Présentation
RÉSUMÉ
Le monde de la sécurité Internet est un domaine en constante évolution. Les menaces évoluent, changent : DOS et DDOS (déni de service), spam et phishing, compromission de systèmes, défiguration de sites web, ver et virus... Parmi les dangers en forte progression, les botnets (roBOT NETwork) tiennent une place d’honneur. Les pirates ont en effet compris que les PC des utilisateurs constituent des ressources anonymes et gratuites leur permettant de commettre leurs méfaits. Ainsi, les PC d’utilisateurs lambda sont attaqués, compromis, puis infectés par des programmes qui permettent aux pirates d’en prendre le contrôle total en toute discrétion. Ces ordinateurs, transformés en zombies à la merci des pirates, forment un botnet, réseau de machines compromises qui obéissent au « Botnet Master », chef d’orchestre du réseau. Afin de rendre ces réseaux les plus résilients et furtifs possibles, les protocoles de communications entre zombies et botnet master sont aussi en perpétuelle évolution.
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Internet security is a constantly evolving domain. Threats continuously evolve: DOS and DDOS (Denial of Service), Spam and Phishing, System compromising, Web defacement, worms and viruses etc. Amongst them, Botnets have known a significant expansion. Hackers have understood that the of the end-users’ PCs are free and anonymous resources which allow them to perpetrate wrongdoings. The PCs of legitimate users are thus attacked, compromised and finally infected by specific programs which allow hackers to take full control over them. These compromised systems, called Zombis, form a Botnet (roBOT NETwork), which are under the full control of the botmaster. Various protocols (including IRC, DNS, P2P, etc.) can be used between botmasters and zombies in order to increase the resilience and stealthiness of these botnets. This article invites the reader to deepen their knowledge of the Botnet world.
Auteur(s)
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Franck VEYSSET : Expert en sécurité des réseaux
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Laurent BUTTI : Expert en sécurité des réseaux
INTRODUCTION
En quelques années, le nombre de systèmes connectés à lnternet a véritablement explosé. L'arrivée des connexions « toujours actives », de type xDSL ou câble, et la faible sécurisation des machines des particuliers a apporté son lot de nouvelles menaces, parmi lesquelles les machines « zombies ». Ces machines, infectées et télépilotées, sont réunies dans des réseaux mondiaux – les « botnets » – pour être ensuite contrôlées par des individus peu scrupuleux, à la recherche de profit sur Internet, utilisant ces énormes ressources pour s'adonner au spam, phishing, attaques de déni de service et bien d'autres...
Qu'est-ce qu'un botnet ?
Selon Wikipédia, les botnets ou ordinateurs « zombies » forment des réseaux de PC infectés par des virus informatiques ou par des chevaux de Troie, contrôlés via Internet le plus souvent à des fins malveillantes.
Le terme « botnet » est l'abréviation anglaise de roBOT NETwork, ou réseau de machines « robots ».
En plus de servir à paralyser le trafic (attaque par déni de service aussi appelé DDoS), de moteur à la diffusion de spam, les botnets peuvent également être utilisés pour commettre des délits comme le vol de données bancaires et identitaires à grande échelle. Les botnets sont parfois loués à des tiers peu scrupuleux.
Selon Symantec, fin 2004, le parc le plus important de PC contaminés se trouve au Royaume-Uni (avec 25,2 % des machines). Les États-Unis décrochent la deuxième place avec 24,6 %. Ils sont suivis respectivement par la Chine (7,8 %), le Canada (4,9 %) et l'Espagne (3,8 %). La France est au sixième rang avec 3,6 % d'ordinateurs victimes d'une prise de contrôle sauvage à distance.
Selon Sophos, début 2005, la première place est attribuée aux États-Unis (35,7 % de pourriels détectés), suivis de la Corée du Sud et de la Chine, puis de la France avec 3,19 %.
