Présentation
Auteur(s)
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Gérard AUGER : Ingénieur de l’École nationale supérieure d’électrotechnique et de radioélectricité de Grenoble - Responsable Études amont à Thomson-CSF Communication
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les contre‐contre‐mesures électroniques (CCME) dans les transmissions radioélectriques comme leur nom l’indique sont destinées à contrer les contre‐mesures électroniques (CME). La description et la problématique des CCME ne peuvent donc être comprises qu’après un rappel des objectifs et des difficultés des CME (hors brouillage et antibrouillage radar).
Celles‐ci peuvent être classées en 2 grandes catégories :
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les CME passives, au moyen desquelles on cherche, à travers leurs émissions radioélectriques de toute nature, à identifier et localiser les forces ennemies, deviner et anticiper leurs manœuvres, sans qu’il soit nécessaire d’émettre et donc de risquer de se dévoiler et de donner prise soi‐même aux CME ennemies ;
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les CME actives dont le but est de désorganiser ou d’interdire les communications de l’adversaire et qui nécessitent le recours à des émissions, généralement de forte puissance, pour brouiller.
La lutte contre les CME passives consiste essentiellement à rechercher la discrétion. Dans cette stratégie, la minimisation de la puissance d’émission est toujours un facteur favorable. À l’inverse, un moyen de lutte contre le brouillage, primaire mais toujours efficace, est l’augmentation de la puissance d’émission de manière à surpasser le brouilleur.
Les techniques CCME permettent de sortir au moins partiellement de ce dilemme, certaines étant efficaces contre les 2 types de menace, d’autres étant ciblées sur l’une ou l’autre. Elles ont pour objectif d’augmenter considérablement les exigences de performance et donc le coût des CME pour une efficacité réduite. Il est plus rare que les CME puissent être rendues totalement inopérantes parce que les exigences sont portées hors des limites de faisabilité technologiques ou physiques.
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Description des méthodes CCME2. Principes généraux
2.1 Objectifs
L’objectif des liaisons CCME est de maintenir les communications malgré les menaces de brouillage ou autres agressions électroniques ennemies tout en limitant les possibilités d’exploitation par son renseignement. Bien entendu, le silence radio n’est pas une mesure CCME puisqu’il consiste précisément à consentir prématurément à l’ennemi le principal résultat recherché par les CME actives : l’interruption des communications. D’une manière plus générale, la limitation préventive de l’intensité des échanges d’information par rapport au niveau souhaité est déjà un succès « gratuit » obtenu par l’ennemi grâce à une menace non effectivement mise à exécution. Les systèmes CCME devront donc s’efforcer de conserver en l’absence de mise en œuvre des CME ennemies le même flux d’information qu’un système non protégé. En revanche, l’adaptation des flux des échanges d’information au niveau effectif de brouillage (par exemple, ajustement du débit des liaisons en fonction du rapport signal/brouilleur disponible) est un véritable moyen CCME.
HAUT DE PAGE2.2 Techniques de protection
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Recherche de canal libre
Elle est assez rudimentaire sur le plan guerre électronique et elle ne résiste pas aux CME un peu évoluées. Toutefois c’est une technique qui peut être très efficace pour des liaisons de seconde importance qui ne susciteraient pas une attaque sélective mais qui seraient néanmoins des victimes accidentelles d’un brouillage de barrage.
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Sauts de fréquence
Le canal de transmission est changé très rapidement de manière pseudoaléatoire dans une bande de fréquence aussi large que possible tout au long d’une communication. Le temps d’utilisation d’une fréquence étant très court, les CME passives disposent d’un temps réduit pour détecter et goniométrer. Cependant, le maximum de protection est obtenu contre le brouillage sélectif, car le temps est encore plus critique pour l’analyse technique, le tri et la montée en puissance du brouilleur.
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Étalement de spectre par séquence directe
La puissance...
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