Présentation
Auteur(s)
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Jacques DELBÈS : Directeur technique - Direction industrielle Chaud et Froid urbains – Cogénération d'ELYO
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Adrien VADROT : Ingénieur projets - Direction industrielle Chaud et Froid urbains – Cogénération d'ELYO
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Lire l’articleINTRODUCTION
Dans un réseau de froid urbain (RFU), la distribution assure la liaison entre la production et les utilisateurs. Cette partie du système fait l'objet d'études attentives dès la conception du RFU, mais aussi tout au long de sa vie, chaque fois qu'un événement nouveau se présente, comme le raccordement d'un nouveau client, pour l'adapter au nouveau profil de la charge.
C'est un élément du coût du RFU très important dès l’investissement et tout au long de l'exploitation. En effet, sa mise en place, très onéreuse et perturbatrice (la plupart du temps en souterrain, en milieu urbain), nécessite des travaux considérables pour atteindre des utilisateurs lointains. Le tracé et le dimensionnement des canalisations impliquent un pari sur l'avenir en nécessitant un plan de développement difficile à établir compte tenu des paramètres multiples mis en cause. Bien souvent, les autorisations administratives nécessaires pour effectuer les travaux conduisent à poser des canalisations qui ne seront pas immédiatement rentabilisées (traversées de voies importantes de circulation, intégration en galeries techniques encombrées).
À partir des paramètres fixés par le cahier des charges des clients et du régime des températures déterminé en production, l'optimisation du réseau intègre la réduction des diamètres des canalisations, donc des débits, mais aussi la réduction des pertes de charge et des gains thermiques qui contribuent à réchauffer le fluide frigoporteur sur son parcours. Ces aspects ont un impact bien plus important pour les RFU que pour les chauffages urbains car l'écart maximal possible de température entre départ et retour est de l'ordre de 12 à 15 K, ce qui conduit à des canalisations de dimensions très importantes, alors qu'en chauffage urbain, les écarts vont jusqu'à 50, voire 80 K, ce qui permet de réduire beaucoup la taille donc le coût des réseaux.
Les technologies actuelles offrent un choix important de solutions pour la construction des réseaux, allant des classiques tuyauteries en acier en caniveau aux tubes en époxyde armé de fibres de verre posés enterrés, sans isolation sur le retour.
Les obligations contractuelles de l'opérateur vis-à-vis des utilisateurs conduisent bien souvent à des réseaux maillés pour réduire les risques d'interruption du service sur une branche du réseau.
Le coût du pompage est un poste de dépense important du bilan d'exploitation qu'il faut maîtriser au mieux, en adaptant le débit à la demande, en réduisant les pertes de charge et en maintenant un écart de température aussi élevé que possible entre départ et retour, pour que chaque mètre cube distribué transporte le maximum d'énergie.
Cela explique les recherches en cours pour mettre au point des additifs et des « fluides intelligents » permettant de réduire les pertes de charge sans réduire les échanges thermiques et la capacité calorifique.
La relation avec les clients fait l'objet de mises au point détaillées pour préciser les modalités techniques et financières du raccordement, direct ou avec échangeur.
Il est important de convaincre les clients que le RFU et leurs installations sont complémentaires et que certains choix techniques des systèmes utilisateurs favorisent l'efficacité globale, en particulier ceux qui contribuent à maintenir le réseau le plus près possible de ses conditions de fonctionnement nominales.
De plus en plus, on fait appel au télérelevé des compteurs dans les sous-stations et à leur télésurveillance pour vérifier les conditions de marche et, éventuellement, intervenir pour améliorer le fonctionnement du réseau.
L’exploitation du réseau comprend le traitement d'eau, la recherche des fuites, la surveillance de l'isolation thermique, de la corrosion et de la robinetterie, ce qui en fait aussi un poste important du budget d'exploitation.
Cet article, deuxième partie des trois volets de la présentation du froid urbain, est extrait de « District Cooling Handbook », édité par Elyo et l'European Marketing Group on District Heating en juin 1999 dans une seconde version, sous l'égide du programme européen EUTHERMIE.
VERSIONS
- Version courante de avr. 2017 par Renaud FEIDT
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3. Frigoporteurs : l'eau et les fluides avancés
3.1 Eau
L'eau est le « liquide frigoporteur » le plus utilisé dans les réseaux pour la distribution de froid à la clientèle. Elle est généralement disponible à un coût plus bas que celui d'autres liquides. Il faut prendre garde à la présence d'impuretés chimiques qui ne conviennent pas aux applications de transfert de chaleur et sont néfastes aux structures métalliques [63] [65].
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Corrosion
Les problèmes de corrosion à l'intérieur des tuyaux ne sont pas aussi importants dans les réseaux de distribution d'eau glacée que dans les réseaux de distribution d'eau chaude.
comme indiqué dans la référence [84], l'eau glacée ne corrode pas outre mesure un tube d'acier. C'est surtout à l'extérieur des tubes que se produit la corrosion.
Toutefois, en règle générale, une certaine forme de protection peut se révéler utile, en fonction de la qualité de l'eau qu'on utilise sur place.
Il existe différentes sortes de corrosion. La corrosion uniforme n'endommage pas rapidement le réseau. Par contre, une corrosion localisée peut provoquer des dégâts importants en peu de temps. Il faut en connaître les causes principales :
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courants électriques dans le sol ou entre deux parties métalliques du réseau ;
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bulles d'air provoquant un point d'oxygénation ;
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cavitation.
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Entartrage
Comme indiqué dans la référence [66], les « points chauds » des réseaux sont généralement entartrés. Le problème survient surtout dans les échangeurs de chaleur. Il peut causer une réduction des transferts de chaleur et une augmentation des pertes de charge. L'adoucissement de l'eau peut être une façon d'éviter ce problème, comme c'est le cas, par exemple, dans les réseaux parisiens.
Une autre solution consiste à introduire dans les réseaux des produits antitartre. La floculation se produit avec des sels de calcium. Les éléments précipités doivent être filtrés.
HAUT DE PAGE3.2 Fluides avancés
On peut ajouter à l'eau certains produits pour changer ses caractéristiques...
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