Selon Sophos, début 2007, la première place est toujours attribuée aux États-Unis avec 22 %. La deuxième place est cette fois-ci prise par la Chine (incluant Hong Kong) avec 15,9 %, puis par la Corée du Sud avec 7,4 %. La France est toujours quatrième de ce palmarès avec 5,4 %, suivie de près par l'Espagne avec 5,1 % des pourriels détectés.
DOI (Digital Object Identifier)
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8. Annexe 1 : les technologies Fast Flux
La criminalité organisée a, depuis quelques années, bien compris qu'Internet ouvre de nouvelles perspectives de marché juteuses : vente de produits de luxe contrefaits, médicaments, gadgets pour adultes... Pour cela, l'utilisation du spam et de serveurs Web hébergeant des boutiques virtuelles est maintenant courante. Mais ces boutiques virtuelles proposant généralement des produits illégaux sont facilement repérables et les services de police agissent de plus en plus rapidement pour faire cesser ces activités illégales, tout en essayant de démanteler ces réseaux organisés. Les pirates, soucieux de maintenir leurs activités lucratives, ne sont malheureusement pas à cours d'idées ni de ressources et ont donc réagi avec, malheureusement, des solutions très efficaces : les systèmes de types « Fast Flux ». S'inspirant du modèle des CDN (Content Delivery Networks, tels Akamai par exemple ( http://en.wikipedia.org/wiki/Content_Delivery_Network)) le but est de mettre en place des systèmes très sophistiqués offrant une grande robustesse, une grande disponibilité et surtout un anonymat fort pour l'hébergement de ces boutiques...
8.1 Comment cacher un serveur Web ?
Afin d'héberger des contenu illicites, les criminels recherchent des solutions robustes offrant une excellente disponibilité et rendant le travail des enquêteurs difficile. Pour cela, la première idée est d'utiliser le principe des « reverse proxies » afin de masquer l'adresse réelle des boutiques (figure 31)...
Dans le cas usuel, un client se connecte directement sur le site Web hébergeant le contenu (ici, www.example.com). Le client connaît donc l'adresse IP du serveur Web et peut alors retrouver celui-ci car une adresse IP permet de localiser immédiatement l'emplacement d'un serveur. En utilisant un reverse proxy, le client va en fait s'adresser à une machine qui va servir de relais avec le vrai serveur (appelé « mothership » dans la littérature spécialisée). Seul le relais a connaissance de la véritable adresse du serveur Web www.example.com... ainsi, le client a beaucoup de difficulté pour remonter au-delà de la machine relais. Dans la pratique, les relais utilisent en fait des machines de particuliers qui ont été compromises, par exemple infectées...
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
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Le spam.
ANNEXES
Shadowserver Foundation, une équipe de chercheurs observant les activités illicites sur l'internet http://www.shadowserver.org
Secure Works – Étude sur les relations entre les Botnets et le SPAM http://www.secureworks.com/research/threats/topBotnets/
[Storm Worm]
Peacomm.C – Cracking the nutshell http://www.reconstructer.org/papers.html
Wikipedia – Overnet http://en.wikipedia.org/wiki/Overnet
Wikipedia – Kademlia http://en.wikipedia.org/wiki/Kademlia https://fr.wikipedia.org/wiki/Kademlia
Botnet communication over Twitter, Reddit, social web http://compsci.ca/blog/botnet-communication-over-twitter-reddit-social-web/
Pirated Windows 7 OS Comes With Trojan, Builds A Botnet http://www.darkreading.com/security/client/showArticle.jhtml;jsessionid=IKOBTRQ3ISVXIQSNDLRSKH0CJUNN2JVN?articleID=217400548
Anubis : Analyzing Unknown Binaries http://anubis.iseclab.org/
Bypassing Browser Memory Protections http://www.phreedom.org/research/bypassing-browser-memory-protections/bypassing-browser-memory-protections.pdf
http://www.generation-nt.com/bbc-achat-botnet-experience-spam-ddos-actualite-247511.html...
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