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Article

1 - PROPRIÉTÉS ET PARTICULARITÉS

2 - EXPLOSION DES BESOINS EN CAPACITÉ

3 - ARCHITECTURES. PARAMÈTRES. PERFORMANCES

4 - MODULES MILLIMÉTRIQUES

5 - TECHNOLOGIE

6 - CONCLUSION

| Réf : E6250 v1

Technologie
Télécommunications haut débit en ondes millimétriques

Auteur(s) : François MAGNE

Date de publication : 10 mai 1998

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Auteur(s)

  • François MAGNE : Directeur Technique de Thomson-CSF Communications

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INTRODUCTION

Les ondes millimétriques sont les ondes radioélectriques couvrant les fréquences de 30 à 300 GHz. Leur usage dans les télécommunications s’étend typiquement de 30 à 70 GHz. On examinera, ci-après la bande de 27 à 65 GHz, qui correspond au haut de la bande nommée Ka et la partie basse de l’EHF (Extremely High Frequency).

Les propriétés particulières de propagation et de bande passante confèrent à ces ondes de larges possibilités d’utilisation tant variées qu’importantes au début du troisième millénaire.

Les applications civiles et militaires concernent des transmissions point à point type faisceaux hertziens et ponts, les réseaux d’accès point à multipoint MMDS (Multichannel Multipoint Distribution System), MVDS (Microwave Video Distribution System) pour l’image et LMDS (Local Multipoints Distribution) (système de distribution locale point multipoint), WBLL (Wireless Broadband Local Loop) pour les télécommunications, les réseaux locaux sans fil ou WLAN (Wireless Local Aera Network) et les transmissions par satellite.

Quelques exemples d’applications civiles et militaires sont donnés ci-après (tableau 1).

Dès les années 70, les militaires se sont intéressés aux ondes millimétriques pour faire des transmissions. Leur objectif était surtout la discrétion : la limitation de la propagation et le confinement par de petites antennes permettent en effet de faire des transmissions à courte portée indétectables. Ce n’est que dans les années 80 que les prototypes commencèrent à voir le jour. Et finalement les Américains les mirent en œuvre sur les satellites militaires vers 45 GHz.

La raie d’absorption de l’oxygène à 60 GHz fut aussi utilisée pour accroître la discrétion par des faisceaux hertziens expérimentaux à la fin des années 80. En définitive, les militaires ont maintenant deux grands types d’applications en cours : les télécommunications par satellite, les liaisons courte portée sur le terrain pour les centres de commandement et pour l’identification.

Le civil devait prendre le relais dès le début des années 90. Il se développe alors des petits faisceaux hertziens pour le déport de données sur 5 à 10 km dans les 38 GHz. Une offre nombreuse de « ponts » existe maintenant offrant 2, 4 et 8 Mbit/s dont l’application principale est le relais des stations de base de la radio mobile.

Puis c’est le bas de la bande qui est maintenant largement convoitée et bientôt encombrée avec les communications satellites géostationnaires et le LMDS dans la bande Ka (27 à 30 GHz).

Aujourd’hui avec l’arrivée du multimédia et d’Internet les systèmes se développent dans les 40 GHz. Déjà, les attributions de bandes sont limitées autour des 46-48 GHz.

Bandes millimétriques pour les télécommunications (tableau 2)

Les attributions générales sont assez vagues. En dehors de la radionavigation et de la radioastronomie, la situation pratique est globalement la suivante (cependant elle évolue en fonction des régions du monde, de la pression et des besoins des opérateurs et des nombreux projets en cours).

  • La première remarque est que le confinement de ces ondes devrait permettre de s’affranchir des séparations trop rigoureuses entre civils et militaires, entre détection et communication, etc. Seule la recherche dans la radioastronomie pourrait réclamer un silence radio absolu.

  • La seconde est que plusieurs services peuvent se faire sur le même système, les instances de régulation voient donc se compliquer leurs problèmes entre la TV, la VOD (Video On Demand) et les communications (l’administration française se dote de trois organismes : l’Agence Nationale des fréquences (ANF), le Conseil Supérieur d’Audiovisuel (CSA) et l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART).

  • La troisième c’est que l’éther est payant et que les ondes millimétriques vont être une source de revenu important pour les États.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-e6250


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5. Technologie

5.1 MMIC

L’extension du millimétrique ne pouvait se faire sans les progrès faits dans l’AsGa. D’une part les sous-ensembles doivent être intégrés pour obtenir des conditions de production économiques, d’autre part les performances doivent être optimisées pour chaque fonction. Le minimum requis pour l’intégration est le niveau des fonctions présentées sur les schémas précédents, même dans ce cas les coûts recherchés ne sont pas toujours atteints.

  • Les performances des filières AsGa se sont grandement améliorées. Grâce :

    • aux longueurs de grille des transistors dans l’AsGa : pas de 0,25 µm pour les fréquences inférieures à 60 GHz, pas de 0,15 µm pour les fréquences de 60 à 100 GHz ;

    • aux structures et architectures fines et au procédé les réalisant : HEMT (High Electron-Mobility Transistor) ;

    • à la « métallurgie » des différentes couches de la filière : pseudo-morphique.

    On dispose ainsi de filières dites PHEMT. Notamment les filières PH 25 et PH 15 d’UMS figurent parmi les plus performantes. La filière PH 25 est aussi acceptable pour la petite puissance nécessaire au marché (évoluant vers 1 W à 40 GHz) (figure 15).

  • La conception et la modélisation des éléments de base : transistor, diode, inductance, résistance et capacité, permettent au concepteur de réaliser son circuit en CAO avec une très bonne chance de succès (après une bonne formation).

    Les puces constitutives typiques sont les suivantes :

    • amplificateurs de puissance ;

    • amplificateurs « drivers » pour attaquer l’amplificateur de puissance au bon niveau ;

    • amplificateur faible bruit de réception ou LNA ;

    • mélangeur d’émission (up-converter) ;

    • mélangeur de réception (souvent à réjection d’image) (down-converter) ;

    • multiplieurs par 2 ou 4 ;

    • commutateur d’émission/réception ;

    • circuits de contrôle de la puissance d’émission.

L’intégration comprend, pour les mélangeurs et multiplieurs,...

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