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Article

1 - BOTNET : LA MENACE

2 - FONCTIONNEMENT D'UN BOTNET

3 - ÉVOLUTION DES CANAUX DE CONTRÔLE

4 - ANALYSE DE MALWARE « FOR DUMMIES »

5 - COMMENT SE PROTÉGER ?

6 - CONFICKER : UN APERÇU DU FUTUR ?

7 - CONCLUSIONS

8 - ANNEXE 1 : LES TECHNOLOGIES FAST FLUX

9 - ANNEXE 2 : QUAND LA BBC ACHÈTE UN BOTNET

| Réf : H5335 v1

Fonctionnement d'un botnet
Botnets, la menace invisible

Auteur(s) : Franck VEYSSET, Laurent BUTTI

Date de publication : 10 oct. 2009

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RÉSUMÉ

Le monde de la sécurité Internet est un domaine en constante évolution. Les menaces évoluent, changent : DOS et DDOS (déni de service), spam et phishing, compromission de systèmes, défiguration de sites web, ver et virus... Parmi les dangers en forte progression, les botnets (roBOT NETwork) tiennent une place d’honneur. Les pirates ont en effet compris que les PC des utilisateurs constituent des ressources anonymes et gratuites leur permettant de commettre leurs méfaits. Ainsi, les PC d’utilisateurs lambda sont attaqués, compromis, puis infectés par des programmes qui permettent aux pirates d’en prendre le contrôle total en toute discrétion. Ces ordinateurs, transformés en zombies à la merci des pirates, forment un botnet, réseau de machines compromises qui obéissent au « Botnet Master », chef d’orchestre du réseau. Afin de rendre ces réseaux les plus résilients et furtifs possibles, les protocoles de communications entre zombies et botnet master sont aussi en perpétuelle évolution.

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ABSTRACT

Internet security is a constantly evolving domain. Threats continuously evolve: DOS and DDOS (Denial of Service), Spam and Phishing, System compromising, Web defacement, worms and viruses etc. Amongst them, Botnets have known a significant expansion. Hackers have understood that the of the end-users’ PCs are free and anonymous resources which allow them to perpetrate wrongdoings. The PCs of legitimate users are thus attacked, compromised and finally infected by specific programs which allow hackers to take full control over them. These compromised systems, called Zombis, form a Botnet (roBOT NETwork), which are under the full control of the botmaster. Various protocols (including IRC, DNS, P2P, etc.) can be used between botmasters and zombies in order to increase the resilience and stealthiness of these botnets. This article invites the reader to deepen their knowledge of the Botnet world.

Auteur(s)

INTRODUCTION

En quelques années, le nombre de systèmes connectés à lnternet a véritablement explosé. L'arrivée des connexions « toujours actives », de type xDSL ou câble, et la faible sécurisation des machines des particuliers a apporté son lot de nouvelles menaces, parmi lesquelles les machines « zombies ». Ces machines, infectées et télépilotées, sont réunies dans des réseaux mondiaux – les « botnets » – pour être ensuite contrôlées par des individus peu scrupuleux, à la recherche de profit sur Internet, utilisant ces énormes ressources pour s'adonner au spam, phishing, attaques de déni de service et bien d'autres...

Qu'est-ce qu'un botnet ?

Selon Wikipédia, les botnets ou ordinateurs « zombies » forment des réseaux de PC infectés par des virus informatiques ou par des chevaux de Troie, contrôlés via Internet le plus souvent à des fins malveillantes.

Le terme « botnet » est l'abréviation anglaise de roBOT NETwork, ou réseau de machines « robots ».

En plus de servir à paralyser le trafic (attaque par déni de service aussi appelé DDoS), de moteur à la diffusion de spam, les botnets peuvent également être utilisés pour commettre des délits comme le vol de données bancaires et identitaires à grande échelle. Les botnets sont parfois loués à des tiers peu scrupuleux.

Selon Symantec, fin 2004, le parc le plus important de PC contaminés se trouve au Royaume-Uni (avec 25,2 % des machines). Les États-Unis décrochent la deuxième place avec 24,6 %. Ils sont suivis respectivement par la Chine (7,8 %), le Canada (4,9 %) et l'Espagne (3,8 %). La France est au sixième rang avec 3,6 % d'ordinateurs victimes d'une prise de contrôle sauvage à distance.

