Présentation
En anglaisAuteur(s)
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Étienne FERT : Responsable de la division Traitement numérique du signal aux laboratoires d’électronique Philips
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Sylvie JEANNIN : Ingénieur de recherche aux laboratoires d’électronique Philips
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les technologies numériques ont abordé le domaine des produits grand public par le biais de l’audio. Le disque CD a démontré les avantages essentiels du numérique : qualité parfaite, flexibilité du traitement de l’information, robustesse du contenu. Le mode de transmission ou de stockage numérique a nécessité des recherches plus longues pour résoudre les problèmes inhérents au signal de télévision. En effet, la numérisation d’un signal de télévision produit un débit de données numériques de 160 Mbit/s. Sa transmission n’est donc pas envisageable sur un canal classique (satellite, câble ou terrestre) sans compression préalable. Un problème similaire de capacité se pose pour les équipements de stockage. Des recherches ont donc été menées dans les laboratoires institutionnels et industriels pour développer des algorithmes performants de compression, spécifiques au signal de télévision. Les résultats ont en fait dépassé les espérances. Les taux de compression atteints sont tels que, en utilisant des techniques de modulation appropriées, il est possible de transmettre plusieurs signaux de télévision numérique dans un canal télévision analogique (entre 6 et 10 signaux selon la qualité requise). Les diffuseurs de télévision peuvent ainsi envisager une réduction drastique des coûts de transmission, et donc une multiplication des chaînes de télévision. Cet argument est essentiel pour le succès du numérique dans le domaine du multimédia. D’autres aspects ont aussi été prépondérants : possibilité d’ajouts de données additionnelles, flexibilité, cryptage avec contrôle flexible des abonnés (paiement à la séance).
La normalisation est un élément essentiel du succès des technologies numériques. En effet, l’utilisation étendue de ce mode de transmission requiert une interopérabilité des équipements et donc une standardisation du signal comme dans le cas des signaux PAL, Secam et NTSC. Le comité de normalisation MPEG (Moving Picture Experts Group) a donc réuni les experts du monde entier provenant de laboratoires universitaires et industriels en vue d’établir des normes adaptées aux applications audiovisuelles numériques. Au cœur des travaux de MPEG se trouvent les développements algorithmiques menés pour arriver aux meilleurs taux de compression, afin d’assurer une utilisation optimale de la capacité de stockage ou de la bande passante. Mais MPEG s’attache aussi à segmenter et caractériser chaque type d’applications, pour définir des outils permettant de réaliser les fonctionnalités qu’elles nécessitent.
Le processus qui permet d’arriver à un accord sur la norme suit les étapes suivantes : appel à propositions auprès des experts pour répondre aux besoins techniques de la norme, évaluation des différentes propositions, établissement d’un premier modèle de test réunissant les meilleurs éléments des diverses propositions, optimisation d’un modèle commun de référence et enfin accord final sur la norme. Une norme MPEG spécifie deux points essentiels : la structure du flux et la méthode de décodage pour restituer le signal audiovisuel. La sélection des modes de codage mis en œuvre est laissée à l’utilisateur qui peut donc faire son propre compromis entre performance de l’équipement de compression et complexité (et donc coût) d’implémentation.
Le comité MPEG a donné naissance à plusieurs normes. La première, MPEG-1, s’attache à spécifier le signal compressé pour des applications de stockage. La norme MPEG-2 est essentiellement issue de MPEG-1 avec quelques modifi-cations pour tenir compte de l’application phare qui est la télévision numérique. La norme MPEG-3 devait spécifier le codage d’un signal haute définition. Mais, rapidement, ce prérequis a été pris en compte dans la définition de la norme MPEG-2 sans changement significatif des méthodes de codage. Le comité a donc continué le processus de normalisation par la norme MPEG-4 qui vise les applications multimédias.
On exposera d’abord dans ce document les techniques essentielles mises en œuvre dans les normes MPEG. La compression des signaux vidéo et audio sera abordée ainsi que les méthodes de multiplexage qui permettent de transmettre ou stocker plusieurs signaux dans le même média. Dans une deuxième partie, les spécificités de chaque standard seront soulignées, et en particulier l’évolution de leurs fonctionnalités en fonction des applications visées.
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Présentation
2. Norme par norme
On trouvera un descriptif détaillé de chaque norme dans les références [1] [2] et [3].
2.1 MPEG-1
2.1.1 Applications, spécificités
L’application visée par la norme MPEG-1 est l’enregistrement. Elle a trouvé sa mise en œuvre dans plusieurs produits : le CDI, le VCD (magnétoscope numérique en Chine). Les premiers systèmes de télévision numérique aux États-Unis ont même fait appel à cette norme dans l’attente de la norme MPEG-2.
HAUT DE PAGE
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Vidéo
La norme MPEG-1 utilise les fonctionnalités essentielles d’une compression vidéo à base de DCT et compensation de mouvement. Le format généralement utilisé est le SIF (quart d’image TV) avec un débit de 1,25 Mbit/s. Puisque le SIF est un format progressif (une image comporte les données prises par la caméra à un instant unique), les caractéristiques spécifiques d’un signal entrelacé ne sont pas prises en compte ; cette limitation du standard implique simplement des performances de compression réduites si l’utilisateur transmet des images de type TV.
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Audio
Les fréquences d’échantillonnage autorisées vont de 32 à 48 kHz. Les débits varient entre 32 et 384 kbit/s.
Trois niveaux (layers) de codage audio sont utilisés. Ces niveaux se distinguent par les outils de compression, les fréquences d’échantillonnage du signal d’entrée et les débits.
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Niveau 1
Le filtrage d’entrée est de type DCT avec utilisation d’un modèle psychoacoustique uniquement en fréquence.
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Niveau 2
Le filtrage d’entrée est aussi réalisé dans le domaine temporel, ce qui permet un certain masquage temporel.
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Niveau 3
Le filtrage d’entrée est modifié pour obtenir des largeurs de bandes de fréquences...
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Norme par norme
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - * - Standard MPEG-1 : ISO/IEC 11172 : Coding of moving pictures and associated audio for digital storage media at up to about 1.5 Mbit/s.
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(2) - * - Standard MPEG-2 : ISO/IEC 13818 : Information technology- Generic coding of moving pictures and associated audio information.
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(3) - * - Standard MPEG-4 : ISO/IEC 14496 : Information technology- Coding of Audio-visual Objects.
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(4) - ISO/IEC/JTC1/SC29/WG11/MPEG92/535 - Proposal for Test Model 2, - revision 2.
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(5) - AGGARWAL (J.-K.), NANDHAKUMAR (N.) - * - Proc. IEEE, 76, 917-935 (1988).
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(6) - ISO/IEC/JTC1/SC29/WG11/MPEG98/N1992 - MPEG-4 Video Verification Model. -
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