3 - QUELQUES PERFORMANCES

4 - CONCLUSION

| Réf : C5570 v1

Principaux organes des tunneliers
Tunneliers

Auteur(s) : Pierre GESTA

Date de publication : 10 mai 1992

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Auteur(s)

  • Pierre GESTA : Ingénieur de l’École Centrale de Paris - Ancien Directeur à la SOGEA - Président du Comité technique de l’Association Française des Travaux en Souterrains (AFTES)

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INTRODUCTION

L’essor des travaux souterrains au cours des vingt dernières années est dû, bien naturellement, à l’importance croissante des considérations d’environnement et à l’encombrement de la surface qui en ont généralisé le besoin ; il est dû aussi aux progrès réalisés dans la technologie de construction de ces ouvrages et, notamment, à l’apparition des tunneliers qui ont permis à la fois de réduire considérablement les risques de ces travaux et d’en améliorer de façon spectaculaire la productivité.

Alors que, à la fin du 19 e siècle, l’emploi de l’explosif dans les mines et les travaux souterrains a marqué vraiment une étape décisive pour le développement de ces travaux, il est vrai que l’une des préoccupations majeures des techniciens, aujourd’hui, est de s’affranchir des inconvénients liés à l’explosif qui sont essentiellement : l’ébranlement et la désorganisation du terrain encaissant, les hors profils, les risques d’accidents spécifiques, les coûts induits par ces inconvénients, notamment en matière de soutènement et de revêtement.

Mais le passage du creusement à l’explosif au creusement mécanique s’est très longtemps heurté à un obstacle économique majeur à cause du coût relativement faible de l’énergie chimique contenue dans l’explosif par rapport à l’énergie mécanique, dite noble. La raréfaction des équipes de mineurs, personnel très spécialisé, a accéléré l’évolution, alors qu’une meilleure connaissance théorique des conditions d’attaque du terrain par des outils mécaniques et les progrès dans la configuration des têtes d’abattage permettaient d’en élargir le champ d’application à des gammes de terrains de plus en plus variées et d’en améliorer le rendement.

C’est en 1881 que la première machine de creusement mécanique d’un tunnel a été conçue et réalisée par le Colonel de Beaumont, lors des premiers travaux de reconnaissance en vue de la construction du tunnel sous la Manche. Cette machine, mue à l’air comprimé et destinée à être utilisée dans un matériau à la fois tendre, cohérent et relativement homogène, à savoir la craie bleue du Pas-de-Calais, a creusé avec succès 2,5 km de galerie de 2,14 m de diamètre en 1882 et 1883.

Si l’on excepte le matériel minier, et notamment les haveuses, aucune tentative nouvelle n’est entreprise en matière de travaux publics avant 1954, date à laquelle apparaît aux États-Unis (galerie hydroélectrique d’Oache) le premier tunnelier destiné à fonctionner dans un terrain schisteux.

Ce n’est ensuite que lentement et progressivement que de nouveaux matériels vont être conçus pour élargir le champ d’emploi des tunneliers, d’une part vers des roches de plus en plus dures (gneiss compacts) tant aux États-Unis qu’en Suisse ou en Italie, d’autre part vers des terrains de moins en moins cohérents, voire meubles et aquifères (France, Allemagne, Angleterre et surtout Japon). On peut affirmer aujourd’hui que plusieurs milliers de tunneliers de types divers et de diamètres compris entre 1 et 12 m ont été construits et mis en service à travers le monde (figure 1).

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c5570


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2. Principaux organes des tunneliers

2.1 Organes de creusement

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2.1.1 Tête de coupe

La tête de coupe rotative est l’organe qui porte les outils. Elle doit assumer les fonctions de découpe du terrain et de ramassage des déblais. Elle est à la fois poussée contre le terrain grâce aux vérins longitudinaux et animée d’un mouvement de rotation par ses moteurs d’entraînement qui peuvent être hydrauliques ou électriques. Les moteurs électriques ont, en principe, un meilleur rendement, mais leurs conditions de fonctionnement présentent beaucoup moins de souplesse en ce qui concerne la variation possible du couple et de la vitesse de rotation, nécessaire notamment dans le cas de terrains hétérogènes.