Selon Sophos, début 2005, la première place est attribuée aux États-Unis (35,7 % de pourriels détectés), suivis de la Corée du Sud et de la Chine, puis de la France avec 3,19 %.

Selon Sophos, début 2007, la première place est toujours attribuée aux États-Unis avec 22 %. La deuxième place est cette fois-ci prise par la Chine (incluant Hong Kong) avec 15,9 %, puis par la Corée du Sud avec 7,4 %. La France est toujours quatrième de ce palmarès avec 5,4 %, suivie de près par l'Espagne avec 5,1 % des pourriels détectés.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-h5335


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2. Fonctionnement d'un botnet

Après cette introduction sur la nature et la menace botnet, détaillons les parties plus techniques...

Les botnets fonctionnent globalement selon le même principe : d'un côté, il y a le « botmaster », entité en charge du contrôle du botnet, et de l'autre, les systèmes infectés (les machines zombies) chargés d'obéir.

Afin de gérer la mise à l'échelle et d'offrir un certain anonymat, différentes techniques de communication sont utilisées entre le botmaster et les machines zombies : canal IRC partagé, réseau P2P, protocole HTTP ou DNS... Cela est appelé le « canal de contrôle » du botnet.

Chaque technique présente ses avantages et inconvénients. Dans les parties suivantes, nous proposons d'analyser quelques grandes familles de botnets, utilisant des technologies différentes afin d'illustrer ces points.

2.1 Agobot : un bot évolué utilisant IRC

Agobot est l'un des premiers logiciels malveillants de type « bot » considéré comme « évolué » aussi bien en termes de fonctionnalités offertes qu'au niveau de la modularité dans sa conception logicielle. En effet, ce bot a été publié sous licence GPL 2 et son code source est donc facilement trouvable grâce à votre moteur de recherche favori...

Agobot a été publié en 2002 et a donné le jour à de très nombreuses variantes de par la disponibilité de son code source. Cette date paraît lointaine tant la menace « botnet » est aujourd'hui omniprésente, mais, en réalité il y a 7 ans ce n'était que le début des botnets...

HAUT DE PAGE

2.1.1 Fonctionnalités premières

Dans cette partie, nous avons choisi de présenter quelques caractéristiques du bot Agobot qui se sont retrouvées dans la plupart des autres bots de l'époque (et encore d'aujourd'hui). Nous avons essayé de présenter quelques extraits de code afin de montrer au lecteur que la lecture d'un code source d'un bot n'est pas très complexe (surtout en comparaison avec le reverse engineering d'un bot récent comme Storm Worm ou Conficker).

  • Mécanismes de mise à jour du bot

    ...

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    DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES

    1 Sites Internet

    Shadowserver Foundation, une équipe de chercheurs observant les activités illicites sur l'internet http://www.shadowserver.org

    Secure Works – Étude sur les relations entre les Botnets et le SPAM http://www.secureworks.com/research/threats/topBotnets/

    [Storm Worm]

    Peacomm.C – Cracking the nutshell http://www.reconstructer.org/papers.html

    Wikipedia – Overnet http://en.wikipedia.org/wiki/Overnet

    Wikipedia – Kademlia http://en.wikipedia.org/wiki/Kademlia https://fr.wikipedia.org/wiki/Kademlia

    Botnet communication over Twitter, Reddit, social web http://compsci.ca/blog/botnet-communication-over-twitter-reddit-social-web/

    Pirated Windows 7 OS Comes With Trojan, Builds A Botnet http://www.darkreading.com/security/client/showArticle.jhtml;jsessionid=IKOBTRQ3ISVXIQSNDLRSKH0CJUNN2JVN?articleID=217400548

    Anubis : Analyzing Unknown Binaries http://anubis.iseclab.org/

    Bypassing Browser Memory Protections http://www.phreedom.org/research/bypassing-browser-memory-protections/bypassing-browser-memory-protections.pdf

    http://pax.grsecurity.net

    http://www.generation-nt.com/bbc-achat-botnet-experience-spam-ddos-actualite-247511.html...

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