Présentation
Auteur(s)
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Patrice BOIZUMAULT : Professeur à l’École des mines de Nantes
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les logiciels des grands systèmes informatiques d’aujourd’hui ont une durée de vie, une taille et une complexité croissante. Le développement de tels systèmes nécessite des méthodes formelles capables de raisonner sur le logiciel, en prenant en compte tous les aspects allant de la spécification à la validation et l’analyse de performances. Les méthodes formelles ouvrent la voie à la mathématisation du logiciel.
Au-delà des méthodes d’assertion qui sont le plus couramment utilisées en génie logiciel, il est possible de relier plus profondément mathématiques et calcul. En particulier, on peut établir une correspondance forte entre logique et programmation en identifiant : un programme à une théorie logique et une exécution à la recherche d’une preuve. Cette correspondance est l’idée maîtresse de la programmation en logique et elle se résume par la formule : programme=théorie logique exécution=recherche de preuve
Un programme logique est un ensemble d’axiomes (règles et faits) qui définissent les relations entre les entités du problème à traiter. L’exécution d’un programme logique consiste à déduire les conséquences logiques du programme. L’art de la programmation en logique consiste à construire des programmes concis et élégants qui ont les conséquences logiques attendues.
L’idée d’utiliser la logique des prédicats comme langage de programmation est née au tout début des années 1970. La puissance et la simplicité du langage Prolog, ainsi que l’existence d’une sémantique bien définie à partir du calcul des prédicats, ont donné naissance à de très nombreuses implantations et applications dans les domaines de la spécification et du prototypage, des bases de données, des systèmes à base de connaissances, de la simulation, du traitement du langage naturel, de l’écriture de compilateurs, de la conception assistée par ordinateur (CAO), de l’enseignement assisté par ordinateur (EAO), etc.
La présentation du langage Prolog dans cet article ne demande aucun prérequis en programmation. Il est organisé selon un degré de complexité croissant. Nous avons privilégié une présentation intuitive à partir d’exemples, en mentionnant également certains aspects plus formels.
La programmation en logique est un paradigme de programmation déclarative : il s’agit moins d’exprimer comment on calcule le résultat que de fournir les propriétés de ce résultat. Nous décrivons cet aspect au début de l’article, où Prolog est présenté comme un démonstrateur de théorèmes, avec un rappel des notions de base sur la logique de prédicats.
Prolog est certes un langage déclaratif, mais un bon programmeur Prolog doit aussi savoir tirer profit de la stratégie de contrôle du démonstrateur pour obtenir efficacement des solutions. Nous nous intéressons donc ensuite au modèle d’exécution de Prolog exprimé comme une stratégie particulière de parcours d’un arbre de recherche (en profondeur d’abord). Puis est exposé le traitement des listes et des arbres en Prolog.
VERSIONS
- Version courante de juin 2022 par Laurent BLOCH
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5. Application à la césure des mots
Il s’agit de décomposer un mot en syllabes [17]. La décomposition s’effectue à partir de règles de coupure syllabique qui s’appuient sur les positions relatives des voyelles et des consonnes dans le mot.
nous montrons comment chaque règle du Bon Usage [18] (ainsi que ses exceptions) sont codées à l’aide de règles Prolog. La démarche étant totalement incrémentale, le lecteur passionné pourra enrichir lui-même cet outil à l’aide de cet ouvrage ou d’un code typographique.
Le prédicat coupure/2 décompose un mot représenté par la liste de ses lettres.
?- coupure([p,r,o,l,o,g],X).
X = [p,r,o,-,l,o,g]
?- coupure([c,o,u,p,u,r,e],X).
X = [c,o,u,-,p,u,-,r,e]
Il nous faut tout d’abord différencier les voyelles des consonnes.
voyelle(a).
voyelle(e).
voyelle(i).
voyelle(o).
voyelle(u).
voyelle(y).
consonne(C) :- member(C, [b,c,d,f,g,h,j,...,v,w,x,z]).
-
La première règle nous dit que toute consonne placée entre deux voyelles commence une nouvelle syllabe : la-mi-noir, pro-log, cou-pu-re. Tout d’abord, la présence d’une consonne entre deux voyelles est détectée. La coupure s’effectue et le traitement se poursuit récursivement. Il ne faut pas oublier de garder la deuxième voyelle en tête du mot restant à traiter car elle peut servir de délimiteur pour une coupure ultérieure.
coupure([V1,C,V2 R],[V1,’-’,C R_coupe]) :-
voyelle(V1),
consonne(C),
voyelle(V2), !,
coupure([V2 R], R_coupe).
-
La deuxième règle indique que de deux consonnes placées entre deux voyelles, la première termine la syllabe courante et la seconde commence la syllabe suivante : ar-gent, mas-sif, ar-bus-te.
coupure([V1,C1,C2,V2 R],[V1,C1,’-’,C2 ...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - COLMERAUER (A.), KANOUI (H.), PASERO (R.), ROUSSEL (P.) - Un système de communication homme machine en français - . 1972 Technical report, GIA université d’Aix-Marseille.
-
(2) - WARREN (D.H.) - Implementing Prolog : compiling predicates logic programs - . Technical Report 39-40, 1977, DAI Edimbourg.
-
(3) - CLOCKSIN (W.F.), MELLISH (C.S.) - Programming in Prolog - . 2e éd., 1984 Springer-Verlag.
-
(4) - APT (K.) - From Logic Programming to Prolog - . 1997 Prentice Hall.
-
(5) - ROBINSON (J.A.) - A machine oriented logic based on the resolution principle - . JACM, 12(1), 1965, 23-44.
-
(6) - APT (K.R.), VAN EMDEN (M.H.) - Contribution to the theory of Logic Programming - . JACM, 29(3), 1982, 841-862.
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
-
Langages pour la conception des circuits intégrés
ANNEXES
Revue Theory and Practice of Logic Programming
http://www.cwi.nl/projects/alp/TPLP/index.html
Archives (logiciels libres, systèmes commerciaux, manifestations scienti-fiques...)
http://archive.comlab.ox.ac.uk/logic-prog.html
HAUT DE PAGE
Association internationale pour la programmation en logique ALP
http://www.cwi.nl/projects/alp
Association française pour la programmation en logique et la programmation par contraintes AFPLC
Réseau compulog
http://kmi.open.ac.uk/compulog
HAUT DE PAGECet article fait partie de l’offre
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