| Réf : TE6145 v1

Tests d’évaluation en laboratoire
Système DRM de radiodiffusion numérique

Auteur(s) : Patrick BUREAU, Pierre CLOUET

Date de publication : 10 août 2001

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INTRODUCTION

DRM (Digital Radio Mondiale) est un consortium international à but non lucratif de plus de soixante membres ayant comme unique objectif le développement d’un standard mondial de diffusion numérique dans les bandes de radiodiffusion en AM (modulation en amplitude) au-dessous de 30 MHz. Le consortium DRM comprend des représentants des radiodiffuseurs, des opérateurs de réseaux, des fabricants de récepteurs, d’émetteurs et de semi-conducteurs, des instances de régulation et de réglementation, des syndicats de radiodiffuseurs, des universités et des centres de recherche et l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Il est temps d’être plus confiant quant au devenir du futur système sachant que DRM a dès mi-janvier 2000, soumis à l’UIT sa proposition de recommandation pour un standard de diffusion numérique en grandes ondes (OL), ondes moyennes (OM) et ondes courtes (OC).

DRM a d’ores et déjà établi une première mondiale, car en moins de deux ans, une proposition de recommandation de standard numérique mondial a été soumise à l’UIT. Ce défi exceptionnel a été possible uniquement grâce à une stratégie ambitieuse basée sur le temps de mise sur le marché et appuyée par une approche technique itérative. Bénéficiant d’études avancées dans le domaine numérique effectuées en amont par différents membres de DRM et du grand avantage de pouvoir s’appuyer dans ses différents groupes de travail techniques sur la plupart des meilleurs experts mondiaux en conception de modems et de codecs, DRM a pu construire une proposition de standard dans un laps de temps très court. Partant des blocs de base proposés et bénéficiant des technologies les plus avancées en traitement numérique du signal et en compression du son, DRM a principalement travaillé à un processus d’amélioration qui se finalise aujourd’hui par un système flexible représentant le meilleur compromis entre les exigences commerciales et techniques et capable de satisfaire les demandes les plus variées en matière de radiodiffusion.

Flexibilité et efficacité sont les mots clés du développement du standard numérique DRM pour la radiodiffusion dans les bandes AM.

Le standard DRM, à travers une sélection appropriée du mode d’exploitation, offre la flexibilité nécessaire permettant à un radiodiffuseur d’obtenir un équilibre optimal entre la capacité/qualité et la fiabilité/robustesse de ses services.

Par exemple, il est possible d’obtenir :

  • une couverture à grande échelle à partir d’un émetteur existant en utilisant un mode robuste ;

  • une couverture identique à une transmission analogique mais avec une qualité globale améliorée ;

  • une meilleure efficacité spectrale, par exemple :

    • en transmettant deux services ou plus simultanément sur le même canal,

    • en utilisant un réseau isofréquence pour couvrir une large zone avec une seule fréquence ;

  • des zones de couverture similaires de jour comme de nuit pour une diffusion locale en OM en changeant le mode de transmission à l’aube et au crépuscule.

Du point de vue de l’auditeur, le standard DRM offre de nouvelles fonctionnalités très attrayantes :

  • une sélection et une identification automatique des services en utilisant les informations diffusée en ligne ;

  • le recalage automatique et transparent sur des fréquences alternatives diffusant le même programme ;

  • la réception d’informations associées au programme diffusé.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-te6145


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2. Tests d’évaluation en laboratoire

La première étape d’évaluation et du processus de validation de DRM commença fin 1998 avec la première évaluation laboratoire. L’objectif de cette évaluation était de choisir entre les différentes solutions techniques proposées le principe le mieux adapté pour les blocs de base du standard DRM.

Le groupe de travail sur l’évaluation du système DRM, avec l’aide du groupe de travail sur la modulation et le codage, a établi une procédure de test en laboratoire et une matrice de décision. Le but de la matrice de décision était de transcrire en spécifications techniques les spécifications de besoins déterminés par le comité commercial.

La matrice de décision a été établie pour comparer les différentes solutions proposées relatives au principe et à l’architecture du modem. Les critères sélectionnés n’étaient pas représentatifs de l’ensemble des besoins auquel le système final doit satisfaire, mais suffisant pour évaluer les différentes formes d’onde proposées pour le modem numérique. Les principaux critères de sélection se rapportaient à la comparaison des performances suivantes : le TEB (taux d’erreur binaire) en fonction du rapport SB/B (signal sur bruit), la robustesse à l’étalement Doppler et temporel, la robustesse aux interférences, le temps de synchronisation, la complexité du récepteur et le facteur de crête de la forme d’onde, spécification majeure pour le rendement global de l’émetteur.

Le paragraphe 2.1 donne une vue d’ensemble du travail effectué pour élaborer la procédure de tests en laboratoire. Les profils de canaux sont représentatifs de liaisons de transmission typiques et sont définis pour fournir un outil de comparaison précis afin de choisir entre différents principes de modem.

Le paragraphe 2.2 donne une idée précise des conditions dans lesquelles l’évaluation fût faite. De plus, elle fournit une vue claire de l’architecture des systèmes à évaluer et des outils d’évaluation développés pour effectuer cette campagne de tests en laboratoire.

Le...

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