Présentation
Auteur(s)
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René CLÉMENT : Ingénieur en Chef du Génie Rural, des Eaux et des Forêts - Directeur Général de la Société du Canal de Provence et d’Aménagement de la Région Provençale
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Alain GALAND : Ingénieur de l’École Nationale Supérieure d’Hydraulique de Grenoble - Ingénieur à la Société du Canal de Provence et d’Aménagement de la Région Provençale
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Lire l’articleINTRODUCTION
L’irrigation est une technique destinée à corriger le déficit pluviométrique au bénéfice de la production agricole.
Ce sont généralement des solutions collectives qui sont recherchées pour mobiliser les ressources en eau et les véhiculer jusqu’aux lieux d’utilisation. Ainsi, en France, les superficies équipées en 1975 étaient de l’ordre de 800 000 ha, dont près de 80 % correspondaient à des irrigations collectives, soit environ 4,3 % des sols cultivés.
La réalisation de programmes d’irrigation nécessite des volumes d’investissements considérables, supposant un concours financier de l’État (subventions, prêts bonifiés, etc.) ou d’organismes de financement internationaux. Dans un tel contexte, les études à mener en vue de la réalisation d’un aménagement comporteront deux phases essentielles.
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Les études décisionnelles ont pour objet la réunion des éléments d’appréciation permettant une prise de décision sur l’opportunité de réalisation du programme ; il s’agira de définir les données de l’aménagement, les objectifs poursuivis, les coûts de l’opération ; la rentabilité de l’aménagement sera appréciée sous ses différents aspects. À ce stade des études, les équipements à mettre en place ne sont définis que de manière sommaire, avec des prédimensionnements permettant une estimation des coûts avec une approximation de l’ordre de 10 à 20 % ; par contre, les options techniques principales sont arrêtées, et l’opération est programmée en tranches de réalisation. Ces études décisionnelles sont appelées études générales d’aménagement ou encore plan directeur ou études de factibilité, selon le degré de précision recherché et l’importance du périmètre étudié (de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d’hectares).
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Les études de définition des équipements sont entreprises dès lors que les études de la phase décisionnelle ont permis de porter une appréciation favorable sur l’opération et qu’un financement a pu être mis en place. Il s’agira de définir de manière détaillée les équipements à réaliser (avant-projets sommaire et détaillé, dossiers de consultation des entreprises, dossiers d’exécution).
L’élaboration des programmes d’irrigation (phase décisionnelle) fait l’objet du présent article. Les méthodes de définition des équipements mis en jeu font l’objet d’un autre article Systèmes d’irrigation [C 5 250]. Il s’agira des équipements individuels d’irrigation à la parcelle et des équipements collectifs de transport et de distribution des eaux d’irrigation.
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3. Économie et gestion des périmètres irrigués
3.1 Évaluations économiques et financières d’un programme
Les évaluations économiques et financières constituent l’aboutissement de l’étude générale d’un périmètre hydroagricole, en permettant d’apprécier la factibilité de l’opération. Celle-ci doit être envisagée à trois niveaux différents.
— Au niveau des exploitations agricoles, il convient d’examiner le niveau d’intensification qu’il sera possible d’atteindre, et de comparer les charges nouvelles résultant de la modification de la structure de production à l’accroissement de la valeur de production ; la marge dégagée doit être suffisante pour constituer une forte incitation au passage à l’agriculture irriguée ; ce type d’étude concerne directement l’agriculteur qui souhaiterait mettre en place une irrigation à partir d’une ressource en eau autonome. Dans le cadre d’aménagements collectifs, il s’agira en particulier d’examiner si un niveau de tarification donné est acceptable par les irrigants. Ce volet constitue l’étude d’économie fermière 3.4.
— Au niveau de l’organisme de gestion de l’aménagement, il faut étudier à quelles conditions (subventions, tarification, etc.) peut être obtenu un équilibre financier à long terme ; celui-ci permettra une saine gestion du périmètre, en dégageant en particulier les ressources nécessaires à l’entretien et la maintenance des équipements. Cette partie constitue l’étude de rentabilité financière de l’opération 3.3.
— Au niveau de la collectivité, on examinera la rentabilité économique du programme 3.2 ; celle-ci ne se réfère plus à un agent économique spécifique, mais tente au contraire d’établir un bilan global de l’opération, tous agents économiques...
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