La tête de coupe est dite télescopique si elle peut être avancée de la longueur d’un « stroke » (cycle d’avancement) alors que la jupe du bouclier reste fixe.

Des ouvertures sont pratiquées dans la tête pour permettre le passage des matériaux extraits. Trois configurations sont possibles :

  • ouvertures périphériques avec ramassage des matériaux par des godets disposés au voisinage des ouvertures (figure 12) et qui se vident en partie supérieure à chaque tour de roue : les matériaux tombent alors dans une trémie qui alimente en partie centrale un tapis distributeur ;

  • ouvertures radiales : les matériaux tombent vers l’arrière dans la chambre et sont repris, soit par une vis en partie basse ou centrale, soit par les pompes d’extraction, suivant le mode de confinement. Les ouvertures sont d’autant plus étroites que l’on souhaite disposer de matériaux de faible granulométrie (figure 13) ;

  • tête en étoile constituée de bras (généralement 6 à 8) de faible largeur séparés par des vides très importants (figure 14).

Les ouvertures périphériques sont utilisées s’il s’agit de terrains rocheux relativement homogènes. Les ouvertures radiales conviennent aux terrains meubles nécessitant un certain confinement. Les étoiles conviennent aux terrains cohérents mais...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - WANNER, AEBERLI (U.) -   Tunnelling machine performance in jointed rock.  -  Compte rendu du Congrès International de Mécanique des Roches, Montreux (Société Internationale de Mécanique des Roches), vol. 1, p. 573 et s. (1979).

  • (2) - TAKAHASI (H.), YAMAGAKI (H.) -   Slurry shield method in Japan.  -  RETC Proceeding, chapter 16, p. 261 et s. (1976).

  • (3) -   Recommandations sur les revêtements préfabriqués des tunnels circulaires creusés au tunnelier.  -  Revue Tunnels et Ouvrages Souterrains (TOS) no 86, Texte repris dans TOS no spécial de mai 1988.

  • (4) - MARIN (G.) -   Les expériences industrielles de creusement au tunnelier par Électricité de France.  -  Cahiers de l’Industrie Minérale, déc. 1980.

  • (5) - MARIN (G.) -   Le creusement au tunnelier des puits inclinés de grande longueur.  -  Compte rendu du Congrès de l’Association Française des Travaux Souterrains (AFTES), Nice (1981).

  • ...

1 Réglementation

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1.1 Recommandations de l’Association Française des Travaux en Souterrain

Propositions relatives aux mesures et essais réalisés dans le cadre d’un chantier de creusement mécanisé. Revue Tunnels et Ouvrages Souterrains TOS no 5. Texte repris dans TOS no spécial de juillet 1982.

Coefficients d’utilisation et de disponibilité, indice de fiabilité des machines à pleine section. Revue Tunnels et Ouvrages Souterrains TOS no 16. Texte repris dans TOS no spécial de juillet 1982.

Recommandations sur les installations électriques en chantiers de travaux souterrains. Revue Tunnels et Ouvrages Souterrains TOS no 61. Texte repris dans TOS no spécial de mai 1988.

Recommandations sur le choix d’un type de tunnelier ou de bouclier mécanisé. Revue Tunnels et Ouvrages Souterrains TOS no 75. Texte repris dans TOS no spécial de mai 1988.

Recommandations sur les revêtements préfabriqués des tunnels circulaires creusés au tunnelier. Revue Tunnels et Ouvrages Souterrains TOS no 86. Texte repris dans TOS no spécial de mai 1988.

Recommandations sur la standardisation des profils des tunnels circulaires. Revue Tunnels et Ouvrages Souterrains TOS no 88.

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