Présentation
Auteur(s)
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André DONNOT : Laboratoire d’études et de recherches sur le matériau Bois (LERMAB) - Faculté des Sciences de Nancy
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le bois énergie est encore et toujours, dans le public, associé avec le chauffage au bois dans les campagnes et à la cheminée à l’âtre dans les résidences secondaires. Pour les plus anciens, ce sont les gazogènes sur les véhicules pendant l’Occupation, au début des années 1940. Les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont pourtant, surtout pour le second, généré une activité foisonnante en recherche et développement, sur de nouveaux procédés ou des procédés anciens mis au goût du jour, pendant les années 1980.
Malheureusement dans notre pays et contrairement à la plupart des pays européens, ces efforts se sont arrêtés à cause de la baisse du prix du pétrole. C’est seulement depuis quelques années que la prise de conscience de l’effet de serre fait ressurgir la nécessité de s’intéresser au bois énergie, principalement sous sa forme chauffage au bois, mais aussi sous des formes plus évoluées, gazéification en particulier, qui ont toutes été développées au cours des années 1980.
Dans cet article, nous passons en revue les différents procédés de valorisation énergétique du bois, qui sont en fait très nombreux et pour la plupart opérationnels avec un minimum d’efforts et de moyens financiers. Mais la constance dans l’effort doit être recommandée si on ne veut pas réinventer l’eau chaude chaque fois qu’il y a une situation de crise. Malheureusement ou heureusement, l’effet de serre va nous obliger à être constants si on veut limiter les dégagements de CO2 .
Il faut cependant être réaliste, le bois est une matière première diffuse qui va nécessiter des procédés de valorisation énergétique de taille raisonnable, pour une production d’énergie de complément.
VERSIONS
- Version archivée 2 de janv. 2017 par Xavier DEGLISE, André DONNOT
- Version courante de oct. 2020 par Xavier DEGLISE, André DONNOT
DOI (Digital Object Identifier)
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7. Applications et utilisations des produits
Les différents procédés de production d’énergie à partir du bois sont récapitulés dans la figure 18.
7.1 Pyrolyse et carbonisation
Le tableau 9 compare les conditions opératoires lors des opérations de pyrolyse, gazéification et carbonisation.
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Carbonisation
La carbonisation est une pyrolyse lente dont l’objectif est de produire un charbon de bois débarrassé des matières volatiles qu’il peut contenir.
Traditionnellement, la carbonisation est menée dans des meules de terre. Dans les pays industrialisés, cette opération se fait dans des fours métalliques fermés. Les produits condensables à température ambiante forment un jus pyroligneux. Un cycle de production se décompose en quatre phases :
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charge du four ;
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séchage de la charge (100 oC) ;
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dégradation thermique (500 oC) ;
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refroidissement de la charge puis extraction du charbon de bois du four.
Le produit est ensuite criblé puis ensaché. Outre les produits commercialisables, la fabrication produit une poudre fine de charbon (granulométrie 2 à 4 mm) appelé poussier et des sous- produits liquides appelés communément pyroligneux ou acide pyroligneux.
Actuellement, le poussier peut être valorisé comme combustible solide. Il est compacté, seul ou en présence de liant (paraffines) et produit des briquettes similaires à celles issues du charbon minéral.
Le pyroligneux ne possède actuellement pas de grandes applications économiquement rentables [FAO : Food and Agriculture Organization] si ce n’est d’être incinéré in situ pendant la fabrication du charbon de bois. Dans certains cas particuliers, ces pyroligneux peuvent produire du méthanol, de l’acétone ou de l’acide acétique après séparation et purification, tandis que les goudrons peuvent servir à la préservation des bois ou comme combustible.
Le rendement indicatif en pyroligneux est donné dans le tableau 10 [8].
En France, les bois utilisés pour la carbonisation sont des bois d’éclaircie (fabrication artisanale) ou des déchets non souillés de scierie ou...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - GRANIER (A.), BERBIGIER (P.), LOUSTAU (D.), KOWALSKI (A.), RAMBAL (S.) - Le bilan carbone des forêts, approche basée sur la mesure du flux de CO2 . - Comptes rendus de l’académie d’agriculture de France, 88(5), 19-27 (2002).
-
(2) - GRANIER (A.), NYS (C.) - Impact de la tempête sur le déstockage du carbone. - 5es journées scientifiques Forêt Bois à Nancy, 13 déc. 2001.
-
(3) - * - Systèmes Solaires – no 146, p. 13 à 41, nov.-déc. 2001.
-
(4) - Eurobser’ER - Le baromètre européen des énergies renouvelables. - 2e bilan, oct. 2000/ fév. 2002.
-
(5) - * - Memento – AFOCEL - Domaine de l’Etançon, 77370 Nangis, France (2003).
-
(6) - DEGLISE (X.) - * - Cours ENSTIB, option Bois matériau...
ANNEXES
Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) : http://www.ademe.fr/
Biomasse - Normandie : http://www.biomasse-normandie.org/
Association forêt cellulose (AFOCEL) : http://www.afocel.fr/memento/
Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO) : http://www.fao.org/
Centre technique du bois et de l’ameublement (CTBA) : http://www.ctba.fr
Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) :
The Biomass Pyrolysis Network (PYNE) : http://www.pyne.co.uk/pyne/
Le site des énergies renouvelables : http://www.energies-renouvelables.org/
Centre de ressources pour les industries du Bois (CRIBOIS) : http://www.cribois.net/
Le Portail du bois énergie (ITEBE) : http:/www.itebe.org/
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