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Auteur(s)
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Frédérique VALLÉE : Agrégée de mathématiques, docteur en statistiques - Expert en sûreté de fonctionnement des systèmes programmés - Directeur de Mathix SA
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Lire l’articleINTRODUCTION
La sécurité d’un système correspond à la non-occurrence d’événements pouvant diminuer ou porter atteinte à l’intégrité du système et de son environnement, pendant toute la durée de l’activité du système, que celle-ci soit réussie, dégradée ou ait échoué. La sécurité couvre les événements de nature aléatoire (danger) ou volontaire (menace).
Depuis plus d’un quart de siècle, pratiquement tous les secteurs d’activité, tant industriels que de service, doivent disposer de systèmes à haut niveau de sécurité. Ces systèmes, qui doivent par ailleurs être développés au moindre coût, sont souvent aux frontières de la connaissance technologique et disposent de peu de retour d’expérience. L’atteinte de ces deux performances, parfois antinomiques, impose non seulement l’utilisation d’outils spécifiques mais aussi la mise en place rigoureuse d’une organisation adaptée aux objectifs recherchés.
Le logiciel a peu à peu pris une place prépondérante dans les systèmes embarqués ou dans les systèmes dits de contrôle-commande : c’est le logiciel qui démarre ou freine les automobiles, c’est lui qui régule la distribution d’électricité dans le réseau national, c’est encore lui qui répartit les appels dans les grands centraux téléphoniques ou qui ordonnance la fabrication automatisée dans les usines.
Il est également, depuis l’avènement de la bureautique, au cœur du système d’information dont aucune entreprise ne pourrait plus se passer maintenant. Ce système lui permet aujourd’hui de gérer harmonieusement les clients, les achats, la production, la comptabilité, le personnel, etc. Ces dernières années, la généralisation d’Internet a encore accentué et complexifié cette relation de dépendance entre l’entreprise et son système d’information.
Peu importe que leur fonction principale soit de nature administrative ou technique, les systèmes hautement automatisés peuvent, s’ils ne fonctionnent pas correctement ou s’ils sont insuffisamment protégés, provoquer des catastrophes d’ordre humain, matériel ou économique, de plus ou moins grande envergure.
La technologie informatique étant assez différente des autres technologies, il est rapidement apparu indispensable de disposer de techniques spécifiques, adaptées à la gestion des risques de ces systèmes dits systèmes informatiques ou systèmes programmés.
Cet article présente ces techniques. Il fait notamment la différence entre les besoins et les méthodes utilisées pour les systèmes d’information ou pour les systèmes programmés scientifiques et techniques.
VERSIONS
- Version archivée 2 de juil. 2010 par Frédérique VALLÉE
- Version archivée 3 de avr. 2016 par Frédérique VALLÉE
- Version courante de févr. 2024 par Frédérique VALLÉE
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3. Systèmes scientifiques et techniques
3.1 Enjeux et objectifs de la sécurité
Les logiciels scientifiques et techniques sont en général intégrés dans des systèmes embarqués ou industriels. De ce fait, les enjeux de leur bon fonctionnement sont intimement liés à ceux du bon fonctionnement des systèmes qui les emploient : réussite de mission, transport de personnes ou de biens « à bon port », production sans incident, dans les délais et avec le niveau de qualité requis, protection de l’environnement, etc. (voir l’article Importance de la sécurité dans les entreprises [AG 4 600]).
La sécurité exige de bien concevoir, bien construire, bien exploiter, bien maintenir les systèmes et outils industriels. Il faut pouvoir placer dans ces dispositifs une « confiance justifiée ».
La sûreté de fonctionnement (voir l’article La sûreté de fonctionnement [AG 4 670]) est le concept imaginé et proposé dans les années 1980 pour définir globalement la justification de cette confiance. Les activités de base de la sûreté de fonctionnement sont régies par les quatre caractéristiques complémentaires que sont : la fiabilité (F), la maintenabilité (M), la disponibilité (D) et la sécurité (S).
on parle également de FMDS qui provient directement de l’anglais RAMS (reliability, availability, maintainability, safety ).
Les études de risques ont pour but :
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d’identifier les risques a priori susceptibles...
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