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RÉSUMÉ
Un dispositif de sécurité n'est efficace que s'il est correctement administré et supervisé. Cet article présente la supervision de la sécurité des réseaux. Il commence par présenter les principaux protocoles et les aspects techniques de la supervision. La notion de périmètre est ensuite expliquée car ce périmètre conditionne l'efficacité de la supervision. Deux types de supervision sont distingués : la supervision en temps réel et la supervision en temps différé. Enfin une présentation de la politique de supervision et des réglementations existantes vient conclure cet article.
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Franck VEYSSET : Ingénieurs d’études en sécurité des réseaux, France Télécom R&D
INTRODUCTION
Les meilleurs dispositifs de sécurité ne peuvent pas protéger de façon optimale un réseau s’ils ne sont pas correctement supervisés. Ainsi, la sécurité d’un réseau repose d’une part sur l’architecture et son adéquation aux besoins des composants qui le constituent, mais aussi sur l’administration et la supervision, au jour le jour, de ces équipements.
Cet article a pour objectif d’aborder le domaine de la supervision de la sécurité des réseaux. À ce titre, sont présentés les aspects techniques de supervision, protocoles et outils les plus utilisés par les administrateurs réseau, cibles de supervision. Les aspects « politique de sécurité » liés à la supervision permettent de conclure.
Les protocoles et les formats de données SNMP ou Syslog sont utilisés dans les outils de supervision. COPS est un protocole récent visant à normaliser les échanges de flux de supervision.
Les aspects « périmètre de supervision », architecture, éléments à surveiller sont d’autant plus importants qu’ils conditionnent énormément l’efficacité d’un système de supervision, et sont difficilement modifiables a posteriori.
La supervision en temps réel et la supervision en temps différé sont généralement utilisées par des populations différentes au sein d’une entreprise (les exploitants étant plus intéressés par la supervision en temps réel pour la réactivité, les responsables par une supervision en temps différé pour une vision plus synthétique de la sécurité). Dans chaque cas, plusieurs outils couramment utilisés sont présentés, avec quelques exemples d’utilisation, ainsi qu’une analyse succincte de leurs résultats.
Les aspects politique de sécurité, norme ISO 17799, veille sécurité et plan de reprise sur incident, notamment les interactions avec la supervision de la sécurité, sont souvent négligés dans une politique de gestion de la sécurité, mais sont primordiaux pour une réactivité optimale en cas d’incident.
Un entretien avec Eric Wiatrowski, directeur adjoint à la sécurité de France Télécom Transpac, fournit quelques réponses concrètes aux problématiques d’externalisation de la supervision de la sécurité.
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4. Supervision en temps différé
En parallèle de la supervision en temps réel doit s’effectuer une supervision de la sécurité en temps différé. En pratique, tous les éléments du réseau (des commutateurs aux routeurs en passant par les serveurs mais également les stations d’administration) génèrent pour chaque événement important, à définir par la politique de sécurité, une ou plusieurs lignes de logs. Ces fichiers journaux sont centralisés sur des serveurs de log. Les données collectées sont analysées pour des buts différents :
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évolution à long terme ;
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détection des tendances et anomalies à suivre sur le réseau (surveillance proactive des dérives) ;
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suivi de la qualité de service (non traité dans cet article) ;
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intervention sur des incidents de sécurité a posteriori.
La principale problématique de la supervision en temps différé est la gestion des données collectées. Le volume d’information à traiter peut en effet rapidement atteindre des centaines de mégaoctets quotidiennement pour quelques (moins d’une dizaine) machines, selon leur usage : le traitement manuel est donc bien sûr impossible, et, malgré les outils, les temps de traitement sont parfois rédhibitoires.
4.1 Analyse d’attaques
Les fichiers journaux sont archivés afin de permettre une analyse a posteriori et au cas par cas, pour recueillir des compléments d’information lors du traitement d’un événement de sécurité donné et pouvoir le diagnostiquer. Il faut alors analyser « manuellement » les traces ou en utilisant des outils adaptés, de manière à identifier l’événement de sécurité et lancer les procédures de sécurité adéquates. Le terme événement de sécurité est utilisé ici car il peut s’agir d’une attaque ou simplement d’une prémisse d’une attaque (tout ce qui participe à la collecte d’information sur une machine, tel que le scan de ports par exemple).
Événement de sécurité : c’est une action non autorisée, détectée par une analyse des fichiers de logs. Ce peut être une mauvaise manipulation, une préparation d’attaque ou une véritable attaque. Par exemple, une ligne de logs signalant une tentative...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - DURHAM (D.), BOYLE (J.), COHEN (R.), HERZOG (S.), RAJAN (R.), SASTRY (A.) - The COPS (Common Open Policy Service) Protocol - , Janvier 2000 RFC 2748.
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(2) - LONVICK (C.) - The BSD syslog Protocol - . Août 2001 RFC 3164.
-
(3) - PUJOLLE (G.) - Les Réseaux - . 3e édition, Eyrolles, 2000, ISBN : 2-212-09119-2.
-
(4) - Information technology – Code of practice for information security management - . ISO/IEC 17799:2000.
-
(5) - Une présentation générale – Dossier Technique du Clusif - . Avril 2003 http://www.clusif.asso.fr/ ISO 17799:2000.
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(6) - * - CERT-IST, http://www.cert-ist.com/
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