Bibliographie & annexes
Présentation
RÉSUMÉ
Découvert en 1900 par le physicien Friedriech Ernst Dorn, le radon est un gaz radioactif d'origine naturelle, inodore et incolore provenant de la désintégration de l'uranium et du radium présents dans les roches formant la croûte terrestre. Le risque lié au radon a été longtemps ignoré parce que l'effet des minerais radioactifs souterrains (uranium et radium) n'était pas soupçonné.
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le radon est produit partout sur terre à partir de l'uranium contenu dans les formations géologiques constituant la croute terrestre, en particulier celles qui sont proches de la surface. Une fois dans la roche, son état gazeux lui permet de circuler dans le sous-sol, de pénétrer et de s'accumuler dans les bâtiments. Les facteurs contrôlant sa concentration dans l'air intérieur sont multiples et dépendent en particulier des caractéristiques architecturales des constructions, mais également de l'usage et de la ventilation de celles-ci. La nature des roches présentes sous les bâtiments reste toutefois l'un des principaux paramètres déterminants. La connaissance des caractéristiques des formations géologiques sur le territoire rend ainsi possible l'établissement d'une cartographie des zones sur lesquelles la présence de radon à des concentrations élevées dans les bâtiments est la plus probable.
Le radon est un gaz de numéro atomique 86 (symbole chimique Rn), provenant de la désintégration des métaux radioactifs (uranium et radium) existants dans la croûte terrestre. Les atomes de ce gaz se désintègrent et donnent naissance à des isotopes solides radioactifs qui émettent tous des particules α. Il provient surtout des sous-sols granitiques et volcaniques, mais il peut se retrouver dans certains matériaux de construction. Il peut s'accumuler dans les espaces confinés, mal ventilés (mines, galeries souterraines) et aussi dans certaines parties des bâtiments : sous une dalle sur terre-plein, dans un vide sanitaire, un sous-sol, une pièce à rez-de-chaussée, etc.
L'inhalation du radon et de ses descendants solides représente le tiers de l'exposition moyenne de la population aux rayonnements ionisants. C'est la première cause d'irradiation parmi les sources naturelles de rayonnement, mais c'est une source d'irradiation naturelle sur laquelle l'homme peut techniquement agir.
L'expertise technique et scientifique de référence
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- Version courante de mars 2020 par Williams PAUCHET
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Dispositions constructives4. Mécanisme de pénétration dans une construction
Le bâtiment peut constituer un piège à radon (figure 11) car c'est un lieu relativement confiné, où l'étanchéité avec le sol est plus ou moins optimisée. Les causes des émanations de radon dans un bâtiment peuvent être diverses :
-
dégazage dans l'habitat de l'eau à usage sanitaire provenant de nappes souterraines situées en terrain granitique. Cette source est significative et doit être prise en compte dans les établissements thermaux ;
-
diffusion et convection par le sol du bâtiment où il pénètre principalement par les fissures, les joints de plancher et de parquet, les joints entre parois et plancher (en bois, béton, poterie, polystyrène ou autre), les dalles de sol et les trous de l'enveloppe en contact avec le sol ;
-
air extérieur, qui contient des particules de gaz radon ;
-
fissures et porosité des matériaux de construction (bétons de schistes alunifères et blocs de granite utilisés pour les murs extérieurs). Les murs extérieurs composites fournissent au gaz radon des espaces à la fois entre les couches de matériaux intérieurs et extérieurs, et entre ces matériaux et les isolants qu'ils renferment ;
-
fuseaux de passage de tuyauterie d'alimentation d'eau, de gaz, d'électricité, de téléphone et communications extérieures diverses, de ventilation, cages d'escalier et d'ascenseur venant des sous-sols, colonnes montantes (figure 12).
-
Le phénomène dit de « diffusion moléculaire » décrit par la loi de Fick énonce que lorsqu'on met en présence deux volumes d'air dont les concentrations en espèces chimiques sont différentes, le déplacement des constituants tend vers une concentration homogène de ces deux volumes d'air. Ce phénomène est identique lorsque les masses d'air chaud et d'air froid se répartissent uniformément en une masse d'air tiède.
Ce mode de transfert valable à l'identique pour le radon est prédominant dans deux cas :
-
lorsque les matériaux sont une source importante de radon (cas rare) ;
-
lorsque l'interface sol/bâtiment est très ouverte (sol de cave en terre battue).
Ainsi s'explique le fait que, même en l'absence de différence de pression entre le volume d'air intérieur et le sol, le radon continue...
-
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Mécanisme de pénétration dans une construction
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
NORMES
-
Traitement du radon dans les immeubles bâtis – Référentiel de diagnostic technique relatif à la présence de radon dans les immeubles bâtis – Mission et méthodologie (Indice de classement : X46-040) - NF X46-040 - 02-11
-
Énergie nucléaire – Mesures de la radioactivité dans l'environnement – Air – Le radon 222 dans les bâtiments : méthodologies appliquées au dépistage et aux investigations complémentaires (Indice de classement : M60-771) - NF M60-771 - 08-11
ANNEXES
Code de la santé publique (Nouvelle partie Réglementaire) : Chapitre 3 Rayonnements ionisants – Section 1 Mesures générales de protection de la population contre les rayonnements ionisants – Section 2 Exposition aux rayonnements ionisants d'origine naturelle – Articles R1333-1 à R1333-16
Code de la santé publique (Nouvelle partie Législative) : Titre 3 Prévention des risques sanitaires liés à l'environnement et au travail – Chapitre 3 Rayonnements ionisants – Article L1333-10
Arrêté du 22 juillet 2004 relatif aux modalités de gestion du risque lié au radon dans les lieux ouverts au public
Arrêté du 8 décembre 2008 portant homologation de la décision no 2008-DC-0110 de l'Autorité de sûreté nucléaire du 26 septembre 2008 relative à la gestion du risque lié au radon dans les lieux de travail
Arrêté du 7 août 2008 relatif à la gestion du risque lié au radon dans les lieux de travail
Arrêté du 5 juin 2009 portant homologation de la décision no 2009-DC-0135 de l'Autorité de sûreté nucléaire du 7 avril 2009 relative aux conditions suivant lesquelles il est procédé à la mesure de l'activité du radon, prise en application des dispositions de l'article R. 1333-15 du code de la santé publique
Circulaire conjointe no 99-32 – no 99-46 du 27 janvier 1999 relative à l'organisation de la gestion du risque lié au radon
Circulaire no 2001-303 du 2 juillet 2001 relative à la gestion du risque lié au radon dans les établissements recevant du public (ERP)
Avis pris en application de l'article 6 de l'arrêté du 22 juillet 2004 relatif aux modalités...
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