Présentation
Auteur(s)
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Étienne POITRAT : Ingénieur à l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) - Direction de l’Agriculture et des Bioénergies
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Lire l’articleINTRODUCTION
On appelle biocarburants, les carburants produits à partir de matières végétales ou animales non fossiles, encore appelées biomasse.
L’histoire des biocarburants a souvent été ponctuée par les crises énergétiques telles que des chocs pétroliers ou des pénuries de carburants fossiles. Les gazogènes qui produisent un gaz énergétiquement pauvre se sont ainsi développés par exemple durant la dernière Guerre mondiale et la plupart des productions actuelles en Europe, aux États-Unis et au Brésil ont eu comme origine les crises pétrolières de 1973, 1979 et d’autres crises géopolitiques. Mais les biocarburants peuvent aussi être valorisés, dans des situations où les lieux de production ou de distribution des produits pétroliers sont éloignés des lieux de consommation, conjuguées à l’existence de ressources locales à valoriser. Dans ces cas, ils ont une fonction purement énergétique de carburant de substitution.
Aujourd’hui, d’autres fonctions des biocarburants ont été mises en évidence. De par leur composition oxygénée, ils peuvent améliorer la combustion des hydrocarbures et réduire certaines émissions, ou encore, pour les dérivés des huiles végétales, améliorer les capacités lubrifiantes des carburants. On peut parler dans ces cas de cocarburants ou même d’additifs selon les quantités utilisées.
Ces composants seront d’autant mieux valorisés que les produits pétroliers devront évoluer vers des formulations différentes avec réduction voire suppression de certains corps ou fractions comme par exemple le plomb, le soufre, les hydrocarbures aromatiques et tout particulièrement le benzène, etc. Ces dispositions font actuellement l’objet d’un projet de directive européenne.
Les biocarburants sont des énergies renouvelables et, contrairement aux énergies fossiles, ne contribuent pas à aggraver certains impacts environnementaux globaux, comme par exemple l’effet de serre.
VERSIONS
- Version archivée 2 de juil. 2009 par Étienne POITRAT
- Version courante de avr. 2016 par Bruno GAGNEPAIN
DOI (Digital Object Identifier)
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3. Utilisation des biocarburants
3.1 Utilisation des alcools et de leurs éthers
Les alcools, tels l’éthanol ou le méthanol, ont été ou sont encore utilisés dans le monde, purs ou en forte proportion dans l’essence, avec des moteurs adaptés, mais seul l’éthanol est obtenu couramment à partir de la biomasse . L’utilisation la plus importante et en forte proportion concerne l’éthanol au Brésil avec des moteurs à essence modifiés ou des flottes captives, comme par exemple certains bus de Stokholm (moteurs Diesel légèrement modifiés).
L’éthanol et ses dérivés oxygénés peuvent avoir une utilisation généralisée en faible proportion, comme co-carburant ou comme additif dans l’essence. Les usages, les avantages et les contraintes n’étant pas les mêmes à forte et à faible concentration de composés oxygénés, l’utilisation d’éthanol et de son éther, l’ETBE, dans différentes conditions est présentée ci-après.
HAUT DE PAGE3.2 Forte concentration de composés oxygénés
Les composés oxygénés peuvent être utilisés seuls ou en forte concentration comme carburant. Les pays concernés actuellement ou récemment par cette utilisation sont principalement le Brésil, les États-Unis, la Suède et la France.
Aux États-Unis et en Suède, des mélanges d’éthanol à 85 % issu de la biomasse (E85, assez fréquents) ou à 95 % (E95, moins fréquents) sont utilisés par exemple avec des véhicules flexibles, Ford et General Motors proposent à leur catalogue de tels véhicules. Équipés de capteurs d’analyse des gaz d’échappement, ces véhicules peuvent utiliser de l’essence seule ou un mélange essence/éthanol dont l’optimum se situe autour de 85 % d’éthanol. Les émissions mesurées sur des Ford Taurus indiquent une diminution des NOx de...
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