Présentation
Auteur(s)
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Patrice KAHN : Directeur Méthodes, Consultant, Associé au sein de la société Advalience
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Lire l’articleINTRODUCTION
La normalisation en matière de sûreté de fonctionnement logiciel est la réponse à deux interrogations successives auxquelles ont été confrontés les différents domaines dans lesquels les logiciels jouent un rôle important en termes de sécurité des personnes et des biens.
Dire que le logiciel est aujourd’hui omniprésent dans les systèmes qui nous entourent est presque devenu un euphémisme.
Les fonctions que prennent en charge ces logiciels sont de plus en plus critiques au regard de la sécurité des personnes, de l’environnement ou des biens, et il est indispensable pour tous les acteurs (concepteurs/développeurs, acquéreurs, organismes de contrôle, exploitants/utilisateurs) que la maîtrise du fonctionnement mais aussi des dysfonctionnements de ces systèmes à forte composante logiciel soit la plus grande possible.
Pour atteindre ou tenter d’atteindre un tel objectif, il est apparu nécessaire d’essayer de normaliser les pratiques à mettre en œuvre. Cette prise de conscience s’est effectuée domaine par domaine en parallèle avec l’accroissement de la prépondérance des logiciels dans le domaine considéré.
Alors que la démarche qualité doit trouver un optimum entre sous-qualité et sur-qualité, la démarche SdF peut être une surenchère permanente pour un seul objectif : le zéro défaut.
Or, de plus en plus on tente de remplacer cet objectif inatteignable par un autre mieux maîtrisable : le zéro risque.
Dans ce contexte, la normalisation en matière de SdF vise principalement à identifier, en fonction d’un niveau de risques identifié, les méthodes imposées ou vivement recommandées et les preuves attendues de leur application, dans le but principal de donner la confiance aux clients, aux organismes de certification et aux responsables de projet que l’ensemble de ces risques sont maîtrisés.
Ce document présente un panorama de la normalisation en matière de sûreté de fonctionnement (SdF) logiciel ainsi qu’une vision d’expert quant à l’applicabilité et l’application des principales normes.
VERSIONS
- Version courante de oct. 2012 par Patrice KAHN
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3. Considérations sur la certification
L’approche de la normalisation est très différente selon que le secteur et donc les produits issus de ce secteur sont ou non soumis à une certification au regard de la norme de référence du secteur. Ce paragraphe traite plus précisément des différentes approches, selon les secteurs, de la certification.
3.1 Pratiques de certification
Les pratiques de certification des exigences de sûreté de fonctionnement sont différentes selon les domaines rencontrés.
Tout d’abord, une difficulté de sémantique apparaît. Chaque domaine a un lexique sur le sujet très précis mais non standardisé. La notion de certification englobe en effet des exigences et des objectifs différents selon les domaines.
Le schéma de principe du processus de certification est, lui, assez commun à travers les domaines rencontrés. Il est toujours basé sur des itérations entre le soumissionnaire et l’évaluateur et sur une décision basée sur l’avis de ce dernier.
L’homogénéité du principe à travers des domaines qui ne se connaissent pas peut laisser penser que ce principe est le plus adapté.
Les pratiques usuelles, les conventions et le savoir-faire ont amené chaque domaine industriel à construire son propre schéma de certification permettant d’assurer les exigences de sûreté de fonctionnement.
Les pratiques de certification sont présentées succinctement pour les domaines suivants :
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le transport aérien civil ;
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le domaine spatial ;
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le domaine nucléaire ;
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le domaine du transport ferroviaire.
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Domaine du transport aérien civil
(document officiel d’application)
Chaque système devant entrer dans un aéronef doit être préalablement certifié.
Cette certification est portée par une entité reconnue, indépendante des avionneurs et des constructeurs aéronautiques.
Elle se base sur la mise en œuvre du DO 178 B au cours de laquelle il est nécessaire très tôt dans le cycle de vie de définir le plan des aspects pour la certification qui vise à s’assurer que les choix faits par le constructeur sont acceptables par l’autorité de certification.
À partir de là, le constructeur doit mettre en œuvre les dispositions arrêtées et prouver qu’elles ont effectivement permis d’atteindre les objectifs visés par la...
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