Présentation
Auteur(s)
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Bernard MANAS : Ingénieur‐Docteur en Mécanique des fluides - Département Aéroréfrigérants de la société Alsthom‐Établissements SCAM
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les différentes méthodes de refroidissement sont présentées dans l’article Refroidissement des eaux Refroidissement des eauxde ce traité.
Nous avons pu constater que la solution la plus simple pour évacuer de la chaleur est le refroidissement en circuit ouvert chaque fois que l’on dispose d’un fluide, en général de l’eau, puisé dans un réservoir naturel (rivière, lac, puits) et rejeté après son passage dans les appareils à refroidir. Il faut que cette source froide existe en quantité suffisante et qu’il n’y ait pas de contre‐indications (température trop élevée, source froide corrosive ou polluante, etc.).
En cas d’impossibilité d’utilisation d’un circuit ouvert, il faut se tourner vers un système en circuit fermé dans lequel le fluide peut être réutilisé après refroidissement dans un appareil appelé réfrigérant.
Le système dit « en circuit fermé » est bien souvent un réfrigérant humide qui fonctionne par contact direct entre le fluide à refroidir (eau) et le fluide de refroidissement (air).
— Ce système fonctionnant principalement par évaporation nécessite cependant un appoint d’eau non négligeable.
— De plus, le rejet, dans l’atmosphère, de l’air chargé d’humidité se traduit par l’apparition d’un panache visible et, dans le cas où certaines précautions n’ont pas été prises, d’une retombée d’eau au voisinage du réfrigérant.
— Il se peut également que le réfrigérant soit localisé assez loin d’une source d’eau d’appoint, ce qui entraîne un coût d’investissement (canalisations et pompes de circulation) ainsi qu’un coût de pompage importants.
— Enfin, même si l’eau d’appoint est totalement disponible, certains impératifs liés à l’implantation (en agglomération, par exemple) peuvent interdire l’utilisation du réfrigérant en circuit fermé humide.
La contrainte maximale est donc le manque total d’eau d’appoint, ce qui ne permet plus l’emploi d’un système évaporatif et donc le contact avec le fluide de refroidissement.
Le fluide à refroidir peut être de toute nature : huile, gaz, liquide organique, air, vapeur, etc., ce qui interdit également le contact avec le fluide de refroidissement.
Lorsque le fluide à refroidir ne peut être mis en contact avec le fluide de refroidissement, les systèmes sont de conception totalement différente. La désignation devient réfrigérants secs distinguant :
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l’aéroréfrigérant, dans le cas où le fluide à refroidir ne subit pas de changement d’état (figure 1a) ;
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l’aérocondenseur, dans le cas où il y a changement d’état (vapeur en liquide) (figure 1b).
Comme pour la réfrigération « humide », ces ensembles peuvent être de conceptions différentes suivant les puissances à évacuer (tirage naturel, induit ou forcé (figure 2), disposition circulaire ou en lignes, etc.).
Dans tous les cas, le fluide à refroidir ou à condenser circule à l’intérieur de batteries de tubes et le fluide de refroidissement à l’extérieur des tubes qui peuvent être lisses ou ailetés.
L’échange est réglé uniquement par les lois de la convection (article Notions de transfert thermique par convection [A 1 540] dans ce traité).
Un cas particulier se présente, dans le cas de la réfrigération de l’eau, lorsque l’on peut disposer d’eau d’appoint et donc, en principe, utiliser un système évaporatif, mais lorsque les contraintes d’environnement interdisent la présence d’un panache visible.
Le principe est donné à la figure 3 . Le réfrigérant est composé d’un ensemble de batteries aéroréfrigérantes et d’un système évaporatif assurant le complément d’évacuation de chaleur. L’air mélangé en sortie de l’appareil n’est pas saturé ; il est ainsi possible, en réglant judicieusement la charge thermique évacuée sur les éléments aéroréfrigérants et la géométrie du système, de supprimer le panache visible. Ce système est appelé réfrigérant humide sec 4.
Il faut noter que ce système avec séparation physique des fluides est également utilisé afin de réfrigérer un fluide externe aux tubes (hydrogène, air, CO2 , etc.) à l’aide d’un fluide interne se réchauffant. Ce système n’est pas traité ici (cas des échangeurs à calandre).
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3. Réfrigération sèche indirecte
Rappelons qu’il s’agit de refroidir de l’eau (sans pertes) en provenance d’un condenseur, sans contact avec le fluide de refroidissement, en l’occurrence l’air atmosphérique.
Les puissances thermiques à évacuer deviennent plus importantes que pour les aéroréfrigérants du type industriel, mais le principe du système indirect peut s’appliquer aux faibles et moyennes puissances.
3.1 Particularités du système
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Les surfaces d’échange nécessaires augmentent et il y a lieu d’adopter des dispositions qui s’écartent de celles utilisées pour les aéroréfrigérants de faibles et moyennes puissances.
Ces appareils se rapprochent alors, par leurs formes, des grands réfrigérants atmosphériques à tirage naturel ou à tirage forcé (article Réfrigérants atmosphériques Réfrigérants atmosphériques dans ce traité). Pour un même problème thermique, les quantités d’air de réfrigération nécessaires sont beaucoup plus importantes pour la réfrigération sèche que pour la réfrigération humide (système évaporatif).
Le principe consiste toujours à regrouper un certain nombre de faisceaux échangeurs identiques de grandes dimensions et à assurer la circulation d’air soit à l’aide d’une tour de tirage, soit à l’aide de ventilateurs.
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Disposition générale : le faisceau de tubes ailetés de base est de conception identique à celle décrite à la figure 4. On utilise de préférence une longueur de tubes importante afin de diminuer les coûts de perçage des plaques tubulaires, tout en restant dans des gammes de vitesses de circulation d’eau acceptables.
L’écoulement de l’eau peut être à simple passage ou multipasse (figure 18).
Le choix des surfaces d’échange est lié aux contraintes de site (possibilité de corrosion...
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